Pourtant j'ai bien tenté de m'y intéresser de prêt ou de loin. Zombi, Umbrella, Chris Redfield ou Ruban Encreur sont des mots qui ont résonnés dans ma tête de gamer durant de longue année. J’ai même vu le premier film entre temps.
Mais je n’y avais jamais vraiment joué jusqu’à le finir hier soir sur Playstation.
C’est un peu bête de le dire comme ça, mais je suis un peu triste car Resident Evil ne m’intrigue plus et je ne le classe plus parmi les jeux cultes à jouer. Logique vous me direz.

Si vous débarquez de la planète Mars, lisez ce petit encart qui synthétise Resident Evil :
Resident Evil est un jeu japonais édité par Capcom, connu là bas sous le nom de Biohazard (DangerBiologique), qui a connu une série de jeux vidéo. On classe Resident Evil dans le genre aventure-action-réflexion saupoudré de survival horror (Alone in the Dark-like).
Le premier opus sort sur Playstation en 1996 et va vivre un vrai succès qui permettra de voir de nombreuses suites sur les différentes consoles et ordinateurs. 4 films verront le jour, avec Milla Jovovich, reprenant plus ou moins la trame des jeux vidéo.L’histoire de Resident Evil se déroule à Raccoon City où se déroulent d’étranges disparitions malgré les efforts des autorités. Des témoignages parlent même de gens qui s’y font dévorés ! La source du mal provient d’un Manoir appartenant à Umbrella Corporation. C’est un centre de recherche biologique. Après une certain émeute, le G.I.G.N. local (les S.T.A.R.S.à sont envoyé. Mais l’équipe ne répond plus. C’est alors que votre équipe, nommée Alpha, intervient par hélicoptère. La vidéo d’intro met en scène le groupe face à des chiens enragés pour finir dans le hall du manoir. Après des coups de feu, l’équipe restante décide de mener l’enquête sur ces derniers. Vous aurez alors le choix entre 2 personnages : Jill Valentine et Chris Redfield.
Si vous connaissez Alone in the Dark (Infogrames) sorti 4 ans plus tôt sur PC-DOS, Resident Evil peut être une évolution ou un clone. Pour d’autres, il incarne un nouveau genre qui donnera naissance au « survival horror ». Le principal créateur de Resident Evil, Shinji Mikami, n’a jamais joué au jeu de Frédéric Raynal (Alone in the Dark), mais il s’est inspiré du jeu vidéo Sweet Home (tiré d’un film) et de divers films d’épouvante. Quand on passe plusieurs heures sur Resident Evil et qu’on a pris goût à ses angles de caméra, de nombreux films peuvent vous venir en tête comme La Nuit des Morts Vivants.



Son arrivé sur console en fait un des buzz de 1996. D’abord sur Playstation, il sera adapté sur Saturn, puis sur Game Cube (2002) dans une version superbement remasterisée (2002). Enfin, une version Game Boy Color a été annulée. Une version Director's Cut sortia à la rentrée 1997.
Adulé par de nombreux joueurs Resident Evil n’est pas exempté de défaut. Je ne vais pas en faire le procès surtout qu’ils ont dû être relaté dans de nombreuses colonnes, mais partager ma vision du jeu.



L’intrigue est bien menée et le suspense est derrière chaque porte. Ce dernier détail permet de voir une courte séquence d’ouverture de porte, ce qui permet au jeu de charger les données en mémoire sans avoir un simple écran noir. Plus tard, sur des consoles plus puissantes et plus rapides, ces séquences seront rajoutées pour garder l’originalité du jeu.
Le jeu se déroule la nuit dans différents endroits, le manoir est le premier. A la recherche d’indices et de clefs, il vous donnera vite l’impression de vous perdre dans un labyrinthe. La première rencontre avec un zombi vous met la chair de poule et donne la température du jeu. Plus orienté réflexion que action, il faudra mener à bien votre inventaire, avec sa place limitée, pour gérer sagement vos munitions et votre santé.
Les énigmes sont toujours un peu tirées par les cheveux. Comme par exemple trouver des bouquins renfermant des médaillons qu’il faudra poser sur des sculptures afin de vider un bassin et accéder ainsi à un ascenseur. Ou alors philosopher sur des architectes assez tordus pour installer des énormes rochers ronds à la Indiana Jones (voir Tomb Raider !) en guise de pièges pour récupérer un simple artefact logé dans un mur. C’est ce qu’on appel « le genre aventure ». Quiconque n’a pas joué à un jeu d’aventure ne pourra comprendre la logique de telles actions et mon aime ça ! Exemple : aller au point A pour débloquer Z. A compter que les zombis ou autres créatures ne sont pas très intelligentes (sont des zombis, hein). Il est même préférable de courir pour les éviter, ainsi vous économiserez des munitions. Et vous aurez même la surprise de les voir disparaitre (parfois), comme par exemple la grosse araignée dans les sous sols. Une fois tuée, une quantité de petites araignées s’en échappent. Pour les vaincre, il suffit de les écraser en courant dessus, c’est assez long et elles réussissent à nous toucher. Le plus simple est de re-sortir de la pièce pour y revenir pour se rendre compte qu’elles ont toutes disparues.
Il y a aussi le défaut des dialogues sous forme de cinématiques utilisant le moteur du jeu. C’est lent et très mal doublé. Mais peut être qu’on est en 1996 et qu’avec un œil d’aujourd’hui on est plus sévère. En revanche, impossible de les sauter, nous sommes obligé de les revoir à chaque fois, surtout lorsqu’on vient de sauvegarder juste avant. Pour reprendre sa partie, pas de mot de passe ni de « chekpoint », il y des sauvegardes et celles-ci sont limitées. Elles sont assez originales, car elles ne peuvent se faire qu’à des endroits bien précis. Il faudra donc trouver un bureau avec une machine à écrire ainsi que des ruban-encreurs en guise de consommable. Pas de ruban-encreur, pas de sauvegarde. C’est un point de détail qui permet de rajouter réflexion-gestion et rajoute une difficulté. Néanmoins, en s’armant de patience, on finit par connaitre le jeu par cœur.
Une autre difficulté consiste à l’orientation du personnage. Comme dans Alone in the Dark, la caméra est positionnée de telle sorte dans la pièce que nous avons un angle de vu assez particulier. Celle-ci change d’angle lorsqu’on s’approche d’une autre caméra. Parfois on perd même le sens de l’orientation, d’autant que les graphismes mettent mal en valeur certains détails et les endroits où aller. Mais heureusement avec les sauvegardes, on aura vite compris qu’on peut aller à la va vite pour reprendre tout calmement plus tard. Il en est de même pour la visé de tir. Pas facile à atteindre, les ennemis sont parfois en dehors du champ de la caméra alors qu’ils sont tout près de nous. On a beau être militaire, la manipulation de certaines armes est assez lente. La patience est donc une vertu pour affronter ce jeu.

On aura quand même la chance d’avoir un jeu traduit en français, les paroles étant en anglais. Les cinématiques, elles, sont mélangées entre images de synthèses et séquence filmée avec de vrais acteurs. Un style qui s’est perdu depuis de nombreuses années.
Revenir sur Resident Evil en 2012, permet de dire qu’il est un excellent jeu, accompagné d’un scénario à rebondissement bien accrocheur avec plusieurs fins. Il est captivant, flippant et vous donne du fil à retordre. C’est un jeu qu’on n’oubliera pas. Maintenant, il faut passer au 2 (1998). Bien que j’y ai joué sur N64, je compte bien me le refaire sur Playstation.