Tu fais plusieurs mesures et tu moyennes, selon la vitesse à laquelle les spins sont revenus à la sonde, ça ajoute des composantes différentes dans le FID (signal de précession; un spin n'est jamais vraiment immobile), que tu moulines à la transformée de Fourier pour sortir un spectre.
En IRM on utilise (utilisait) la séquence dite d'écho de spin (spin echo), où tu appliques une impulsion de 90 degrés pour basculer l'aimantation dans le plan (x,y), puis tu laisses évoluer pendant un temps donné, tu appliques une implusion à 180° pour inverser le signal, ce qui revient en fait à faire faire demi tour à la relaxation des spin, puis tu rebascules à 90° pour revenir dans le plan de mesure.
Le problème de cette séquence c'est qu'elle est lente, et en IRM, on fait une série de mesure pour améliorer le rapport signal/bruit. Sachant que tu dois attendre 5 T
1 (temps de relaxation spin-spin, caractéristique de l'atome) pour que 99% de l'aimantation soit revenue à l'état initial, entre deux mesures, sur une expérience d'écho de spin classique, c'est pas gérable. Du coup on a d'autre séquences avec des gradients d'impulsion, et la plus rapide utilise un gradient de phase et un gradient de lecture. C'est aussi pour ça qu'on dit souvent que la RMN est peu sensible. Même si c'est vrai, ça n'en reste pas moins un outil impressionnant.
En plus, en jouant sur l'intervalle de temps entre deux impulsions dans ta séquence, tu peux augmenter le contraste, c'est à dire que tu vas laisser à plus ou moins de spins le temps de revenir à leur orientation initiale, donc tu contrôles l'intensité du signal perçu par la sonde au retour (d'où les différences en niveau de gris sur les images en IRM).
Si tu as besoin d'observer une tumeur, rien ne te dis que le T
1 dans la tumeur sera le même que dans l'organe sain; du coup on
peut injecter des agents de contrastes au patient qui vont permettre ... d'augmenter le contraste

. Le plus courant (ou le premier, je sais pas trop) est au Gd
3+. Le problème de cet ion, c'est qu'il a le même rayon que Ca
2+, qui se balade un peu partout dans l'organisme. Heureusement, on l'enferme dans une cage organique - on dit qu'il est chélaté par des ligands.
Mais bon, maintenant, on utilise surtout des radiotraceurs pour trouver les tumeurs. On peut combiner ça à l'IRM, mais j'ose pas imaginer la gueule et le prix de la machine

.
Typiquement, aujourd'hui, une mesure en IRM se fait en 10 secondes, si je me souviens bien.
Quand à la sonde, si en RMN c'est juste un truc tout bête, en IRM je crois que c'est tout ce qui entoure la table sur laquelle le patient est installé (ça permet de détecter dans toutes les directions). Je n'ai jamais vu de détecteur, personne n'est assez fou pour démonter une RMN, sauf si on travaille chez Brucker

. D'ailleurs, j'avoue que je ne sais pas quelle(s) boîte(s) construit(sent) les IRM.
L'IRM reste assez floue pour moi, je connais la théorie de la RMN, mais l'IRM on est passés vraiment très vite dessus en fin de cours, comme ouverture ... (Et puis l'écho de spin, c'est pas évident non plus)