Oui, c'est exactement ce que t'indique sabrina au-dessus, mais elle te propose quelque chose de beaucoup plus riche qu'un simple plan. En fait, dans l'introduction, tu ne fais que partir d'un existant (citation, oeuvre, état de faits...) et où tu indiques la façon dont tu vas traiter le sujet (plan).
Concrètement, en reprenant et en expliquant en détaillé le modèle de sabrina (que je rappelle pour plus de lisibilité) :
Pour l'introduction, il ya 4 parties
- une accroche qui a pour but d'attiser la curiosité de ton lecteur, ça peut être une citation, une référence à une oeuvre...
- un petit paragraphe ou tu définis les termes du sujet et où tu tentes une première approche de celui-ci
- une problématique ou tu cernes les enjeux du sujets, tu poses une question à laquelle toute ta dissertation sera la réponse
- une annonce de plan avec grand 1/ grand 2/ et grand 3/
- L'accroche te permet de te lier à l'existant. Une citation peut être une solution, mais la tienne est trop longue et peu adaptée (en fait, il ne faut pas une citation qui serve d'exemple, ça, c'est à utiliser dans les parties de la dissert, pas dans l'intro... il faut mieux une citation incisive, mais si tu n'en as pas sous la main, ce n'est pas grave). Tu peux aussi partir plus géréralement d'une oeuvre, d'un écrivain, ou d'une idée générale comme "Il est souvent dit que l'incise d'un roman est décisive sur le choix du lecteur de continuer ou non l'aventure à laquelle l'invite l'auteur.".
- Le paragraphe où du définis les termes du sujet n'est pas forcément à placer dans l'intro, surtout si ça fait long. Dans ton cas, ce n'est pas forcément nécessaire. Ca devient indispensable lorsqu'il y a des termes qui portent à confusion, ou, tu verras plus tard, en philo. Ca sert à partir sur les mêmes définitions que ton prof (ou qu'un quelconque lecteur) avant de commencer à attaquer ton sujet. Et c'est aussi bien utile pour prouver à ton prof que tu t'es documentée (parce qu'il est fréquent d'être certain de connaître la définition d'un terme et en fait de faire un hors sujet).
- La problématique n'est pas difficile, c'est l'énoncée du sujet, en la reformulant à ta sauce. Par exemple, ici (en continuant la phrase que j'ai donnée plus haut) "Quel est l'impact de cette incise, de ces premiers mots sur le désir du lecteur ? Quelles sont les techniques dont dispose l'écrivain pour attirer l'attention ?"
- L'annonce du plan se fait de façon simple. Tu prépares le lecteur au déroulement de ton argumentation : "Nous verrons au travers d'exemples concrets quelles peuvent être ces techniques et l'impact qu'elles peuvent avoir sur le lecteur".
Concrètement, c'est une dissertation ou tu n'as pas à débattre de deux opinions différentes (le sujet aurait pu être "est-ce que les premières lignes sont importantes et pourquoi ?", là il aurait fallu peser le pour et le contre... mais ici, on sait que les premières phrases sont importantes, à toi d'expliquer pourquoi à travers des exemples).
Les exemples doivent être tirés de la littérature étudiée, mais aussi des livres que tu as apprécié. Même pour enfants, il est intéressant de se demander ce qui pousse à la lecture quelle que soit la circonstance.
Pour t'aider dans tes recherches, je te propose déjà les différents types d'ouvertures (on appelle ça un "incipit") de romans. A toi de trouver les exemples à associer :
Je te propose de faire un tour sur WikiPedia, à la définition de incipit :
http://fr.wikipedia.org/wiki/Incipit
Incipit "in medias res" :
On rentre immédiatement dans l'action. Le lecteur est basculé immédiatement dans l'histoire avant même que le décor ne soit planté.
On peut y rentrer dans une action brute (il se passe quelque chose), ou dans un dialogue.
Incipit descriptif :
On pose un décor, on installe le lecteur dans une ambiance. Le décor peut être visuel (ce qui est le plus classique), sonore, olfactif, ou n'importe quoi d'autre, mais il fait appel aux sens, à quelque chose qui va éveiller à la fois des souvenirs et la construction d'un nouvel univers.
Petite note pour le théâtre (il ne faut pas oublier que le théâtre est plus souvent lu que vu, et que certaines pièces n'ont même pas été écrites pour être jouées !) :
on retrouve ces mêmes fonctionnements. Une pièce peut être ouverte directement par un dialogue (in medias res), par une didascalie d'action (in medias res), une didascalie descriptive (description), un monologue descriptif (description - exemple : Antigone de Anouilh).
A tritre d'information et de curiosité (ça ne fait pas de mal d'en parler, même si c'est moins facile à aborder), il existe un troisième type d'incipit, que les membres de l'Oulipo ont particulièrement utilisé, c'est celui qui est inclassable. Là, je vais de donner quelques exemples, sinon, tu ne vas pas comprendre.
Le méta-incipit (l'incipit qui parle de l'incipit), comme nous le propose Italo Calvino dans Si par une nuit d'hiver un voyageur (1979 si mes souvenirs sont bons)
Le roman commence dans une gare de chemin de fer, une locomotive souffle, un sifflement de piston couvre l'ouverture du chapitre, un nuage de fumée cache en partie le premier alinéa. Dans l'odeur de gare passe une bouffée d'odeur de buffet. Quelqu'un regarde à travers les vitres embuées, ouvre la porte vitrée du bar, tout est brumeux à l'intérieur, comme vu à travers des yeux de myope ou que des escarbilles ont irrités. Ce sont les pages du livre qui sont embuées, comme les vitres d'un vieux train ; c'est sur les phrases que se pose le nuage de fumée. Soir pluvieux ; l'homme entre dans le bar, déboutonne son pardessus humide, un nuage de vapeur l'enveloppe ; un coup de sifflet s'éloigne le long des voies luisantes de pluie à perte de vue.
Cest extrait est le roman lui-même, ce n'est pas une étude ou quoi que ce soit. C'est une desctructuration des habitudes. Les membres de l'Oulipo en sont friands (si tu veux plus de détails sur l'Oulipo, n'hésite pas à demander).
Il y a aussi, dans ce sac à tout mettre, l'incipit décalé. L'auteur ouvre son roman sur quelque chose qui n'a rien à voir. Juste pour le plaisir. Quelque chose qui n'interviendra plus par la suite, ou alors dans une autre forme. Je n'ai pas d'exemple de ça par contre.
On trouve ici aussi les incipit qui reprennent une autre oeuvre. Un poème cité, par exemple.