30

Nil (./29) :
Oui et non... quand tu regardes le salaire d'un professeur Certifié, ça reste un salaire très humble

Je parlais dans la globalité de l'EN. ( c'est quand même l'un des premiers budgets de l'état..)
Sinon bien d'accord pour l'utilité (on va pas discuter de chiffres, mais je ne pense pas que ça se vaille en $$ ), mais ça change rien à l'équité.
Nil (./29) :
J'ai rien compris à ce que tu voulais dire confus.gif je ne comprends pas l'enchainement de tes idées.


C'est pas grave cheeky.
En gros je disais que le 'but' de l'éducation/enseignement était que les élèves deviennent des sujets pensant autonomes, libres et critiques. Et qu'actuelement on fait l'inverse.

Pour finir, léger quiproquo sur le 3ém point, j'ai formulé ça n'importe comment, je suis plutôt d'accord avec ce que tu dis: je ne parlais pas tant de la manière d'aborder le contenu que du contenu lui-même et surtout de ce que l'on demande aux élèves à partir d'icelui (mais bon là c'est dur de rentrer plus dans le détail sans différentier les matières/domaines..). Bref, je critiquais 'l'apprentissage de la matière' dans sa globalié, et non pas l'apprentissage d'un contenu donné.
«Les gens exigent la liberté d’expression pour compenser la liberté de pensée qu’ils préfèrent éviter.» - Sören Kierkegaard

La République, c’est comme la syphilis : quand on l’a attrapée, soit on se fait sauter le caisson, soit on essaie de vivre avec.

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very (./30) :
C'est pas grave mod.gif .
En gros je disais que le 'but' de l'éducation/enseignement était que les élèves deviennent des sujets pensant autonomes, libres et critiques. Et qu'actuelement on fait l'inverse.

Ah ? J'avais plutôt l'impression que c'était l'inverse (de l'inverse cheeky). Qu'à trop se focaliser sur les activités annexes, on avait été obligé de se recentrer sur les "fondamentaux"... (disons que je suis d'accord que le vent actuel fait que ça n'est pas le cas, mais que la pratique est beaucoup plus souple que ce "vent" un peu chaotique).
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Je suis pas sur de bien avoir saisi (on a décidément bien du mal à dialoguer tongue ), mais si c'est ce que tu sous-entends, je ne suis pas du tout persuadé que les activités "annexes d'éveil" ( tel qu'on les pratique) aillent dans le bon sens.

J'ai plus l'impression que c'est une fuite en avant: un peu comme les politiques, qui ne font plus que du pseudo-social ou du sécuritaire pour meubler le vide résultant de leur abandon de la politique, je me demande si ces activités d'éveil ne sont pas surtout là pour occuper les gamins puisqu'on le leur apprend plus à lire de manière critique différents auteurs et points de vue, qu'on leur donne seulement (et encore.. ) une pâle et pauvre version de la vérité vraie, le prêt-à-penser unique..

Mais bon là je m'avance beaucoup.
Et comme le parallèle avec la politique incite à penser, il s'agirait d'une évolution de toute la société, non propre à l'EN.
Pour finir, il me semble que je ne suis pas le seul à sentir actuellement une perte de l'esprit critique et du rationalisme. (Eric Zemmour ? )
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very (./32) :
Je suis pas sur de bien avoir saisi (on a décidément bien du mal à dialoguer tongue.gif ), mais si c'est ce que tu sous-entends, je ne suis pas du tout persuadé que les activités "annexes d'éveil" ( tel qu'on les pratique) aillent dans le bon sens.

Sur ce point là, je suis d'accord grin Mais c'est extrêmement difficile de faire évoluer ça. Ca demande beaucoup de moyens, le support des collectivités locales, la formation de formateurs déjà en place, la mise en place d'équipes pédagogiques... ça oblige aussi à faire travailler ensemble des gens qui n'ont pas forcément l'habitude (ni la formation) de le faire - ce n'est pas une critique, c'est un constat, il est surprenant de constater qu'un certain nombre de profs choisissent cette voie en partie parce qu'il n'y a pas de contrainte hiérarchique ou d'équipe forte et que le métier laisse une très grande part d'autonomie.
Là encore, le problème est qu' "en haut", les décideurs bien pensants lancent des idées formidables qu'il est très difficile, faute de moyens, de mettre en pratique (je le vis au quotidien au niveau technique).

Enfin, je n'ai pas non plus envie de monopoliser le terrain de la discussion, je sais qu'il y a des profs ou des proches de profs qui passent, leur avis m'intéresse aussi oui.
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Moi je ne comprends même pas tellement de quoi parle la discussion là (depuis au moins 5 posts je comprends rien ^^)
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(Tu vois l'effet que ça fait, hein ? tongue Ben je vis ça régulièrement quand vous parlez maths et physique embarrassed grin)
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36

Perso j'aurais plutôt tendance à être d'accord avec very (surtout sur la fin du ./32 en fait) sans pour autant être en désacord avec Nil

Le plus "bel" exemple qu'on puisse évoquer d'échec non assumé (et y'a même pas besoin d'aller dans les hautes études pour ça) c'est l'enseignement de la lecture. La méthode globale, bien que "théoriquement" intéressante a été {Nil} une galère à mettre en oeuvre parce que {Nil, very} les enseignants n'étaient pas préparés pour ça {Nil, very} et que ça a été mis en place non pas parce que des failles avaient été reprochées à la méthode "classique" mais parce que ça {very} faisait "hypee"... C'était censé nous faire passer la pilule sur la semaine de 4 jours, sur les classes plus que surchargées, toussa... mais au contraire ça a créé des difficultés, et les {very} activités externes auxquelles les profs peuvent s'adonner n'y ont rien changé alors que si ils avaient mis ce temps à une formation continue accompagnée {Nil} des moyens suffisants...
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grin C'est pas mal résumé cheeky
C'est clairement un problème de décalage entre les "hautes sphères" de l'Education Nationale (qui travaillent plus sur la vitrine et l'effet d'annonce) et les formateurs qui doivent se débrouiller à moyen constant (au mieux) entre leurs connaissances propres (réformer un enseignement passe aussi par reformer un enseignant, et c'est rarement fait... ou alors c'est fait par des formations d'une demi-journée par-ci par-là qui ne sont pas franchement efficaces.

Je reviens sur un des points que j'ai abordé (à savoir le fait d'imposer aux enseignants des semaines de (re-)formation). Il est impossible, en l'état actuel des choses, de faire passer sereinement une réforme dans ce sens. Et c'est compréhensible, qui voudrait perdre deux semaines de congés ?! Même en ayant un sens profond de l'égalité et du service public, ça fait beaucoup.
Une solution possible serait de faire un peu comme il a été fait avec le passage du statut d'instituteur à celui de professeur des écoles. Les formateurs qui entrent en fonction ont un statut qui n'est pas le même que les "anciens". Ce statut devrait stipuler contractuellement quelques obligations liées à la fonction (avec un recadrage de certaines demandes qui sont parfois un peu... hum... bordéliques, je pense en particulier aux enseignants chargés de corriger parfois à l'arrache concours et examens). Pour compenser ça il faudrait, bien entendu, une revalorisation du rapport indice/ancienneté. Les enseignants déjà en poste ne seraient pas touchés par la réforme et resteraient dans leur corps d'affectation, avec les avantages qu'ils ont eu jusqu'à présent. S'ils désirent changer de corps, ils le peuvent. Comme de bien entendu, ça doit aussi être négocié avec les syndicats pour éviter tout clash.
Bon, c'est une idée en passant, mais force est de constater qu'elle a plutôt pas mal marché avec les instits/profs des écoles. Les seconds ayant perdu quelques avantages par rapport aux premier, mais avec une contrepartie financière relativement correcte.

Il y a aussi tout un pan de l'enseignement à revoir, c'est celui des formations en milieu vraiment difficile (à mon sens, c'est aberrant que les jeunes profs se retrouvent face aux classes dont personne ne veut alors que ce sont ceux qui ont le moins d'expérience, de recul, qui sont parfois plus jeunes que leurs élèves...) et l'enseignement spécialisé ou l'intégration des handicapés en milieu scolaire. Mais, forcément, ça demande un apport financier non négligeable.
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38

Ah, je croyais que les professeurs des écoles avaient perdu ÉNORMÉMENT d'avantages par rapport aux instituteurs... (notamment concernant la retraite, je ne sais pas s'il y a autre chose). Enfin il me semblait qu'ils avaient perdu grosso modo tout le statut et n'avaient plus aucun avantage spécifique ? (enfin évidemment ils ont toujours les vacances scolaires, mais je veux dire par rapport aux profs, sachant qu'ils font plus d'heures et sont payés moins, quoique maintenant ils sont payés moins moins c'est ça ? enfin bref c'est un rapprochement vers le statut de prof du secondaire, sauf pour le nombre d'heures)
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Sally (./38) :
Ah, je croyais que les professeurs des écoles avaient perdu ÉNORMÉMENT d'avantages par rapport aux instituteurs... (notamment concernant la retraite, je ne sais pas s'il y a autre chose). Enfin il me semblait qu'ils avaient perdu grosso modo tout le statut et n'avaient plus aucun avantage spécifique ? (enfin évidemment ils ont toujours les vacances scolaires, mais je veux dire par rapport aux profs, sachant qu'ils font plus d'heures et sont payés moins, quoique maintenant ils sont payés moins moins c'est ça ? enfin bref c'est un rapprochement vers le statut de prof du secondaire, sauf pour le nombre d'heures)

Si j'ai bien compris, ils ont une évolution de carrière plus intéressante qu'avant. Par contre, ils ont effectivement perdus la quasi-intégralité des avantages qu'avaient des instits avant, oui.
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40

Nil (./27) :
[Parce que tu ne te situes que du côté de l'enseignant et de l'enseignement. Effectivement, "techniquement", un mauvais prof ne sera pas très loin d'un bon prof. Le programme sera peut-être légèrement amputé, mais l'essentiel sera (en tout cas la plupart du temps) là, et les meilleurs éléments s'en sortiront toujours +/- bien.
C'est sur le plan humain que tout se joue. Entre 11 et 19 ans (avec un pic vers 14-15 ans), le rapport entre un élève et une matière ne se résume pas à un cours mais aussi à de l'affect. Le relationnel joue pour beaucoup dans la motivation (et ça se vérifie aussi bien plus tard, même si l'impact peut être moindre).


La relation qu'un élève entretient avec une discipline (et celui à laquelle il l'identifie)dépend en grande partie de la tonalité affective dans laquelle se trouve l'élève (sur laquelle ce dernier à une influence presque nulle) . Il n'y a qu'un simulacre d'échange. Si tant est qu'il puisse y avoir un échange entre les enseignants et leur matière pédagogique il se ferait via leurs ennuis (qui pourtant s'excluent).
le rien c'est sexy