Oué, ben ça faisait bien longtemps que j'étais pas repassé par Yaronet (impardonnable)
Depuis il y a ce sujet de lancé, alors, même avec du retard, je vais dire mes 2-3 mots.
1.
La pseudo accusation d'antisémitisme, qui dès la sortie du film: pfuiiit, on sait pas où c'est parti mais on voit plus
Evangile selon St Matthieu
(pris sur http://www.qui-est-jesus.com)
Chapitre 27
21 Le gouverneur prenant la parole, leur dit: Lequel des deux voulez-vous que je vous relâche? Ils répondirent: Barabbas.
22 Pilate leur dit: Que ferai-je donc de Jésus, qu'on appelle Christ? Tous répondirent: Qu'il soit crucifié!
23 Le gouverneur dit: Mais quel mal a-t-il fait? Et ils crièrent encore plus fort: Qu'il soit crucifié!
24 Pilate, voyant qu'il ne gagnait rien, mais que le tumulte augmentait, prit de l'eau, se lava les mains en présence de la foule, et dit: Je suis innocent du sang de ce juste. Cela vous regarde.
25 Et tout le peuple répondit: Que son sang retombe sur nous et sur nos enfants!
>> réplique qui n'apparait pas dans le film
Et après on va dire n'importe quoi.
2.
En effet, il y a différence entre film d'horreur et film violent
3.
La question de l'araméen
http://www.lapassionduchrist-lefilm.com/
L’ARAMÉEN – UNE LANGUE MORTE REVIT
L’une des premières décisions de Mel Gibson à titre de réalisateur de La Passion du Christ a été de faire parler le Jésus de son film dans la même langue que celle que parlait le véritable Jésus, il y a 2000 ans. Cette langue, c’est l’araméen, un parler sémitique très proche de l’hébreu, que certains linguistes considèrent aujourd’hui comme une langue morte, mais qui est toujours en usage dans certaines régions reculées du Moyen-Orient.
[...]
Mel Gibson a fait appel au Père William Fulco, directeur de la chaire des Études méditerranéennes à la Loyal Marymount University et l’un des plus éminents experts au monde de cette langue et des cultures sémitiques classiques. Fulco a traduit les dialogues du scénario de La Passion du Christ en araméen du premier siècle pour les personnages juifs, et en « latin de la rue » pour les personnages romains, puisant dans ses vastes connaissances sur les plans linguistique et culturel. Après avoir traduit le scénario, le Père Fulco a agi à titre de formateur et conseiller en langues sur le plateau, demeurant en tout temps à la disposition de l’équipe de production, fournissant parfois des traductions et des conseils de dernière minute. Pour donner un son encore plus authentique aux dialogues, Gibson a consulté des personnes dont la langue maternelle est l’araméen, pour en saisir la sonorité. Le réalisateur se rappelle avec émotion de la première fois qu’il a entendu des mots prononcés dans cette langue qui est en train de disparaître.
Donc, de vrais pros de la langue, des experts, et puis, ils ont pu entendre l'araméen "pour de vrai".
Voilà pour mes trois mots.
Et puis perso j'ai bien aimé.
Ce qui fait vraiment chaud au coeur, ou qui interpelle le plus dans ce film, c'est pas la violence, c'est les flash-backs, contrastant avec la violence, ce sont les minutes intenses de beauté et de bontés, associées à la souffrance, qui fait que j'ai beaucoups aimé. Un peu comme un cri qui vut se faire entendre.
En fait dan le film il y a une sorte de dialogue qui prend le spectateur directement en lui-même. Un dialogue qui est en fait la retranscription du dialogue intérieur de l'homme lorsqu'il se trouve confronté à sa conscience.
Là ou j'ai pleuré, c'est pas pour le sang qui coulait, ou la chair qui volait, c'était quand l'amour sonnait à pleine volée, au milieu de ce cauchemard. Pas des larmes de tristesses, genre des plaintes, ou encore parceque c'est trop tragique etc, c'est une réaction émotionnelle face à la beauté. (et puis à l'amour)
Ce que j'ai aimé aussi c'est la représentation de Satan, (ni homme ni femme, plutôt un mélange de tout, jouée par une femme aux sourcils rasés, et doublée par un homme, plus des effets, pour rendre le regard comme hypnotisant, etc...)
On remarque l'être qui jusqu'au bout est là dans la foule comme manipulateur, se déplaçant sans gène, comme maître des choses, et qui par ses propres oeuvres se condamnera à sa propre perte par ses propres actes. Puis donne des apparences de normal, ou pourtant au dernier moment, presque trop tard, quelque chose, un détail vient faire apparaître une contradiction. Je trouve la représentation difficile et donc par la même je trouve cela un exploit aussi.
Un exemple: Lorsqu'on le voit portant un enfant, un visage de bonté et tout et tout, comme une mère, icône incontestée de la vie, et lorsque se tourne enfin l'enfant dans ses bras, juste le temps d'appercevoir son regard, on voit un vieillard grimaçant, vide, symbole de mort. Quand on parle de contradiction, et d'affabulation... En même temps l'image de la mère de la mort, un peu comme la source du mal. Toutes ses apparitions dans le film sont extrèmements complexes.
Les deux personnages de Marie et de Marie Madeleine sont aussi très emouvants. (++)
Bon, finalement, ça fait plus que trois mots.