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CITROEN GS BIROTO

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INTRODUCTION (par Jensen)

Avant d’entrer dans le vif du sujet, l’auteur de ces lignes estime nécessaire de remonter aux origines de ce type de moteur, dit « rotatif ».

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C’est en voulant « faire simple » que les nombreux motoristes du début du XXème siècle se mettent en quète d’un remplaçant au moteur alternatif à pistons, considéré comme bruyant, perclus de vibrations et mettant en œuvres bien trop de forces antagonistes…
Un ingénieur autodidacte Allemand, Félix WANKEL, va consacrer toute sa vie à ce projet.
Ces premiers brevets concernant un moteur à pistons rotatifs apparaissent vers 1928, mais ce n’est qu’au début des années 50 que ces travaux interresseront un constructeur automobile : NSU.
Cette firme, alors au début de ses difficultés, se lance dans l’aventure mais elle a besoin d’un partenaire plus solide pour commercialiser ses moteurs à l’echelon planétaire…
En 1964 est créée la COMOBIL, société conjointe à NSU et à son nouvel associé dans l’affaire : Le Français CITROEN.
Des firmes comme MAZDA, MERCEDES, GM et CURTISS-WRIGHT (visant le marché aéronautique) achètent le brevet.
Le temps de construire une usine de production de moteurs commune (appelée COMOTOR) dans le Land de Sarre et CITROEN présente en 1970 sa M35 monorotor, une sorte d’AMI 8 « coupé » fabriquée à 267 exemplaires et toutes prétées à des clients fidèles triés sur le volet pour une utilisation en situation réelle sur route.

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Ce modèle n’étant en fait qu’un prototype plus ou moins bricolé préfigurant le projet qui allait attirer toute l’attention : le GZ, alias la GS Birotor ! Elle sera présentée en première mondiale au salon de Francfort en septembre 1973.

LA CARRIERE DE LA GS BIROTOR

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La voiture sera commercialisée dès février 1974, elle est mue par un moteur à double rotor développant 107cv DIN à 6500trs, le tout équipé d’une boite à convertisseur de couple.
Bien que dotée de la carrosserie de la GS, cette version en est totalement différente dans sa philosophie.

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De plus, la guerre du Kippour qui éclate en octobre 1973 va littéralement « plomber » la destinée des voitures gourmandes en carburant, et le moteur Wankel avait à l’époque la réputation justifiée d’être pour le moins glouton !
Les restrictions en carburant ainsi que les débuts de la « chasse aux Gaspis » sonneront le glas de ce type de voiture, et seulement 847 GS Birotor sortiront de l’usine de Rennes (32 en 1973, 811 en 1974 et 4 en 1975).

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Ne désirant pas assurer le SAV d’un modèle par trop spécifique et trop peu produit, la firme passera un accord pour reprendre toutes les voitures de retour dans le réseau, ces dernières étant parrafinées et stockées sur un terrain vague (ainsi que les M35 restituées par leurs conducteurs occasionnels). Citroën les enverra à la casse en 1986 pour pouvoir stocker un autre « grand succès » de la marque : la BX4TC, fabriquée à 200 exemplaires afin de satisfaire aux normes d’homologation des groupes B de l’époque…
Quelques exemplaires de GS et M35 seront toutefois sauvegardées à des fins historiques.

AU BANC D’ESSAI

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Le 15 avril 1974, l’Auto-Journal prend en compte l’une de ces GS pour le moins « spéciales » et va se montrer assez… dubitatif !

Pensant avoir affaire à une GS « version sport », les journalistes vont vite s’apercevoir que la mise au point de la voiture est baclée et surtout que la clientèle traditionnelle des GS n’est pas la bonne pour une telle motorisation !
Sur le 400m DA, la voiture n’est pas plus nerveuse qu’une simple 1220 club ! la faute au convertisseur qui patine beaucoup trop au démarrage…
Sa consommation est au moins 20% plus importante qu’une DS23ie, pourtant mal lotie sur ce point… Même en vitesse de pointe, la GS est larguée par cette dernière de presque 15km/h !
Seul le domaine sécurité/confort est convaincant à leurs yeux (c’est d’ailleurs le point fort de la voiture), la boite à 3 vitesses, avec une première qui monte à 90 et une seconde à 140 fait merveille en montagne, ce qui est étrange pour une voiture dont le moteur, du fait de la quasi-absence de vibrations, est plutôt typé confort voire grand tourisme…

En conclusion et à demi-mots, la GS Birotor est un désastre marketing ! La crise pétrolière fera le reste…

COMMENT LA RECONNAITRE ?

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De loin, c’est une GS, mais en y regardant de plus près…

- La jupe Av est plus basse.
- Les enjoliveurs de roues sont concaves.
- Les ailes Av et Ar sont nettement élargies.
- Il y a des logos spécifiques sur les ailes Av.
- Le silencieux d’echappement Ar est transversal.
- Les instruments de bords sont différents des autres versions de la GS.
- Les sièges Av sont à appuie-têtes intégraux.

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LA COTE A JENSEN

Pour une fois, je serais bref … Il y a peu d’exemplaires disponibles sur le marché, Citroën en ayant conservés quelques uns pour des musées, il faut se tourner vers les « irréductibles » qui n’ont jamais voulus rendre leur Birotor à la firme !

Comptez 8600€ pour un très bel exemplaire (en règle générale, c’est toujours le cas), 3000€ s’il y a « du boulot »…
A noter que les pièces de carrosserie spécifiques sont quasi-introuvables… il y a par contre des spécialistes pour reconditionner la mécanique.

FICHE TECHNIQUE

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Ensemble mécanique en position transversal/avant.
Moteur à pistons rotatifs « COMOTOR 624 » de 1990cm3
2 rotors triangulaires
rapport volumétrique 9
107cv DIN à 6500trs
14mkg de couple à 3000trs
1 carburateur SOLEX 32DDITS à 2 corps alimenté par une pompe electrique BENDIX attenante au réservoir.
Accepte un carburant de qualité inférieure (ordinaire)
Starter automatique
Refroidissement par eau (9 litres) assuré par 2 ventilateurs
Circuit d’huile : 4.5litres (jamais de vidange, uniquement des remises à niveau)
Passage de l’huile dans l’essence grâce à une pompe doseuse régulée par l’accélérateur.
Allumage électronique
Bruiteur de surrégime à 6800trs
Boite de vitesse à convertisseur de couple, 3 rapports
4 freins à disques, ventilés à l’Av, double assistance.
Suspension identique aux GS classiques
Pneus 165HR14 tubeless

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Vitesse : 178km/h

Consommation (moyenne…) 12.6 litres aux 100.

CONCLUSION

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Le rideau est tombé sur la dernière aventure de Citroën en tant que constructeur indépendant, et ce fut un cuisant echec…

Mazda montrera un peu plus tard la voie en dotant de moteurs rotatifs certains de ces coupés (RX5 « cosmo », RX7) plus en phase avec le caractère d’un Wankel qu’une simple et honnète berline familiale !

JENSEN & ROULAX ltd-trade-company

En miniatures plusieurs fabricants se sont penché sur ce modèle.

RR miniatures a reproduit cette voiture sous la référence RR07 encore disponible.

Le Texte est directement copié d'un article de mon ami Roulax qu'il avait posté sur Forum Auto dont vous avez ci-après le lien: http://www.forum-auto.com/automobiles-mythiques-exception/section5/sujet276452.htm
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BXsiste chevronné!

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La version RR miniatures, en vente dans notre boutique:

http://www.citroconcept43.kingeshop.com/GS-Birotor-cbeacabOa.asp

Cette version en résine permet de faire si vous souhaitez compléter votre vitrine avec la seconde version de décoration possible, inversée par rapport au modèle de presse:

Modèle presse:

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Suggestion de décoration pour la version RR miniatures:

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BXsiste chevronné!

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PTIOTECARETE (./3) :
Dis Alex, Roulax, cela me fait penser vaguement à un célèbre héros de roman policier what
Pour autant ton copain, pourrait nous rejoindre cela nous aiderait beaucoup dans la rédaction des articles gni
À tantôt
Alain top


Bah je peux lui en parler, mais ça m'étonnerai qu'il vienne poster ici vu son emploi du temps très chargé!
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BXsiste chevronné!

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