Je l'ai achevé y a mnt un bon mois, mais j'avais oublié l'existence du forum littéraire... sorry ^^'
Erreur réparée.
Par quoi commencer ? L'oeuvre maîtresse de Boulgakov est si riche, si complexe... essayons de rapidement résumer l'histoire :
Dans un grand parc public de Moscou, le professeur en littérature Berlioz et le poête d'Etat Biezdomny parlet de Jésus et de son existence. Arrive alors un étrange homme, le professeur Woland, qui leur raconte qu'il a assisté lui-même à la mort de Jésus et prédit la mort iminente de Berlioz. Berlioz mourra effectivement moins d'une heure après. Commencera alors la traque de Biezdomny pour retrouver cet étrange individu tandis que la folie s'emparera de Moscou alors que Woland, accompagné de sa suite, Koroviev alias Fagot le maître de chant, Béhémoth le chat obèse et difforme qui parle et se comporte comme un humain, Azazello le pirate roux hideux et Hela, la magnifique lamia rousse, s'invitent, expédient qui au Diable Vauvert, qui en enfer, changent untel qui les gêne en vampire , exécutent des tours qui feront tourner plus d'une tête, et serviront de pied de nez grandiose à une époque paranoïaque et sûre d'elle, la Russie des années 30 de Staline évidemment, sèment une telle confusion en Biezdomny qu'il finira à l'asile, où il rencontrera le Maître, un grand écrivain qui a composé un roman sur Ponce Pilate et le supplice du Christ, à qui on a refusé son oeuvre et qui a fini dément.
Marguerite, sa maîtresse et muse, rencontrera elle aussi Woland, et ce sera elle qui jouera le rôle de clé dans la libération du Maître, en échange d'être la maîtresse de maison au sabbat noir de Woland, qui n'est autre que Satan et sa suite de chevaliers infernaux.
L'écriture est complètement débridée, toujours dans la surenchère de mouvements, de gestes, d'élans, de bruit, fureur, confusion, l'hystérie qui s'empare de Moscou et qui l'embrasera pendant la semaine de séjour du Prince des Enfers sur notre pauvre monde est presque palpable, chaque page est si richement décrite, si profondément pensée que l'histoire entière se déroule sous nos yeux comme si on la vivait, la tension, la folie, l'orage, chaque chose est là et appelle à lire encore et toujours, jusqu'à cette étrange conclusion qui clôt cette pièce maîtresse de la littérature russe du début du siècle dernier.
Le livre fut interdit de publication sous Staline, qui en avait fait imprimer un exemplaire non expurgé a son usage personnel. Il fut ensuite sévèrement censuré et coupé en plusieurs endroits, mais fort heureusement l'édition chez Bouquins contient les passages rétablis en 1967. Théoriquement toute édition texte intégral contient les passages retirés désormais.
L'histoire est entrcoupée de passages racontant le calvaire du Christ, mais vu par les yeux de Pilate, là à nouveau la narration et le talent de la plume de Boulgakov se font sentir, et on est réellement charmé par la chaleur étouffante et cruelle de Jérusalem, la fatigue et la douleur des soldats et du procurateur de Judée lui-même.
Une grande oeuvre à connaître.