Oulah, désolé, je n'avais pas vu le sujet...
J'imagine qu'il est trop tard, d'autant que je n'ai pas grand chose à te dire vu que je n'ai plus cette fable en tête...
Arpès un rapide recherche :
Le Torrent et la Rivière
Avec grand bruit et grand fracas
Un Torrent tombait des montagnes :
Tout fuyait devant lui ; l'horreur suivait ses pas ;
Il faisait trembler les campagnes.
Nul voyageur n'osait passer
Une barrière si puissante :
Un seul vit des voleurs, et se sentant presser,
Il mit entre eux et lui cette onde menaçante.
Ce n'était que menace, et bruit, sans profondeur ;
Notre homme enfin n'eut que la peur.
Ce succès lui donnant courage,
Et les mêmes voleurs le poursuivant toujours,
Il rencontra sur son passage
Une Rivière dont le cours
Image d'un sommeil doux, paisible et tranquille
Lui fit croire d'abord ce trajet fort facile.
Point de bords escarpés, un sable pur et net.
Il entre, et son cheval le met
A couvert des voleurs, mais non de l'onde noire :
Tous deux au Styx allèrent boire ;
Tous deux, à nager malheureux,
Allèrent traverser au séjour ténébreux,
Bien d'autres fleuves que les nôtres.
Les gens sans bruit sont dangereux :
Il n'en est pas ainsi des autres.
1-La construction du récit et l'effet produit sur le lecteur
Oui, très bien... étudier le vocabulaire employé par La Fontaine, l'image du juste qui fuit les voleurs (et c'est le juste qui périt, non le voleur !), l'image antique du Styx - en parler, revenir un peu sur la mythologie.
Voir aussi (je n'ai pas fait ce travail à la première lecture, et j'avoue avoir la flemme de relire

) les assonances, alitérations et "couleurs" employés par l'auteur. Voir aussi les champs sémantiques, et, puisque je parle de couleur, l'opposition entre le début et la fin (début clair : montagnes, campagne... fin sombre).
2-Les deux cours d'eau suggérent une opposition entre deux types humains
a-Le Torrent
b-La rivière
c-Une morale implicite qui dénonce cette opposition
Un poil simpliste, mais j'avoue n'avoir jamais étudié en profondeur les Fables, donc je ne connais pas vraiment les methodes proposées par les enseignants. L'image employée est ici clairement la même que celle de l'expression "chien qui aboie ne mord pas".