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Bonjour à tous,

J'ai une dissertation à faire sur la citation d'André Maurois :
"Un personnage de roman est simplifié et construit. On peut le comprendre. Dans la vie réelle, les êtres vivants sont des énigmes dangereuses."
==> expliquez, commentez et discutez cette appréciation.
(avec, j'ai un extrait des Misérables, le passage descriptif sur les Thénardier)

J'ai cherché des approches possibles, mais j'ai du mal à savoir comment aborder le sujet.
Mon avis personnel est radicalement opposé à la thèse de Maurois, mais je ne sais pas comment défendre mon point de vue, il s'agit plus d'une impression (suite à la lecture de romans comme Crime et Châtiment, l'Etranger ou autre...). J'ai l'impression que ce qu'il dit est presque insultant pur les romanciers !

Sinon, pensez-vous qu'il faille réellement traiter de la complexité des êtres dans la vie réelle, ou bien simplement établir des comparaisons ? (parce que sinon, ça ressemble plus à un devoir de philo...)

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bon quand je relis mon topic, je vois que c'est peut-être un peu trop vague pour qu'on me réponde, donc je vous poste ce que je viens d'écrire et qui correspond en gros à une ébauche de thèse :

• Dans la vie réelle, les êtres sont si différents les uns des autres, par leur caractère, leur histoire etc., qu’il est impossible de les comprendre totalement. Seul ce que l’on sait d’eux permet de les connaître, mais cette connaissance est toujours partielle, limitée par notre incapacité à nous mettre à la place des autres : ce que nous comprenons de l’Autre est toujours ce qui en lui nous ressemble, car ce qui nous est étranger est par nature incompréhensible.
• Le personnage, lui, est un produit de l’imagination de l’auteur, qui lui-même s’inspire de la réalité (ou plutôt de sa vision de la réalité) pour le construire. Par nature, le personnage répond au besoin du roman : il est là pour s’inscrire dans tel scénario, il possède tel caractère et telle histoire. Il est construit parce que d’abord pensé par l’auteur.
• De là résulte également sa simplification : le simple fait de « penser » le personnage constitue une simplification par rapport à la réalité, où notre esprit ne peut englober la totalité d’un être. Si le personnage est construit, il répond à une logique, il est donc compréhensible au moins pour son créateur.
• L’est-il aussi pour le lecteur ? Notre incompréhension des hommes vient de notre ignorance, or, dans le roman, ce que nous savons d’un personnage représente tout ce qu’il est, il n’existe pas en dehors du roman et de la vision que nous en avons. Cette vision est donc globale, ainsi, elle permet la compréhension du personnage dans sa totalité.

Voilà, si vous voyez des failles dans mon raisonnement, svp montrez-les moi, je m'en servirai dans l'antithèse...
Et si vous avez des exemples à proposer, je suis preneuse smile
Merci d'avance à ceux qui répondront !