Après une bonne demi-heure de marche, nous arrivons au sommet de la plus haute dune, en cherche d'un signe qui nous annoncerait la présence de ce que nous cherchons.

La première observation est infructueuse - les jumelles sont nécessaires.

Enfin, un indice semble nous indiquer une piste - "C'est par là !"

Un signe annonciateur : une ancienne clôture de fils barbelés délimite un périmètre dont on a oublié la signification

Enfin, quelque chose émerge des hautes herbes... On approche du but.

Chemin faisant, nous découvrons sur notre droite une autre carcasse, invisible depuis notre point d'observation précédent.

On approche à pas de loup, pour ne pas éveiller la bête.... mais il n'a plus l'air bien vif.
Ses roues centrales en acier ont disparu mystérieusement.

Le pauvre a été bien arrangé, complètement criblé d'impacts.



On continue à avancer, et soudain derrière la dune suivante...

Comme précédemment, j'envoie mon Padawan en éclaireur pour voir de quoi il en retourne.

Lui aussi a fort souffert d'impacts répétés. Les tôles de blindage ont proprement cassé comme du verre.

Il ne reste plus grand chose de ce half-track GMC

On continue notre chemin vers le gros monticule noir aperçu aux jumelles.
Dune après dune, on progresse lentement, quand en arrivant au sommet d'une crête on tombe nez à nez avec ce qui reste d'un autre M8.

Il a encore un reste de ses peintures de guerre de l'époque, pas complètement mangées par la rouille.

Les pneus sont manquants, mais les roues métalliques sont toujours là.

La caravane reprend son chemin, avec une nouvelle halte observation en haut d'une dune pour corriger le cap vers la masse sombre du début.

Encore 15 minutes de marche, et on découvre ce pour quoi nous sommes venus : un Sherman de première génération, qui a souffert de beaucoup de choses : balles perforantes dans la cuirasse, canon pulvérisé, chenilles démembrées.


Les photos parlent d'elles-mêmes...



Du haut de son perchoir, Oeil de lynx aperçoit un truc intéressant un peu plus loin vers le rideau de pins.

Effectivement, un autre pachyderme gît entre deux dunes, masqué par la végétation.

Il a toujours son canon en place, même s'il est bien esquinté.

Ce dernier tank a beaucoup moins souffert que les autres en apparence : trains de chenilles complets, moteur presque pas déglingué, intérieur un peu mieux conservé également.



Un dernier petit tour autour de ce vestige, et il sera l'heure de rentrer.
On pourrait le croire prêt à redémarrer dans un nuage bleu et repartir à l'assaut des dunes pour un dernier face à face.

Fin du reportage... et quelques photos en HDR du carnage.
Ambiance de fin du monde......













On est ressorti de là un peu chamboulés, partagé entre l'excitation d'une sorte de chasse au trésor dans les dunes et le sentiment d'avoir pénétré une sorte de sanctuaire rempli de fantômes de métal hurlant.
Une chose est claire : les pauvres types qui allaient au casse-pipe dans ces grosses boites de sardine ne devaient pas en mener large, et ça ne donne pas envie de faire la guerre. A personne.....