Merci squalyl.
squalyl (./2548) :
Un peu comme les abus sexuels qui concernent aussi les hommes, mais de manière tellement extrêmement minoritaire que c'est totalement débile d'en faire un argument voulant être valable contre les plaintes d'abus émises par des femmes...
Ce sujet justement représente bien l'incompréhension. Même si les abus sur les hommes sont (?) minoritaires, ils ne sont pas insignifiants. Parmi ceux qui se battent pour ça, la plupart ne sont pas malicieux, ils veulent juste que leurs compagnes soient soumises aux mêmes règles de civilité qu'on leur impose (et qu'eux, en tant qu'hommes bons, respectent), ça ne signifie
absolument pas nier que justice soit faite pour les femmes face à des hommes incivils. En fait tu n'as qu'à faire un diagramme de Venn et tu verras qu'il n'y a rien de commun. Que certains s'en servent pour discréditer les plaintes des femmes bah OK, mais là tu fais du tout ou rien (c'est ces parasites le problème, pas la notion de justice pour les hommes plus faibles).
C'est une bonne comparaison parce que dans ce que je dis, effectivement une minorité de gens qui peuvent choisir leur chef, et je ne nie pas ça. Mais ce que j'ai dit c'est pas exactement ça ; c'est que pour un employé c'est de grande valeur d'apprendre à reconnaître un bon chef, et à minima de le distinguer d'un mauvais chef. Si tu as un (très) mauvais chef alors il vaut peut être mieux commencer à chercher ailleurs. C'est en particulier important d'être au courant d'autres comportements abusifs, comme les pervers narcissiques ; quand t'as un chef comme ça c'est presque inévitable que tu vas laisser des plumes, donc le reconnaître et user de ton pouvoir, c'est objectivement la meilleure solution. Et si dans ta vie tu es obligé d'être victime d'un pervers narcissique ou crever, ça vaut la peine de se poser la question si tu ne peux vraiment pas faire autrement. À minima il te faudra développer des compétences, ne serait-ce que pour survivre aux assauts du chef, mais
en fonction de ta situation individuelle ce n'est pas forcément le seul choix que tu as.
The_CUrE (./2549) :
Tu vois pas le binaire?
Tu dis que le monde se divise en deux catégories: ceux qui se croient des victimes et ceux qui admettent qu'en fait ils ont le choix, l'ont toujours eu et l'auront toujours.
Tout choix peut se réduire à des schémas binaires et quand tu fais des catégories tu les fais sur une base binaire et utilitariste, car, et tu l'as admis, tu as recopié la rhétorique du développement personnel.
Absolument pas. Le seul binaire (enfin unaire) que je vois c'est dans le raisonnement "la majorité n'a pas le choix donc ça ne sert à rien d'en parler".
Je ne vois pas ce que tu comprends pas quand je dis "ceux qui ont choix", ou que je répète 3x qu'effectivement pas tout le monde l'a. La réalité est nuancée justement, certains ont un éventail de choix plus ou moins grand, et ils peuvent ou pas te permettre de te sortir d'une mauvaise situation. Maintenant j'ai vu des gens se sortir de situations tellement inextricables (je suis aussi un peu un warrior en réalité) que j'ai de la peine à me représenter qu'une majorité de la population n'eût pas les outils nécessaires c'est vrai, je ne nie pas. Mais sache que si tu trouves offensant que je pense que certaines personnes pourraient se sortir de leur calvaire mais l'ignorent, c'est tout autant offensant à l'inverse que tu considères qu'une majorité n'a pas le choix et qu'il me soit même interdit de suggérer qu'il existe des solutions. Ces solutions m'ont sauvé la vie alors merde.
The_CUrE (./2549) :
Et quand tu dis qu'il y en a qui ont le choix tu le fais c=dans cette hiérarchie rhétorique du développement personnel, c'est ça qui nous fait tiquer, que tu dis non pas "c'est peut-être pas fréquent mais j'en ai vu plein" mais "ça arrive et ceux qui admettent pas c'est qu'au fond ils l'ont un peu cherché aussi".
Tu sais très bien que tu as déjà employé ce raisonnement.
Oui j'ai déjà utilisé ce raisonnement. J'ai pas mal de recul sur le développement personnel, et j'ai bien fait gaffe dans mes mots de ne pas suggérer que ceux qui n'ont pas le choix, l'ont cherché (simplement parce que je ne le pense pas).