very (./38) :
Je pense que l'on a un peu trop réduit le sujet. En fait à terme c'est la question de la mort entière de l'écrit et de la lecture sur papier qui va se poser. Et là les différences de pratiques impliquées par les différents supports sont énormes : c'est le passage du livre de 500 pages en solitaire au survol d'un billet de blog d'url en url pendant qu'on les commente en direct sur facebook, le passage de la relative rareté à la multitude, de la concentration à la divagation, etc.
Mouais... c'est quand même peu ou prou le même problème que lorsqu'on a inventé l'imprimerie... il va y avoir une (r)évolution (lente) des pratiques, mais on s'y fera. Il y a eu les mêmes critiques lorsque les éditeurs de petits journaux pourris de coin de rue ont vu le jour : oulah, attention, désacralisation de l'objet livre, oulah, pas bien !
very (./38) :
Et puis il y a un problème politique considérable, je suis étonné que personne ne le voit... En tous cas, si j'étais un méchant Grand Chef Maitre du Monde, je serais très intéressé à ce que les gens ne sachent plus écrire ni lire manuscritement Devinez donc pourquoi...
Comme le dit GC, on ne parle pas de ne plus savoir lire (contrairement à l'écriture, qui est plus lente que la parole, la lecture est plus rapide que celle-ci), mais que l'écriture manuscrite relève de l'exception. Alors ça pose effectivement un certain souci, à l'heure du "cloud" et de toutes ces merdes. Si ça continue et s'il n'y a plus de stockage individuel, personnel et autonome, il y aura là un gros souci (c'est d'ailleurs évoqué dans 1984, lorsque le héros décide d'écrire dans un cahier - ce qui, au final, ne lui sert à rien

).