On dit :
"Je ne pense pas que tu sois bête" (ou beau, con, OSEF)
Pourquoi de l'impératif?
"Je ne pense pas que tu es beau." Me semble bien plus juste pourtant ça écorche les oreilles de mes interlocuteurs, et ils me le font savoir, comme si j'avais 8 ans. Alors je me tais, vus que je me sens con.
Ce "que" impose-il l'impératif? Mon bescherel ne dit pourtant pas ça.
Ça pourrait être une figure de style.
Genre le gars commence par une principale qui est normalement suivie du subjonctif, car il exprime une pensée, imaginaire, puis finalement conjugue sa subordonnée à l’indicatif, pour appuyer que sa pensée est certainement TRÈS avérée, et que ce n’est probablement pas imaginaire (donc le type à qui il s’adresse est vraiment moche).

« Quand le dernier arbre sera abattu, la dernière rivière empoisonnée, le dernier poisson capturé, alors vous découvrirez que l'argent ne se mange pas
. »
ExUtilisateur1 Le 06/02/2010 à 00:02Edité par ExUtilisateur1 le 06/02/2010 à 00:07 "Je ne pense pas que tu es beau." ne se dit pas, mais "je pense que tu n'es pas beau" se dit.
Cette tournure négative change donc le temps. Ça me parait encore plus étrange.
D'après la définition du subjonctif de Wikipédia que tu m'as donné Sasume: le subjonctif exprime un fait comme pensé ou imaginé.
Le hasard de mon exemple a crée cet effet, mais je me demande si je n'aurais pas raison si j'employais un autre verbe que celui de "je pense que".
Edit : Cross
c'est de l'usage sans doute (et au passasge objectif != subJECTif)
Sally Le 06/02/2010 à 00:09Edité par Sally le 06/02/2010 à 00:11 L'idée de base est que quand tu mets explicitement en doute une proposition (tu suggères qu'elle n'est peut-être pas vraie), tu vas mettre le subjonctif, qui est le mode de l'irréel. L'indicatif au contraire correspond à une affirmation (pas nécessairement à une certitude, mais le fait que ça ne soit peut-être pas vrai est secondaire et ce n'est pas sur ça que tu insistes).
Bon c'est assez vague et il y a plein de cas particuliers assez peu logiques, comme toujours, et surtout de cas limites où l'usage a tranché un peu au hasard...
Dans notre exemple, « je ne pense pas que » indique que tu penses que la proposition « tu es beau » est *fausse*. Autrement dit tu la mets explicitement en doute, et pas qu'un peu --> tu emploies le subjonctif, pour marquer ce fait.
Au contraire, « je pense que » indique que tu penses que la proposition « tu n'es pas beau » est *vraie*, donc indicatif.
De la même manière, « je crois que » est suivi de l'indicatif, « je ne crois pas que » du subjonctif, « je doute que » du subjonctif aussi, et avec « je ne doute pas que » on atteint les limites de la règle parce que c'est couramment suivi du subjonctif, illogiquement... (sans doute parce que la tournure commence à être un peu trop tordue)
Après tu as l'idée de souhait qui suggère également l'irréel : je veux que, je souhaite que, je désire que, j'aimerais que sont suivis du subjonctif (et là c'est vrai au positif comme au négatif). Par contre j'espère que est suivi de l'indicatif, parce que espérer c'est plus que souhaiter, tu penses vraiment que c'est vrai ^^

« Le bonheur, c'est une carte de bibliothèque ! » —
The gostak distims the doshes.Membrane fondatrice de la confrérie des
artistes flous.
L'univers est-il un
dodécaèdre de Poincaré ?
(``
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Sally > Énoncé comme ça, même si je ne comprend pas pourquoi, dans l'immédiat seulement j'espère, je peux l'apprendre. merci.
"J'aimerais que" : c'est du domaine de la pensée ou de l'imagination... évidement. Mais pourquoi ai-je cette impression qu'on peut-prendre cette règle à défaut, en cherchant bien?
(Pour revenir à mes deux phrases, je suis sûre au minimum que l'emploi de l'indicatif est uniquement parlé dans cet exemple, mais de là à dire qu'il est moins correct... ?)

I wanna... bioman, bioman, défenseur de la teeeerrrreee
Les étrangers* doivent en chier avec cette règle, si il n'y a que l'usage pour la maitriser. Surtout qu'on ose rarement reprendre un étranger. *de langue maternelle autre.
Ben, je vais digérer ça. Merci pour l'explication. (Je dois être Autrichien sans le savoir)
very Le 06/02/2010 à 09:39 c'est pour ça qu'il est communiste ?
«Les gens exigent la liberté d’expression pour compenser la liberté de pensée qu’ils préfèrent éviter.» - Sören Kierkegaard
La République, c’est comme la syphilis : quand on l’a attrapée, soit on se fait sauter le caisson, soit on essaie de vivre avec.