TOKYO (Reuters) - Deux semaines après la présentation de sa future
console de jeux portables "PSP", Sony a dévoilé mercredi une nouvelle
machine "tout-en-un", baptisée "PSX", qui intégrera une carte de
réception TV, un graveur de DVD et un système de jeux vidéo.
Sony est cependant resté très évasif sur le lancement d'une nouvelle
génération de systèmes de jeux, c'est-à-dire d'une éventuelle
PlayStation3, pour prendre la succession de la PS2.
La console vedette, qui devrait couvrir ses frais initiaux
d'investissement cette année, est devenue l'une des principales sources
de bénéfices du fabricant.
Marché et joueurs se demandent quand Sony lancera sa nouvelle console.
Pour certains analystes, fin 2004-début 2005 semble un horizon
raisonnable, mais le fabricant se trouve face à un dilemme: tirer le
plus de profit de la PlayStation2 et conserver son avance sur ses
concurrents comme la XBox de Microsoft.
La PSX, qui sera équipée d'un disque dur, d'un lecteur-graveur de
disques DVD et d'une carte de réception de signaux télévisuels, doit
être lancée sur le marché japonais dans le courant de l'année, en Europe
et aux Etats-Unis l'année prochaine.
Les futures PSP et PSX "marqueront le début d'une nouvelle ligne de
produits qui combineront les appareils électroniques les plus évolués et
la technologie de semi- conducteurs la plus avancée dans le domaine des
jeux vidéo", peut-on lire dans un communiqué.
Selon Sony, qui a présenté son produit lors d'une conférence de presse
consacrée à la stratégie du groupe à Tokyo, il s'agit d'un produit "tout
en un" que l'on pourra utiliser pour jouer, écouter de la musique ou
regarder des films.
Au début du mois de mai, Sony avait levé le voile sur la PSP, une
version portable de sa PlayStation2, qui doit être lancée avant la fin
2004. L'annonce a fait chuter le cours de Nintendo, le fabricant de la
GameBoy.
Le briefing de mercredi, en présence d'une partie de l'état-major de
Sony, n'a en revanche donné aucune précision sur d'éventuelles
fermetures d'usines ou plans de licenciements qui permettraient au
fabricant d'atteindre les objectifs de réduction des coûts qu'il s'est
fixés.
"Nous espérons être en mesure de donner plus de détails (sur ces points)
avant que les rumeurs ne deviennent incontrôlables", a déclaré Kunitake
Ando, le directeur général adjoint de Sony.
"Nous aimerions annoncer un plan définitif avant le mois d'octobre",
a-t-il ajouté.
Pour les analystes, ces efforts de restructuration sont cruciaux si Sony
veut s'assurer des bénéfices durables.
"La balle est clairement dans leur jeu parce je pense qu'ils peuvent
faire beaucoup du côté des coûts ce qu'ils n'ont pas encore commencé à
faire", estime Jeremy Hall, en charge des sociétés japonaises au sein
d'Henderson Global Investors (Japan) KK.
"S'ils nous surprenaient sur ce front, ils pourraient réellement faire
de Sony quelque chose d'intéressant", ajoute-t-il.
Sony a déçu les marchés le mois dernier en publiant des résultats
annuels inférieurs à ses objectifs et en expliquant que son bénefice
allait encore baisser.