http://www.pockett.net/tests_art.php?id=564
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Je sais pas si vous êtes au courant, mais le remake du 3 sur DS est d'ors et déjà en développement chez Capcom, et la sortie est prévue pour septembre, ce qui est en soi une excellente nouvelle, vu que Gyakuten Saiban 4 demander quand même d'avoir joué au 3 pour comprendre certains évènements du 4 (qui est sorti au Japon d'ailleurs, avec 9/9/9/9 chez Famitsu, on peut tabler sur une sortie quasi-simultanée des 2 épisodes

J'ai fait la première enquête de la version GBA dans laquelle on dirige Mia Fey défendant...Phoenix Wright ! et je peux vous dire que c'est toujours du bon, voire très bon vu que ce n'était "que" la première enquête :]
Bien alors c'est parti pour le test de :
Gyakuten Saiban 3 / Ace Attorney : Phoenix Wright - Trials And Tribulations
3è itération de la série GS, et 3è remake sur DS, GS3 peut être consideré comme le point culminant de la trilogie Phoenix Wright, et ce pour diverses raisons.
Le jeu lancé, aucun élement neuf ne surprend : le démarrage, écran d'acceuil et une copie carbone des 2 précédents. La charte graphique dans son ensemble n'a pas évolué depuis le 2, et c'est ainsi qu'on reprend rapidement ses marques. Le système de jeu étant bien conçu, les nouveaux joueurs n'auront aucun mal à s'y habituer.
Sauf que voilà, GS3 surprend dès la première affaire. Là où on s'attendait à retrouver Phoenix, eh bien...on le retrouve, mais sur le banc des accusés, défendu par Mia Fey, son futur mentor alors novice à ce moment-là, 6 ans avant le début de GS1. Une manière originale de lancer une affaire faisant office de tutorial (et quel tutorial !) et de ne pas refaire le coup du Phoenix novice 3 fois.
Coté nouveautés, GS3 en est le plus avare de la série, si ce n'est une affaire supplémentaire (courte) par rapport au 2 (et hélas aucune affaire supplémentaire conçue pour la DS), il reprend tous les mécanismes et rouages de GS1 et 2 : vous devrez toujours faire des investigations, poser des questions aux gens lors de la phase d'investigations ou encore découvrir leurs secrets via le système de Psyche-Lock (verrous mentaux indiquant que la personne vous cache quelque chose, auquel cas il faudra la persuader de révéler son secret en lui présentant des preuves gênantes pour elle), et défendre votre client lors du procès. Rien de bien neuf sous le soleil quoi, à part le fait que les affaires sont encore plus longues, mieux ficelées, et plus équilibrées (le nombre de phases de procès et d'exploration passe à 2 à ce propos, permettant un rythme de jeu moins lourd).
Pour ce qui est de l'histoire, les affaires sont fichtrement bien écrites, avec des retournements de situation diaboliques et originaux (qui ne ressemblent pas à des affaires précédentes, si ce n'est qu'une), un nouveau procureur charismatique tapant moins sur le nerfs que Von Karma, j'ai nommé Godot, et une gamme de personnages très attachants. Ou à défaut réussis (mon dieu le chef français je m'en marre encore). Mais c'est surtout la trame de fond qui est superbement bien menée, mais je n'en dis pas plus. Aussi le fait de contrôler d'autres avocats que Phoenix comme Mia ou quelqu'un-dont-je-tairai-le-nom ajoute de la fraicheur dans le jeu.
L'humour est un trait imputable à GS. A ce propos les traducteurs anglais s'en sont donnés à coeur joie, et on se surprend rapidement à regarder après chaque objet, ou à présenter n'importe quel objet aux témoins pour voir ce qu'ils vont répondre. A ce propos, des répliques comme :
Maya : SuPer Admin Restriction Data Access ? But this is madness !
Phoenix : No Maya, this is SPARDA.
ou :
Bikini : So you could call me an "immaterial girl".
Gumshoe : Guess you live in an "immaterial world" too huh ?
sont destiénes à devenir cultes.
Mais Trials And Tribulations n'est pas parfait. On pourrait lui reprocher un manque d'innovations sur le système de jeu, quelques incohérences ou bizarreries pourtant évidentes vous avez déjà vu le fait que quelqu'un soit possedé comme un preuve ?, une certaine linéarité pourtant associée au genre qui peut être énervante lorsqu'on bloque, des graphismes, mêmes redessinés, pas dignes de la DS ou encore l'absence d'une affaire spéciale DS exploitant ses capacités.
Mais s'arrêter à cela vous empêcherait de profiter d'une perle du jeu d'aventure, une expérience unique qu'il faut absolument tenter.
Drôle, prenant, attachant, long, bien ficelé, Ace Attorney : Phoenix Wright - Trials And Tribulations finit en beauté la saga Phoenix Wright. C'est donc sans l'ombre d'un doute que je lui attribue la note de 6/5
Un must-have DS, de la même manière que Ouendan/EBA ou Advance Wars, et espérons avoir Ace Attorney : Appollo Justice, le 4è opus, bientôt dans nos contrées.