Sympa, merci
Ouais c'était vraiment difficile de faire des graphes corrects. Mais c'est aussi pour ça qu'on aimait cette période. Il fallait être créatif, les jeux qui s'en sont sortis bien n'ont pas pu le faire juste en "ayant de beaux graphismes", de la façon où on le concevait à l'époque (comme un bon film d'animation par exemple), ça se jouait beaucoup plus dans un mix de disciplines (comme on le voit, les bons jeux Mega Drive ont tiré par exemple partie d'excellentes animations, ce qu'elle pouvait faire car elle avait plus de bande passante pour copier des graphismes à la volée dans la mémoire vidéo, de même quantité, très limitée, que la SNES), et dans l'impression que tu donnes (donc dans l'émotionnel vraiment).
Je crois que c'est ça qui a aidé à propulser le jeu vidéo au rang d'art en tant que lui-même. Autant il y a de bonnes raisons de ne pas aimer cette génération 16 bits, qui est au final une évolution bâtarde de la génération 8 bits (en gros c'est la même chose, juste on a boosté les specs, ce qui n'a pas permis le changement de paradigme qu'on verrait dans la génération 32 bits, mais au contraire a forcé à faire la même chose qu'avant), autant d'un autre côté, la génération 16 bits, à cause de ses limitations, a justement forcé un certain chemin pour les jeux vidéo, un chemin assez étroit (rien de réaliste par exemple) mais qui DEVAIT se distinguer des autres formes d'arts. La génération 32 bits a permis un tas de choses, mais c'est aussi ce qui a marqué le début de l'Hollywoodisation du jeu vidéo. Parce qu'on pouvait.