
C'est pas mal résumé
C'est clairement un problème de décalage entre les "hautes sphères" de l'Education Nationale (qui travaillent plus sur la vitrine et l'effet d'annonce) et les formateurs qui doivent se débrouiller à moyen constant (au mieux) entre leurs connaissances propres (r
éformer un enseignement passe aussi par r
eformer un enseignant, et c'est rarement fait... ou alors c'est fait par des formations d'une demi-journée par-ci par-là qui ne sont pas franchement efficaces.
Je reviens sur un des points que j'ai abordé (à savoir le fait d'imposer aux enseignants des semaines de (re-)formation). Il est impossible, en l'état actuel des choses, de faire passer sereinement une réforme dans ce sens. Et c'est compréhensible, qui voudrait perdre deux semaines de congés ?! Même en ayant un sens profond de l'égalité et du service public, ça fait beaucoup.
Une solution possible serait de faire un peu comme il a été fait avec le passage du statut d'instituteur à celui de professeur des écoles. Les formateurs qui entrent en fonction ont un statut qui n'est pas le même que les "anciens". Ce statut devrait stipuler contractuellement quelques obligations liées à la fonction (avec un recadrage de certaines demandes qui sont parfois un peu... hum... bordéliques, je pense en particulier aux enseignants chargés de corriger parfois à l'arrache concours et examens). Pour compenser ça il faudrait, bien entendu, une revalorisation du rapport indice/ancienneté. Les enseignants déjà en poste ne seraient pas touchés par la réforme et resteraient dans leur corps d'affectation, avec les avantages qu'ils ont eu jusqu'à présent. S'ils désirent changer de corps, ils le peuvent. Comme de bien entendu, ça doit aussi être négocié avec les syndicats pour éviter tout clash.
Bon, c'est une idée en passant, mais force est de constater qu'elle a plutôt pas mal marché avec les instits/profs des écoles. Les seconds ayant perdu quelques avantages par rapport aux premier, mais avec une contrepartie financière relativement correcte.
Il y a aussi tout un pan de l'enseignement à revoir, c'est celui des formations en milieu vraiment difficile (à mon sens, c'est aberrant que les jeunes profs se retrouvent face aux classes dont personne ne veut alors que ce sont ceux qui ont le moins d'expérience, de recul, qui sont parfois plus jeunes que leurs élèves...) et l'enseignement spécialisé ou l'intégration des handicapés en milieu scolaire. Mais, forcément, ça demande un apport financier non négligeable.