Sally (./29) :
Sasume > euh, les théories freudiennes ne prétendant pas être de la science, je ne peux pas les traiter de pseudo-sciences, même si j'aurais tendance à penser aussi que c'est n'importe quoi (enfin j'exagère, disons que c'était sans doute valable dans une société donnée, bon et flemme d'entrer dans les détails c'est pas le sujet, de toute façon j'ai jamais lu Freud donc j'ai pas grand chose à dire dessus).
Hem, si, Freud se pose en fondateur d’une Science (yep, majuscule), le psychanalyse, avec tout ce que cela implique.
On va sans doute forker, d’où le double post pour ne pas inclure le précédent

(oui, j’ai l’âme forkeuse ce soir

), mais j’aimerais préciser 2 points à ce sujet :
1/ La réflexion de Popper qui l’a mené en 1934 (
Logique de la découverte scientifique) à l’argument de réfutabilité comme critère de scientificité est basé sur 3 « théories » qui se considéraient scientifiques : la théorie de l’histoire (Marx), la psychanalyse (Freud) et la psychologie individuelle (Adler), cf.
Conjectures et réfutations (1953).
On ne peut donc pas reprocher à Freud d’être tombé dans le panneau puisque l’argument de réfutabilité n’existait pas encore, on peut même le remercier d’avoir mis Popper sur la voie

.
2/ Quand bien même Freud s’est trompé en qualifiant sa psychanalyse de théorie scientifique, il a cependant apparemment bien compris le fonctionnement de l’histoire des sciences (et s’en sert comme argument confirmatoire du caractère scientifique de sa discipline).
Je vous renvoie pour cela à la toute fin (les 2 dernières pages) de
L’Avenir d’une illusion (1927), 2 pages que j’aimerais tant savoir par cœur pour les recracher à la figure des sombres idiots qui crachent sur la Science et les scientifiques en ressortant l’argument du « Et au Moyen Âge “on” pensait bien que la terre était plate ! C’est la preuve que ce qu’on raconte aujourd’hui peut être totalement faux demain ! ».
Non seulement ces abrutis (n’ayons pas peur des mots) n’ont rien compris à l’avancement scientifique (lire les 2 dernières pages du cru millésimé
Freud 1927 !), mais en plus ils se font avoir par cette légende urbaine sur la terre plate (cf. sur yN
ici ou
là).
Après relecture… et merde, je n’ai pas développé mon point de vue dans le post précédent pour le réserver à un [fork]/recyclage, et là je me fais avoir et entame un pavé

…