wendy (./13019) :
L'amitié fusionnelle (ie on s'appelle tout le temps, on se voit tout le temps) HF, sans ambiguité j'y crois pas.
Moui, ça tourne en amour, ou ça casse..
wendy (./13019) :
very> oui enfin dans ce cas là il y a ambiguité. Et pour ces relations tu trouves ça limité? Ou c'est ce que tu considères comme une amitié pas limitée? (disons que je vois pas ce que tu peux considérer comme une amitié pas limitée).
Ben, bonf... je vais tenter de préciser, mais ça sera peut-être un peu confus, je suis en plein réflexionage depuis 2-3 jours là-dessus...
La limite que je décrivais, ce n'est pas forcément le fait de ne pas passer à l'acte sexuel lui-même: ça reste un truc banal, souvent décevant, généralement frustrant, qui n'implique ni ne nécessite les sentiments. En un sens c'est presque vulgaire, soumis à des contingences basses,... par rapport à ce rapprochement des âmes qu'est l'amour ou l'amitié, c'est même un peu paradoxal.
Alors c'est peut-être moi, mais j'ai l'impression que malgré tout, sans la séduction, sans cette tension sexuelle dans une relation [même si ça ne se concrétise jamais], il n'y a pas cette volonté de découvrir (ou de s'ouvrir à) l'autre dans toute sa vérité, dans toute son entièreté, toute sa fragilité, son intégralité. Je sais que ça peut paraitre paradoxal, car la séduction peut souvent être vue comme un jeu de demi-vérités et de mensonge, d'artifice en quelques sortes.
Mais bon y'a la séduction "naturelle" entre deux amis de sexes différents et celle de soirée ou de la fille qu'on veut se taper. C'est pas la même chose. Dans le premier cas c'est presque naturel, c'est une politesse de faire un effort vers l'autre. Dans le second on joue avec des processus mécaniques pour arriver à une fin égoïste.
Par exemple, l'amitié h/h, j'ai souvent l'impression que ça tourne à une comédie de la surenchère virile, qu'il y a une barrière du soi intime que l'on arrive jamais à franchir. Alors ça peut être "fraternel, à la vie à la mort", on peut être là pour l'autre, avoir des souvenirs extraordinaires, de très bon moments partagés, le comprendre, faire les pires conneries ensemble, etc. Mais je n'arrive jamais au même niveau, y'a une barrière de la comédie sociale qui ne tombe presque jamais.
Avec quelques filles, des fois même sans être allé plus loin, c'est différent, au bout d'un temps le jeu artificiel de la drague tombe (ou devient anecdotique) mais la tension sexuelle reste, ce qui fait qu'on peut vraiment tout partager...
D'ailleurs c'est peut-être un peu violent et absurde, mais je n'ai au d'amitié sérieuse avec des filles que lors qu'elles m'attiraient sexuellement un minimum au début.