1978
titre original: Songmaster
Denoël, présence du futur 337
Folio SF n°66
(etc)
Décidément j'aime bien ce monsieur Card

Mikal a unifié l'humanité éparpillée dans toute la galaxie. Il a réprimé des rébellions d'une main de fer, n'hésitant pas à brûler des planêtes entières pour assurer la cohésion de son Empire. Il ne correspond pas exactement à un modèle d'honnête homme...
Et pourtant, c'est cet homme qui se présente un beau jour, seul, aux portes du palais du Chant de Tew. Sa requête est fort simple: il veut un Oiseau Chanteur.
Le palais du Chant est considéré de part l'Empire comme le dernier bastion d'indépendance, dernière institution qui n'ait pas vendu son âme à l'Empereur. Il n'a pas coutume de s'incliner devant les puissants. Et le palais du Chant n'accepte d'envoyer ses Oiseaux Chanteurs que chez ceux qui seraient capables de les apprécier à leur juste valeur. Et l'Empereur n'est probablement pas ce genre d'homme.
Cependant, conte toute attente, Nniv, Maître Chanteur de la Haute Salle, accepte de donner un Oiseau Chanteur à Mikal. Aucune date de livraison n'est fixée, comme de coutume. C'est Esste qui se voit confier la tâche de trouver et former l'Oiseau Chanteur de Mikal Imperator. L'oeuvre d'une vie.
Soixante-dix ans plus tard, Esste découvre Ansset.
Un roman qui relatte la vie d'Ansset, depuis son apprentissage au palais du Chant, puis sa vie à la cour de Mikal, puis... Tout celà n'est pas sans rappeler Ender's Game, mais à la réflexion, c'est tellement bien écrit, composé devrais-je dire. Un roman qui s'écoute chanter. Orson Scott Card fait là preuve d'un formidable talent dans une œuvre absolument originale où un chant qui touche l'âme vient se mêler à du space opéra. Les amateurs du genre devraient adorer.