Petit topo sur Tetsuya Mizuguchi. Mais qui est ce ?

Son nom de vous dit sans doute rien, mais il est le producteur de Sega Rally, Space Channel 5, Lumines, ou encore le mythique et sublime Rez sortie sur Dreamcast (et plus récemment sur le live de certaines consoles Next-Gen).

Animé par Tommy (chroniqueur sur Game One et qui s'occupe des nouveaux projets chez l'éditeur français Ubi Soft), la salle était investi par une soixantaine de curieux dont le rendez-vous était fixé de 16h00 à 18h00.
D'ailleurs voici les photos de la rencontre pour ceux que ça intéresse
Pour faire court, Child of Eden prend source dans ce qu'était Rez. C'est à dire un jeu musicalement jouable, interactif et atypique de tout ce qu’on pouvait voir à l’époque. Les graphismes 3D fil de fer/polygonaux carré de Rez, passent donc en graphismes arrondis pour Child of Eden.
Après une brève présentation par Tommy, Tetsuya lance l'intro du jeu (il est demandé de ne pas la filmer).

En ce qui concerne l'intro : c'est très très très très beau ! On retrouve entre autre l'égérie (Lumi) de Genki Rockets (une sublime jeune fille virtuelle) dans un style vidéo mélanger à de la belle 3D. Cela fait d'ailleurs bizarre (et nostalgique) de revoir de la "vidéo réaliste" dans un jeu vidéo (dans l’intro, hein). Le son poussé à fond à en faire tomber les dents, on découvre un monde de paix et de verdure flamboyante se faisant happer par une flaque noir (un vortex). Le jeu commence quand le néant fait son apparition et que l’écran devient tout noir et plus aucun sons.
Retour sur le menu du jeu, ambiance rêve et musique envoutante,on est déjà "dans le jeu" : tout est interactif avec les éléments du décor. On retrouve bien entendu le menu avec "start", etc. Et au centre de l'écran, Lumi, apparait comme un être fantôme, voir comme un ange.
C'est elle que nous aurons l'occasion d'incarner pour libérer le monde du "vortex". La vue ne se fait plus la 3ème personne comme dans Rez, mais en vue subjective.
Tetsuya lance le niveau de l'aquarium et fait un essai avec la manette entre ses mains. Puis rapidement la partie se termine pour relancer le jeu, mais cette fois ci avec le Kinect (le jeu prend toute son ampleur avec ce nouvel outil survenu en cours de développement a qui a tout de suite plu). Il sera possible de mettre sa manette (ou plusieurs) sur soi pour bénéficier des vibrations comme cela était le cas avec Rez.
Le Kinect, gadget pour certains, se rendront compte qu'il prend toute son importance avec Child of Eden (mode pub off). Tel un chef d'orchestre, Tetsuya, donne le rythme du jeu dans un balai de graphismes somptueusement envoutant. Le monde de l'aquarium met en scène un monde bleu et de plancton pour aller "vers la surface" et voir apparaitre des animaux plus communs (dont une baleine). Le tout se termine dans ce qu'on pourrait penser l'espace, le cosmos. C'est la Terre (tel 2001) qui nous met la puce à l'oreille. Toujours suivi de la baleine, on arrive vers des nébuleuses très loitaine. Mais chut, je ne voudrai pas en dire de trop…

Durant tout ce temps, Tetsuya, semblait planer en agitant ses bras. Sa main droite servant à "locker" les "ennemis" tout en donnant un coup sec pour libérer une charge. La main gauche servait d’arme secondaire. En agitant, telle une hola, les deux mains envoient une "mega bombe". En fait, ce qu'il fallait observer n'était pas tellement l'écran de jeu, mais plutôt le joueur lui même. A l'écoute de la musique on avait vraiment l'impression que Tetsuya dirigeait un orchestre.

Les musiques restent dans l'esprit de Rez (ceux qui ont aimé devrait être comblés). Le groupe Genki Rockets (musiques de Lumines) a composé 6 pistes audio pour le jeu. Et apparemment à ce qui a été dit, il serait possible de mettre ses propres musiques dans le jeu, le soft analysant celles ci (comme le faisait Vib Ribbon sur PS1).
Il y a également eu un concours pour envoyer des photos. Ils n'ont pas pu tout mettre, mais on devrait pouvoir en voir un certain nombre dans le jeu.
Child of Eden est un jeu alternatif qui sortira sur support CD. C'est un choix d'Ubi Soft de faire du physique, notamment pour un tel jeu « physique ». Il devrait bénéficier d'une sortie plus ou moins prestigieuse puisqu'ils souhaitent l'accompagner de goodies intéressants, à leur façon, pour satisfaire la clientèle de ce style de jeu.

Si vous avez aimé Rez et que vous en redemandez, vous aimerez Chilf od Eden !
Après la séance in-game, il y a eu celle des questions-réponses. Tommy se chargeait de traduire et de répondre la plupart du temps. Parmi celles qui ont été posées à Tetsuya, j’ai retenu :
La difficulté s’adapte t’elle au joueur.
Non, la difficulté est progressive suivant le mode de jeu.
Pourquoi sortir le jeu sur support physique pour ce style de jeu et quel est son avis sur le dématérialisé ?
Vue plus haut, c’es un choix du l’éditeur de faire presser un disque. Quand au dématérialisé, il n’a pas d’avis.
Voit-il son jeu comme une œuvre d’art ?
Non, c’est un jeu de divertissement. Et il a souligné qu’il n’y avait qu’en France où l’on considérait le jeu vidéo comme un art et il trouve ça bien