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bonjour, je suis nouvelle sur ce forum et j'ai un méga problèe.

Je passe mon bac blanc dans deux semaines, cela fait une semaine que je revise deux heures tout les jours, mais je ne retiens rien de ce que je revise. Ayant des notes catastrophiques dues a un manque de travail phénoménal, avoir de bonnes notes à ce bac blanc est ma dernière chance.

J'aurais donc voulu savoir si vous pouviez me donner des conseils afin de bien retenir ce que je revise.


merci d'avance

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Ok, ça, c'est dans mes cordes ^^
Bon, alors première chose, ne plus y penser (je suis d'accord, ça fait bizarre de faire ça, mais plus on est stressé, moins on est capable de retenir les choses).
Ensuite, ça ne sert à rien de bosser comme une folle comme ça. L'épreuve de français sert avant tout à tester plusieurs points cruciaux :
- ta rapidité d'analyse (ça, c'est en particulier pour l'oral, mais ça vaut aussi pour l'écrit)
- ta faculté à dégager une problématique et à creuser pour aller derrière les apparences
- ta connaissance des techniques littéraires
- tes connaissances générales et culturelles

Pour la rapidité d'analyse, c'est quelque chose qui s'acquiert avec le temps. Si on n'a jamais eu les bons profs, c'est pas gagné, mais jette un oeil à la notice que j'ai rédigée sur "Dissertons". Les informations données là-dedans sont aussi valables pour presque tout travail littéraire.
Même si c'est pas gagné, il y a toujours des méthodes pour limiter la casse. Première chose à savoir : on a *toujours* assez de culture et de compétences pour arriver au bout d'une dissert. Une dissert, c'est un peu comme un plat de spaghettis. Quand on plante la fourchette dans le sujet, soit on se retrouve avec tous les spaghettis qui viennent, soit on se retrouve avec une fourchette vide. Il faut arriver à bien séparer chaque point, quitte à faire des schémas, des "patates" avec les idées qu'on peut avoir, se creuser la tête pour voir s'il n'y a pas quelque chose qu'on maîtrise mieux (sport & épreuves sportives, créativité, dessin, culture cinématographique...) pour arriver à trouver des parallèles entre une problématique littéraire que l'on ne sait pas traiter un un sujet dans lequel on est à l'aise.
Seconde chose à savoir : 4h, c'est vraiment un temps idéal pour les gens qui ne travaillent pas très vite. On peut sacrifier près de 1h30 à 2h pour se creuser la tête.

Pour la faculté à dégager une problématique et à creuser, il faut essayer de comprendre les symboles. Souvent, on passe à côté d'énormément de choses parce qu'on reste au sens premier, parce qu'on loupe un champ lexical... il faut essayer de voir si (dans le cadre d'un commentaire de texte par exemple) l'auteur n'utilise pas un vocabulaire particulier, regarder la longueur des mots, des phrases, les sonorités qui reviennent... Dans le cadre d'une dissertation sur une phrase ou une idée générale, il faut essayer de surprendre le correcteur : ne pas oublier de traiter le sujet mais essayer de l'aborder par un point de vue original. Si tu ne te sens pas assez forte pour ça, c'est pas grave, tu peux essayer de "sauver les meubles" en visant une notre entre 10 et 13 en faisant un devoir très scolaire (une analyse simple, construite...)

Pour les connaissances techniques et littéraires, il n'y a pas de miracle. Là, si tu n'as pas trop l'habitude de lire, il faut aller puiser dans un domaine que tu connais mieux (le cinéma par exemple, la musique aussi, et pourquoi pas la BD ou une culture étrangère - mais il faut que ça soit fait avec justesse...) ; sinon, normalement, tu dois avoir quelques oeuvres étudiées en classe, même si c'était en 6ème, ça peut toujours être utile. Ne serait-ce qu'en en citant deux ou trois de façon opportune, sans rentrer dans les détails, en expliquant pourquoi tu y fais référence, ça prouve que tu as un minimum de bagage et que tu sais l'utiliser.
Pour les techniques, en fait, je suis une grosse feignasse, j'ai toujours eu du mal à retenir quoi que ce soit, à part la "métaphore" grin donc je me suis toujours basé sur ce que me proposait le texte en utilisant des mots qui sont certes moins techniques mais qui restent justes "sonorité", "il y a beaucoup de consonnes", "un grand nombre de mots se rapportent plus ou moins directement à l'enfer - "enfer", mais aussi "rouge", "sang", "bruits sourds", "chaleur insupportable"..." il y a toujours moyen de s'en sortir.

Tes connaissances générales et culturelles sont ton bonus, le petit plus qui tue. Mais ça demande parfois un peu de maîtrise. Exemple tout bête : on te parle de l'opposition entre bien et mal dans la littérature du XVIIIème siècle, et tu dois disserter là-dessus. Bon, ok, t'es dans la merde, t'y connais rien. Tu fais quatre lignes sur ce que tu sais, quelques lignes sur une oeuvre dont tu te rappelles (en priant pour qu'elle soit bien du XVIIIème grin). Et là, tu bloques.
Hop, vite, une feuille vierge. Le XVIIIème, c'est quelle époque. 1700-1799. Il s'y passe quoi en Europe ? C'est la fin du règne de Louis XIV, puis celui de Louis XVI, la révolution française, l'instabilité de la monarchie. C'est aussi le siècle des lumières qui arrive à son achèvement, l'ouverture culturelle.
Ok, ça fait déjà quelque chose à dire, on trouvera bien un moyen de le placer dans une partie.
Vite vite autre chose. J'ai parlé du XVIIIème, je peux essayer de mettre en relation les évolutions et faits historiques pour défendre cette position du bien et du mal. Mais il faut un élément de comparaison. Qu'est-ce que je connais bien ? Les médias actuels français et la couverture médiatique de certains faits, comme la crise des banlieues ? Non, pas assez artistique. Le cinéma américain et la séparation marquée bien/mal, l'influence de la société contemporaine (attentats du 11 septembre, guerre en Irak, besoin d'avoir une image bien définie du bien et du mal...) sur la création. Oui, c'est bien ça. Ca permet de lier culture et compréhension du bien et du mal. Je connais quoi d'autre dans le genre ? Dragon Ball Z... ouais mais ça fait trop con si je parle de ça. Ah je sais, je vais parler de la culture japonaise, c'est la même chose, mais ça fait plus classe. Bon, aller, comment sont présentés le bien et le mal dans la culture Jap ? Globalement, le méchant est toujours un super méchant, mais dans 80% des cas, il va avoir une révélation et va comprendre qu'il a fait un mauvais choix et se rallier au héros. Ca, c'est pour la culture générale. Si on s'accroche à des oeuvres comme celles de Miyazaki, on se rend compte que bien et mal sont toujours enchevêtrés. C'est aussi lié à un état de société, à l'impact de la 2nde guerre mondiale dans les mentalités, etc.
Bon, on a de quoi parler. On est limite hors sujet, mais c'est pas grave, on va découper ça ainsi :
- Le bien et le mal dans la littérature au XVIIIème siècle
* exemples (là, on fait ce qu'on peut pour tirer la corde au max avec ce qu'on connaît, il faut arriver quand même à parler des philosophes du siècle des lumières)

- A quoi peut-être dû cette vision du bien et du mal ?
* liens entre histoire et littérature : un peu d'histoire ; révolution française ;
* est-ce que la vision du mal ne serait pas fortement liée à l'histoire/à l'actualité d'un temps

- On essaye de voir aujourd'hui
* Cinéma américain
* Culture japonaise


Bon, on est vraiment à la limite du hors sujet si on n'a franchement rien à dire sur la littérature du XVIIIème siècle, mais ça te donne un peu une façon (par forcément la meilleure) de te creuser la tête pour aller même là où tu ne pensais pas aller et utiliser au maximum tes compétences.
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Et sinon, Prép@bac Français 1ère 'LE COURS', c'est top [/pub]
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I wanna... bioman, bioman, défenseur de la teeeerrrreee

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merci beaucoup!!! ça me soulage a un point vous pouvez pas savoir!!! je vais suivre vos conseils et me détendre un peu. merci beaucoup!^^