Jeu Quels sont vos livres de chevets? - Page 56

Oui c'est ce que je me suis dit c'est plus une sorte d'introduction de présentation. C'est dans la postface je crois qu'il explique ça car j'ai pas de préface.

Weygand

Biographie par Destremau

J'ai fini recognition pattern.

Du coup Fahrenheit 451 (mieux vaut tard que jamais).

Fahrenheit est bien

Je viens de m'enfiler les 70 premières pages de Great Expectations, trop proude!

Bof.

Bof Fahrenheit ou bof Great Expectations ou bof les deux?

Bof.

Bof mood

Bof.

Bof-ido.

Notes 5 & 6 de Boulet

Bof.

Référentiel du collège national des enseignants en pneumologie

vince (./1662) :
Notes 5 & 6 de Boulet

J'ai fini la 5, je suis sur la 6

Les onze mille verges - Guillaume Apollinaire

y'est sympa

Bon en rattrapant mon retard :

Céline - Rigodon
Toujours Excellent

à réserver aux hommes qui ont déjà gouté au style Célinien, sinon vous ne dépasserez pas trois pages

Limonov:
Le Poète russe préfère les grands nègres
Autoportrait d'un bandit dans son adolescence
Le petit salaud

ça change Littérairement le premier est pas mal pour les amateurs de plumes à raz-des-nerfs, mais sinon le second est surement sur le fond plus passionnant


Emmanuel Carrière - Limonov
Une sorte de bio d'Ed. Limonov
Je sais que depuis il se vend bizarrement très bien, mais vraiment je l'avais trouvé très intéressant : il y a ce quelque chose d'à la fois très exotique, proche et réel dans la vie de Limonov racontée par Carrière qui rend se bouquin excellent (bien qu'évidemment ce ne soit pas de la très grande littérature )


Nietzsche - Ecce Homo
Je pense vraiment qu'il faut le lire en dernier, après tous les autres chefs d'œuvres..
Nietzsche plus fou et plus honnête que jamais, sincère jusqu'à l'indécence. On en ressort convaincu qu'il meurt (i.e devient fou ) d'honnêteté.

François Huguenin - l'Action Française
Certains ici feraient bien de lire quelques livres sur la culture politique française avant de proférer des bêtises à répétition... ^^ Sinon, pas mal écrit, un poil trop laudatif à mon goût envers Maurras, mais bon.

Jean Giono - Que ma joie demeure
En fait, du à je ne sais quel préjugé (pourtant pas familial..), j'ai toujours pensé que Giono était un bon écrivain.... alors que je n'ai jamais réussi à le lire excepté quelques poésies. Cette fois-ci j'ai lu un de ses livres en entier et j'en ressors assez... hum... je sais pas.... disons en tous cas qu'il sait écrire, qu'il a des choses intéressantes à dire, mais que son style est loin de ma tasse de thé (et donc une partie de ce qu'il a à dire loin de mes préoccupations, même si c'est intelligent )

Alain Corbin - La miasme et la jonquille
Pour faire semblant d'être intelligent lors des diners en ville, mais pour l'instant je n'arrive pas à le lire, terriblement trop scolaire...

Charles Bukowski - Women
Excellent

Bukowski, ou la transformation du super-bauf caricatural en (anti?-)héros ordinaire. Et là on se dit vraiment que, quand même, la littérature a un certain pouvoir.

Sylvain Tesson - Dans les forets de Sibérie
Pas mal
tourne des fois un peu en rond, mais à recommander tout de même

Dostoïevski - Les Carnets de la maison morte
superbe

S.J. Watson - Avant d'aller dormir
roman pour ménagères et Yoshis mal lavés

Collectif - Les cahiers de la philosophie - Phillipe Muray
ça fait bcp d'euros la page intéressante, mais y'en a quelques superbes dans le tas. Notamment j'ai beaucoup aimé les 2 ou 3 articles qui révélaient les contradictions fondamentales de Muray, sans méchanceté aucune envers lui. (son relatif libertinage sexuel, son refus d'engendrer, etc. )


Et puis pas mal d'autres qui me font ZZzzZZZZzz ou que j'oublie

very (./1667) :
Rigodon

Tiens je me souviens j'avais tenté de commencer celui là en bibliothèque y a 3-4 ans (j'avais pas encore lu le voyage)... je suis peut-être arrivé à la 5ème page mais pas plus .

faut dire y'a 30 pages de radotages (hilarants pour les céliniens avertis ) au début ^^

D'ailleurs c'était quelque chose d'absolument novateur à l'époque, introduire un roman par une sorte de petit journal, d'introduction orale et intimiste au coin du feu, décrivant sa vie actuelle qui résulte de l'histoire à raconter; "ha aujourd'hui il s'est passé ça et ça..... et puis tiens je vais vous finir l'histoire de la dernière fois, là, j'en étais ou ? En tous cas à midi j'ai bien mangé" (y'a une sorte de runing-gag et au bout d'un moment on ne sait même plus si il va la reprendre, l'histoire ), avant de lui-même se mettre en scène dans un roman matinée de fiction ( donc, hein, qui a inventé l'auto-fiction ? ), présenté plus comme une chronique quotidienne du chaos total (l'Allemagne nazie à feu et à sang )

Ensuite le livre sera une suite d'allers-retours entre le récit à proprement parler et des considérations générales ou actuelles du chroniqueur, d'où le titre du livre - le rigodon étant une danse à deux temps --- (et qui, au fond, signifie que Céline considère que sous le vernis de la paix l'humanité actuelle est bien la même que celle de 1944 en Allemagne... )

Et puis Rigodon, en plus d'être une des plus belles pièces d'orfèvrerie célinienne, a un petit quelque chose de très spécial, qui fait que l'on est toujours saisi d'un sentiment étrange en le parcourant : c'est un livre qui parle de choses horribles et vécues d'une manière extrêmement légère (et très comique), alors même que c'est le testament de Céline, et qu'il le savait bien. De là à penser que son dernier message au monde est quelque chose comme "le problème des hommes est qu'ils sont horriblement invariablement lourds.... soyons légers !" ( très approx. de mémoire), y'a pas loin ^^

En tous cas ouais j'pense qu'il faut lire en premier le Voyage (certains préfèrent Mort à Crédit mais je n'ai jamais compris ces gens-là. Mort à Crédit est plus fin et avancé stylistiquement, mais Voyage comprend déjà tout Céline, et surtout sa hargne en premier jet, magnifique, énorme, intouchable... tous les autres livres sont essentiellement des variations stylistiques de Voyage... Et Céline l'a dit lui-même... )

very (./1669) :
"le problème des hommes est qu'ils sont horriblement invariablement lourds.... soyons légers !"

Tiens, l’exact contraire de ce que dit et préconise Nietzsche.

hum..... non ? ^^ Tu testes ou ?

La légèreté de Céline c'est.... c'est la légèreté de la danseuse qui, après 10 000 répétitions et des mois de travail, fait un mouvement parfait, hors-apesanteur, dans une facilité apparente déconcertante, féérique ( et évidemment c'est comme ça aussi qu'il va concevoir son écriture, lui qui refait souvent 15 versions de ses livres, lui qui est quand même le mec qui pouvait passer deux mois sur la tournure de trois phrases.... et qui dit que tous les autres écrivains ne travaillent pas, restent à la surface des choses, etc, mais c'est entre-autre pour ça qu'ils sont lourds à lire. Chez Céline, seul la légèreté permet réellement d'aller en profondeur -- et ce n'est un paradoxe que pour les esprits lourds ^^ )


Quant-à Nietzsche.... c'est quand même le mec qui a dit les choses les plus accablantes sur l'esprit de sérieux... Bon y'a le souci de la traduction et je ne suis pas sûr qu'il utilise bcp le terme de [/i]légèreté[/i] à proprement parler (mais il en utilise tjs des métaphores, notamment pour décrire son style), mais Nietzsche est justement presque toujours une philosophie et une esthétique (inséparables chez lui) de la légèreté ( et je dirais même de la légèreté perçue comme chez Céline : la légèreté ne s'oppose pas du tout à l'importance du "fond" ou de la "tâche", mais au contraire on ne peut arriver à ceux-ci que d'une manière gracieuse, délicate, inventive, flexible, très légère... )

D'ailleurs les deux ont la même manie récurrente de faire appel à leur métaphore de la danse...

oui voilà, faut pas confondre lourd et profond ; d'ailleurs j'ai une fois lu Céline carrément citer Nietzsche sur la danse ... voilà j'ai retrouvé :

"Danser tout est là –Nietzsche (si surfait) ne se trompait pas– 'je ne croirai à un Dieu que s'il danse', s'il raisonne ce cuistre, à l'école !"

Jacques Bouveresse - Prodiges et vertiges de l'analogie.

Ecrit à la suite de l'affaire Sokal, il s'agit d'une excellente description du champ de ruines qu'est la pensée française, encombrée de bavards boursouflés, adeptes d'un "littérarisme" bigot à défaut d'être scientistes, qui non seulement excusent l'approximation, la fausseté voire le non-sens mais en font des vertus.

Plan :
- Avant-propos
- De l'art de passer pour un "scientifique" aux yeux des littéraires
- L'inculture scientifique des littéraires est-elle la vraie responsable du désastre ?
- Comment les coupables se transforment en victimes et en accusateurs
- Les avantages de l'ignorance et la confusion considérée comme une forme de compréhension supérieure
- Les malheurs de Gödel ou l'art d'accommoder un théorème fameux à la sauce préférée des philosophes
- L'argument "Tu quoque!"
- Qui sont les vrais ennemis de la philosophie ?
- L'affaire Sokal et après : la leçon sera-t-elle comprise ?
- La liberté de penser sans la liberté de critiquer ?
- Épilogue

Albert Cossery - Les couleurs de l'infamie

génial

O.O

c'est un livre ça?

Todd l'invention de l'europe
Je vais essayer d'aller au bout progressivement, mon intérêt a diminué alors que j'en suis à peine à 50 pages. Et ses vieilles cartes illisibles

En parallèle, je dévore ma réserve de polars avec le commissaire Otani à un rythme inquiétant (2 par semaine, m'en reste plus beaucoup). Va falloir que je trouve un nouveau détective à suivre Probablement le juge Di, le film sorti récemment était pas mal niveau scénario donc les bouquins doivent être sympas. Le village aux huit tombes également dans la queue

Greg Egan - La cité des permutants


Au cours du XXIème siècle, l'informatique continue à progresser, au point de rendre abordables des simulations physiques de plus en plus ambitieuses. Il devient possible de simuler le climat à grande échelle, simuler un virus molécule par molécule, voire des êtres vivants multicellulaires complets, et même, pourquoi pas, des êtres humains, avec leur cerveau pensant et un environnement virtuel simple dans lequel s'ébattre.

Bien entendu dans ce dernier cas il est hors de question de simuler chaque électron, chaque atome, ce serait beaucoup trop lourd. Une résolution plus faible est bien suffisante : inutile de modéliser le mouvement des molécules d'air pour représenter un son (quelques variables décrivant le spectre suffisent amplement), inutile de modéliser une à une toutes les bactéries du système digestif. En revanche, les neurones sont simulés finement, jusqu'au niveau synaptique. Les lois de la mécanique quantique sont tout à fait inutiles, la base de la simulation, ce n'est qu'un bête automate cellulaire.


C'est ainsi qu'une poignée de nababs, parmi les plus riches et les plus excentriques, peut se payer une numérisation et une simulation de leur propre corps, afin que leurs Copies jouissent d'une certaine forme d'immortalité.

Une immortalité qui n'est cependant pas entièrement satisfaisante. Les réalités simulées sont naturellement des paradis pour les Copies, dans lesquelles elles ont tout pouvoir (si elles le souhaitent), mais ce sont des paradis pauvres, presque des prisons, limités par la puissance de calcul et la mémoire disponibles. La puissance de calcul, d'ailleurs, est insuffisante pour faire tourner la simulation au même rythme que le monde réel : le temps subjectif des Copies est un ou deux ordres de grandeur plus lent que le monde extérieur. Un différentiel qui cause une nette rupture sociale.

Le système n'est pas non plus sans poser de questions politiques et sociales. Le calcul nécessaire à la simulation des Copies coûte cher, très cher. Tant qu'il n'existe qu'une douzaine de Copies de milliardaires, c'est une curiosité soutenable, mais la démocratisation des Copies est inenvisageable. En outre il n'est pas certain que l'humanité accepte éternellement de payer pour le bonheur artificiel de Copies d'une poignée de grands hommes du passé ; il n'est pas certain que soient pérennes les montages financiers que ces derniers ont mis en place pour acheter du calcul éternellement. Pas certain enfin qu'il faille considérer les Copies comme des êtres conscients dotés de droits... Éteindre l'ordinateur, est-ce un meurtre? Si on met seulement la simulation en pause, quelle portée morale?

Arrive Paul Durham, informaticien armé de concepts novateurs sur la nature de la conscience et le rapport entre la conscience et le calcul, qui va apporter quelques solutions inattendues...



Juste

C’est bien traduit ?

Tout à fait correct