et personne n'est obligé d'en parler 
Je commence donc.
Ma relation avec mes parents est très froide. Ma mère, depuis tout petit, c'était toujours LA figure d'autorité qui nous bottait les fesses. Toujours à critiquer, à juger. Faut dire que mes frères et moi ont tendance à glander sévèrement, c'est donc compréhensible. Personellement je faisais généralement le "collabo" avec elle, quitte à faire ce que je voulais faire en douce. Je n'ai jamais eu aucun problème à mentir ou à cacher les choses à mes parents, alors que c'est une chose que je fais très rarement et que j'abhorre par ailleurs.
Mon père, il m'a toujours paru un peu plus distant, moins impliqué. Je n'ai pas vraiment de souvenirs de relation "fils-père", genre des choses qu'on aurait faites ensemble ou quoi.
Je considère que je ressemble plus à ma mère que mon père, niveau caractériel. Cependant plus ça va, plus je réalise que j'ai des valeurs assez différentes.
Depuis la fin du collège le début du lycée, j'ai toujours eu le sentiment de décevoir mes parents (bien que ce soit quelque chose qui m'affecte de moins en moins- le problème avec les personnes trop jugementales, c'est qu'à la longue on ne les écoute plus). Et depuis que je suis étudiant, je remarque que ça revient toujours à ce que je leur dois, à ce qu'ils me financent, à ce qu'ils font pour moi, etc. etc. Le truc c'est que j'ai l'impression que le seul support qu'ils m'offrent est financier. Si jamais je merdais quelque part, je suis quasi-certain que je m'en prendrais plein dans la gueule. Exemple typique datant de ce matin: j'ai raté mon code de la route pour la deuxième fois (boh.), ma mère veut que je leur rembourse le prix de l'auto école tout ça. Même si je ne suis pas forcément innoncent, ça explose toujours. A tel point que j'en suis arrivé à un point où je n'attends plus grand chose d'eux, si ce n'est des sous.
Quand je compare avec ma copine c'est radicalement opposé...elle ses parents la supporte quoi qu'il arrive, genre en ce moment elle est prête de rater son année à cause de plein de conneries (jusqu'à présent, elle a toujours été première partout depuis la maternelle) mais elle n'a aucun reproche de leur part, que du support; et elle refuse des sous de leur part alors qu'ils font tout pour lui payer des trucs.
Si je ratais mon semestre, j'en prendrais plein la tronche. Mes parents me paient tout, et j'ai aucun scrupule à gratter des sous.
A mon sens, ma relation avec eux en devient presque malsaine. Je pense que je n'aurais aucun mal à définitivement me couper d'eux. Typiquement, je ne les appelle jamais, c'est toujours eux; et les conversations restent toujours superficielles, et les rares fois dans le passé où j'ai essayé de dépasser ça ça m'explosait dans la tronche.
A un point où je considère sérieusement l'option de, après l'année prochaine, me démerder entre les bourses, les boulots freelance et les prêts bancaires pour financer master/doctorat et ne plus avoir d'attaches à eux.
Il est vrai que j'en veux à mes parents, et je m'en veux à moi. Après tout on peut trouver bien plus malheureux que moi; mes parents ont toujours mis à manger sur la table, envoyés en vacances, etc., on était pas battus, mais je trouvais qu'il manquait quelque chose d'essentiel. A titre d'exemple, quelque chose que ma copine n'arrive pas à croire (forcément, étant américaine, elle a des valeurs de la famille etc. assez différentes du français moyen, enfin je trouve), c'est que mes parents ne nous ont jamais dit "je t'aime".
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), ou c'est encore une de tes blagues ? 
