Yoshi Noir (./223) :
Moi si. Ce qui s'est passé ce vendredi est très regrettable, mais c'est le prix à payer pour vivre en démocratie tout en jouissant de nos libertés.
On pourrait dire que c'est le prix à payer du "vivre-ensemble", mais certainement pas de la démocratie.
En réalité c'est l'inverse, ce genre d'événements, surtout s'il advient de plus en plus fréquemment, fragilise la démocratie et nos libertés. Simplement parce que la démocratie et les libertés civiles sont pensées et conçues pour être exercées de le cadre d'une société pacifiée, au moins à l'intérieur du pays, bref ça marche lors d'une paix civile. En gros dans ce cadre on peut gérer le banditisme, mais ni une guerre civile, ni une guérilla, ni un régime d'occupation militaire, etc.
Le genre d'attentats que l'on vient de connaitre, et les précédents également, ne relèvent plus du banditisme, ni de l'acte fou d'un taré, mais d'une sorte de guérilla plus ou moins organisée, financée, basée sur une idéologie précise, dotée de buts de guerres, qui si ils sont suffisamment répétés, peut déboucher sur une sorte de guerre civile. Et une guerre civile, c'est une guerre, et sur un théâtre de guerre, pour des raisons évidentes d'efficacité qui priment avant tout dans le cadre d'une guerre, on n'applique ni la démocratie, ni surtout les libertés civiles.
Si tu as un doute, tu peux toujours demander aux généraux algériens "éradicateurs" comment ils ont gagné la guerre civile algérienne... ... ...
Sinon je suppose que, selon ta logique, les pays ne connaissant pas d'attentats islamistes ne sont pas démocratiques ?
Yoshi Noir (./230) :
Nous faisions déjà tout ce qui était possible dans nos limites éthiques et légales pour préserver nos libertés.
Grossièrement faux.
Je me permet de re-poster l'interview de Marc Trévidic, qui a été jusque très récemment juge d’instruction au pôle antiterrorisme :
https://www.youtube.com/watch?v=Oz0WKTmmTxsIl explique, (comme tous les professionnels concernés), qu'ils
manquent très gravement de moyens humains depuis des années face à
l'explosion des candidats terroristes. (de juges spécialisés, d'analystes dans les services, etc, etc. ).
Il explique également que l'on a laissé prospérer massivement depuis une dizaine d'année une propagande salafistes et djihadiste partout en France, y compris en prison, dans certaines mosquées, etc, etc. Pourtant il me semble raisonnable de penser, même dans un état de droit, que l'état puisse au moins avoir un droit de véto sur les religieux qui interviennent en prison. Genre pour ne pas laisser les mecs qui incitent ouvertement à la haine et à la violence.
Là-dessus on a pas fait grand chose pendant longtemps.
On pourrait multiplier les exemples à l'infini.