En juin 1985 la gamme BX s'enrichit d'un élégant break qui allie les qualités de la berline à un exceptionnel volume utilisable. Bénéficiant de la suspension hydropneumatique qui garantit une hauteur constante et le même comportement routier quelquesoit la charge. Les breaks sont proposés en 3 motorisations (7ch, 9 ch et diesel 6ch) et deux niveaux de finition 19RD 16RS et 19TRS, et existent en 8 coloris différents. Désormais la BX est proposée en 14 versions.
La paternité du break BX revient à Heuliez, tant au niveau de la conception que de la production. Les problèmes de capacité de l'usine rennaise de Citroën, déjà à son maximum, et les contraintes liées à l'installation d'une chaîne de montage, n'incitaient pas la marque aux chevrons à investir massivement ce créneau du break de moyenne gamme.
La persévérance et le goût du challenge des hommes de Cerizay (Deux-Sèvres) permirent à Heuliez de passer enfin au stade de véritable constructeur automobile, en fabricant dans leurs usines le break BX. Outre la version de série, Heuliez proposait toute une gamme de personnalisation : police, taxi, ambulance ...
La presse unanime a salué la transformation esthétique de la berline BX en break. A tel point que certains se sont demandé si la berline n'allait pas en souffrir. Plus long de 16 cm par un allongement du porte-à-faux AR, et plus haut de 7 cm par rapport à la berline, le break conserve l'empattement et les portes AR de la berline.
La suspension hydropneumatique est spécialement adaptée : cylindres de 37 mm, sphères de 500 cm3, barres antiroulis de la BX19GT, amortisseurs spécifiques.
Pour les break 16RS et 19RD sont équipées de série des roues avec pneumatiques MXL à grands enjoliveurs (de type "pétales") des baguettes latérales de protection, de ceintures de sécurité à enrouleurs AV/AR, d'une montre électronique à affichage numérique, du pré équipement radio de la banquette AR rabattable, vide poches sur portes AV et AR et les barres de toit longitudinales. Proposé en accessoirie: les appuis-têtes AV, AR et la tablette AR avec rideaux à enrouleurs. En option : climatiseur - direction assistée - garnissage des sièges en tep - glaces teintées - jantes en alliage léger - lève-glace électriques sur portes AV et condamnation centralisée des ouvrants - peinture métallisée verne ou peinture vernie. L'éclairage intérieur est commandé par l'ouverture des portes AV et le garnissage de coffre est en feutre. La BX16 est équipée d'un starter automatique et la 19 diesel d'un voyant de préchauffage.
La 19TRS quant à elle constitue le haut de gamme pour cette version de carrosserie. Elle se voit dotée en série des équipements suivants: accoudoir central AR - appuis-têtes AV- compte-tours électronique - direction assistée - éclairage intérieur commandé par l'ouverture des portes AV et AR - garnissage de coffre en moquette - jauge à huile temporisée - lève-glaces électriques sur portes AV + verrouillage centralisé des ouvrants - sièges AV réglables en hauteur - soufflets vide-poches sur dossier des sièges AV - spot orientable au pavillon - starter automatique - tablette AR avec stores pare-soleil à enrouleurs - graphique portes mal fermées. En option étaient proposés : climatiseurs - garnissage des sièges en tweed - glaces teintées - jantes en alliage léger - lève-glaces électriques sur portes AR - peinture métallisée vernie ou peinture vernie - tweeters supplémentaires + bouton mélangeur + prises pour casque + prise 12 V
La 19TRS break a pour particularité d'être dotée du bloc compteur à aiguilles de type BX19GT.
L'école Belge : Floc'h, 32 ans fait partie du trio de tête des auteurs de BD. Ses débuts remontent à 1974 avec la sortie des "Rendez-vous de Sevenoaks" un album co-signé avec Rivière. Floc'h qui vit au coeur de Pigalle dans un petit appartement travaille pour la publicité. A l'occasion du lancement de la BX break, Citroën lui a demandé de réaliser une semaine de break à travers 8 dessins publiés dans la revue "Sauvage" envoyée à plus de 500 000 acheteurs potentiels. Ci-dessous l'auteur et quelques une de ses fameuses planches:
BARNABE se prend pour un robot de rêve d'enfant : non seulement il soude les carrosseries, mais en plus il charge les valises dans le coffre du Break BX, et fait le malin sur les lieux publics, devant les passants époustouflés... C'est ainsi que l'UCM de Meudon a été mise à contribution. Le scénario retenu est le suivant : Barnabé charge et décharge de lourdes valises dans un Break BX dont le hayon s'ouvre et se ferme automatiquement. Lors du chargement de chaque bagage, la voiture s'enfonce, puis reprend son assiette initiale, alors que le robot soulève déjà une autre valise. L'UCM de Meudon a été chargée de fournir un robot d'exposition, de le mettre en place et de démarrer la présentation sur les différents lieux d'exposition. D'abord dans le chalet situé sur une île du lac inférieur du Bois de Boulogne, puis à l'Hippo-Citroën du magasin des Champs Elysées. Un robot, Barnabé a été entièrement nettoyé et repeint en blanc, puis décoré d'autocollants. Les automaticiens ont mis au point le dialogue entre la voiture (ouverture-fermeture du hayon) et le cycle du robot, ainsi que les systèmes de sécurité nécessaires à une exposition dans un endroit public. Achat de grosses valises lestées avec des sacs de sable et enfin mise au point d'un préhenseur spécifique.
Le robot a été transféré de l'île à la terre ferme, la nuit, par radeau destiné initialement à transporter les touristes. L'équipe de Meudon a réalisé, à l'aide de 4 ensembles moyeux-roues de BX, deux essieux rigides surbaissés, qu'elle a vissés sous l'axe du robot faisant chassis. Ce montage a permis de manoeuvrer le robot à l'aide de palans et de le hisser par un plan incliné sur le radeau qui a prits une gite impressionnante lors de l'embarquement. Après une traversée d'une vingtaine de mètres, le robot a été débarqué de la même façon sous l'oeil des très interessés badauds venus profiter des premiers rayons de soleil. Le soir même, le robot et le break BX (acheminé de la même manière) étaient en place à l'Hippo-Citroën prêt à recevoir pendant 2 jours la visite des journalistes et des concessionnaires.
Anecdote : Un journaliste persuadé que la démonstration était truquée, essaya de soulever et ranger inlassablement des bagages pesant 50 kg, il valait mieux s'appeler Barnabé!
Source documentaire : http://bxworld.free.fr/modules.php?name=Content&pa=showpage&pid=173 / www.bxworld.net
