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Lu sur "Lefigaro.fr" (si si, vous avez bien lu) :
Mélanchon s'en prend au Dalaï-Lama et à RSF

Le sénateur socialiste de l'Essonne s'est livré, sur Europe 1, à une violente charge contre les mouvements pro-tibétains et les menaces de boycott des jeux olympiques.
Robert Ménard, secrétaire de Reporters sans Frontières ? Lié aux «néoconservateurs» américains. Le dalaï-Lama ? «Vous le trouvez sympathique parce que vous avez lu Tintin au Tibet». Alors que l'arrivée de la flamme olympique à San Francisco fait craindre de nouvelles manifestations des partisans de l'indépendance du Tibet, Jean-Luc Mélenchon a pris mercredi sur Europe 1 une position pour le moins iconoclaste.
Le sénateur de l'Essonne l'assume : «Je n'approuve pas la théocratie, je ne suis pas d'accord pour dire que le Tibet aurait le droit à une indépendance à l'égard de la Chine». Sur son blog, Jean-Luc Mélenchon développe ses arguments. Pour lui, «Le Tibet est chinois depuis le quatorzième siècle ». Et «parler d'invasion en 1959 pour qualifier un évènement à l'intérieur de la révolution chinoise est aberrant». Le responsable socialiste évoque la division en castes de la société tibétaine, abolie par Pékin après l'occupation de la région, ou encore les progrès accomplis en matière de scolarisation des enfants ou d'espérance de vie depuis cette date.

Des «personnages politiquement déterminés»

Dès lors, de son point de vue, «les évènements du Tibet sont un prétexte» pour justifier «une agression injustifiée et insultante contre le peuple chinois». Et d'interroger, sur Europe 1 : «on veut infliger quel genre de camouflet à qui ? Si on voulait s'affronter à Pékin, on le ferait dans le domaine des affaires». Jean-Luc Mélenchon va plus loin. Et accuse Washington. «Lorsqu'un pays, dans la géopolitique mondiale, pose un problème aux Etats-Unis d'Amérique, on provoque toutes sortes d'incidents qui mettent en cause son unité», explique-t-il.
Quand au secrétaire général de Reporters sans Frontières, principale figure du mouvement de protestation contre la Chine, il «remplace à lui tout seul la ligue des Droits de l'homme, Amnesty international, les syndicats de journalistes», dénonce Jean-Luc Mélenchon.
Pour le sénateur de l'Essonne, Robert Ménard n'est pas un «petit Tintin isolé». «On ne me fera pas croire à cette imagerie du dalaï-lama lévitant dans l'espace comme dans Tintin au Tibet et Robert Ménard dans le rôle de Tintin. Tous ces personnages sont politiquement déterminés et poursuivent des buts politiques», assène-t-il, évoquant des liens entre le secrétaire général de RSF et «les milieux néoconservateurs américains. Liens évoqués dans un ouvrage récent (1).

«Le camp des bons et le camp des méchants»

Autre critique de Jean-Luc Mélenchon : le «mépris» affiché par Paris à l'égard de Pékin. Un mois et demi après son arrivée, Nicolas Sarkozy n'aurait en effet toujours pas reçu le nouvel ambassadeur chinois en France pour qu'il lui présente ses lettres de crédit. Interrogé par lefigaro.fr, le Quai d'Orsay estime que le délai est «raisonnable», compte tenu de l'emploi du temps du chef de l'Etat.
Pour autant, Jean-Luc Mélenchon récuse toute sympathie à l'égard du régime chinois. «Je ne veux pas participer aux manifestations de soutien pour l'indépendance du Tibet et le boycott, ça ne fait pas de moi l'ami du contraire», explique-t-il. Avant de demander à ses «compatriotes de réfléchir à cette idée que tout cela nous entraîne dans une direction qui n'est pas la bonne». Car, selon lui, «le plus terrible de tout, c'est le choc des civilisations. A la fin y a d'un côté le camp des bons et le camp des méchants».
(1) Maxime Vivas, «La face cachée de Reporters sans frontières. De la CIA aux faucons du Pentagone», Bruxelles : Aden, 2007.

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Allez, pour ne pas faire de discriminations, et que tous sans exceptions puissent se tenir informés de l'actualité (je ne vise personne), voici un autre article sur les JO, cette fois rédigé en une novlangue chère à un certain type d'internautes :
vs le savé peut-être, lé Chinois, ces êtres frustes ki mangan dé bébés tous lé matins kar ils n’on pas le bonheur d’être, kom ns, dé démocrates, entendan organisé lé Jeu Olympikes. J’en entan déjà parmi vs ki s’insurjnt: koi, lé Jeu Olympikes ? a dé barbares ? kel skandale ! je m’en vès lé boykotter. Partout dan le monde, dé protestations s’élèvent. ptdr

Mès lé Chinois, avilis par dé siècles de propagande maoïste, ne komprennan pas k c’est pr leur bien, le barbar è parfois long a la détente. Ils on donc décidé de se vengé meskibeman é de s’attaké a un emblèm de notr bèl démocratie, de porté un koup brutal o valeurs éternèls de la Fransse, pays dé droi de l’Homme, é de boykotté lé produi karrefour. Alors k tt le monde sè pourtan k’avec karrefour, je posissive. LOOL
Une axion violente ki a suscité l’émoi o 4 koins de la planète, sauf en bas a gauche, où c’est aussi plein de barbares. Je suggèr donc d’organisé un grand konsser de soutien, avec dé tas de guitares é peut-êtr mêm de l’oud. lool

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A l'intiative des Verts, et, semble-t'il, à l'unanimité moins des abstentions, le Dalaï-Lama a été désigné citoyen d'honneur de la ville de Paris.

Lu dans le Figaro :
Le dalaï-lama «citoyen d'honneur» de Paris

Malgré les tensions entre la France et la Chine, le Conseil de Paris a adopté la proposition de Bertrand Delanoë.
C'est pour saluer le «partisan inlassable du dialogue entre les peuples» que Bertrand Delanoë avait proposé au Conseil de Paris «d'attribuer au dalaï-lama le titre de citoyen d'honneur de la Ville». Un souhait exaucé lundi soir puisque le Conseil a voté en faveur de cette proposition.
De nombreux élus n'ont cependant pas pris part au vote (UMP, MRC, communistes et Centre et indépendants). Les Verts et le PS ont voté pour. Christophe Girard, adjoint PS au maire de Paris hostile à cette initiative, était absent de l'hémicycle. Dans le Journal du Dimanche, il avait affirmé : «Le dalaï-lama est à mes yeux, comme Benoît XVI, particulièrement réactionnaire. Ce sont des hommes avec des règles et des principes, des dogmes, voire des doctrines. D'où leur rigidité envers des sujets tels que la contraception et l'homoparentalité».
Le porte-parole de l'UMP Dominique Paillé avait qualifié quant à lui de «surenchère socialiste» la proposition du maire de Paris. «Attendons les JO. Si la cause tibétaine n'a pas progressé, il sera toujours temps de faire du dalaï-lama un citoyen d'honneur de la Ville de Paris», avait-il ajouté. Le président du groupe UMP Jean-François Lamour avait renchéri : «Je ne pense pas que le fait de désigner le dalaï-lama comme citoyen d'honneur apaise les relations qui peuvent exister aujourd'hui entre la Chine et la France».
Tensions

Le conseil de Paris a décerné le même titre de citoyen d'honneur au dissident chinois Hu Jia, condamné le 3 avril à trois ans et demi de prison pour «incitation à la subversion au pouvoir de l'Etat». Ce vœu présenté par les Verts a été adopté par l'ensemble de la majorité de gauche. Ce double vote intervient sur fond de tensions entre Paris et Pékin après les menaces de boycott de la cérémonie d'ouverture des prochains JO d'été et le fiasco du passage de la flamme olympique le 7 avril dans la capitale française. Des manifestations anti-françaises ont été organisées ce week-end devant les hypermarchés chinois du groupe Carrefour, accusé de soutenir le dalaï-lama. Nicolas Sarkozy a envoyé des émissaires en Chine pour apaiser les tensions.


Quelle bel exemple de l'intérêt que porte la France pour les Droits de l'Homme.

Pour montrer que la France défend les droits de l'homme, et l'auto-détermination des peuples, et s'opposent aux répressions des peuples occupés, pourquoi ne pas nommer également Gerard Jodar lui aussi citoyen d’honneur ?
Pour ceux qui ne le connaîtraient pas, c'est un militant de l'USTKE, le syndicat kanak, et il est actuellement emprisonné par la justice française.

Lu sur RFO.FR :
Le 17 janvier, le conflit entre Véolia, actionnaire de la société de transports Carsud, et l’USTKE avait dégénéré en affrontements violents avec les forces de l’ordre. A l’origine du conflit, une grève de plusieurs mois déclenchée à Carsud après le licenciement d’un salarié syndiqué de l’entreprise. Le 9 janvier, le mouvement s’était transformé en grève générale en alternance, les sections des différents secteurs se mobilisant successivement pour 24 heures. Les syndicalistes, qui occupaient un terrain voisin de Carsud ont été délogés par environ 200 policiers et gendarmes, envoyés par le Haut-Commissariat. Gérard Jodar et plusieurs centaines de militants avaient demandé après ces affrontements à être arrêtés, par solidarité avec les militants déjà placés en détention. Une demande peu banale et refusée par le Haut-Commissariat. Quinze militants sont toujours incarcérés, ils seront jugés le 22 février.

Gérard Jodar a été condamné, sous le chef d’accusation de "provocation directe à attroupement armé", à six fois de prison ferme. Sa peine est assortie de trois ans de privation des droits civiques. En tout, 23 militants de l’USTKE ont été condamnés pour "attroupement armé", "violences aggravées", "destruction de biens publics" ou "vol avec violence". "Ces condamnations semblent excessives d’autant que la plupart des personnes en cause n’avaient aucun casier judiciaire. Nous ferons sûrement appel", a déclaré à la presse Me Cécile Moresco, avocate de l’USTKE.
Le 17 janvier dernier, douze heures d’affrontements divers avaient opposé policiers aux adhérents de l’USTKE, premier syndicat de Calédonie. L’USTKE avait parallèlement porté plainte contre l’Etat pour violences non justifiées et actes dégradants envers des syndicalistes, lors de ces heurts.

C'est clair, Veolia a le bras long, et c'est tellement pratique de pouvoir faire condamner les employés qui protestent. Quand il s'agit d'une île "française" dont tout le reste de la population se fiche, qui plus est, pourquoi se géner ?
Alors que le syndicat kanak porte plainte contre l'État pour "violences non justifiées", ce sont ses dirigeants syndicaux qui sont condamnés. Peut-être devrions-nous, en même temps que nous défendons les droits des tibétains, regarder la poutre que nous avons dans l'oeil, et stopper cette domination politico-économique française sur la kanakie...

La manière intolérable dont sont traités les opposants kanakes a déjà causé la démission de Michel Mathieu, haut-commissaire de la république.
(Voir l'article de RFO, media pas vraiment gauchiste : http://nouvellecaledonie.rfo.fr/article228.html)

Tous ces faux défenseurs des Droits de l'Homme qui ne sont même pas capables de s'intéresser aux violations qui ont lieu dans notre pays (voir le rapport posté par Aldaran) me font marrer... ils n'en ont rien à faire des Droits de l'Homme quand c'est en France que ça se passe

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bah , la kanakie, c´est la france, tout comme le tibet c´est la chine.

l´année derniere a l´université des jeuens en bretagne, il y a avit des représentants de kanakie, on a avait eu l´occasionde discuter de la situation la bas c´est effarant. un veritable régime colonial.
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dans le meme genre "la france respecte ses minorités"

ca se passe en corse et c´est le president du conseil général qui monte au créneau au sujet de l´arrestation de jeunes suspectés d´etre membres du FLNC.
Conditions d'interpellation : Indignation de Jean-Jacques Panunzi qui saisit Michèle Alliot-Marie (Aujourd'hui 17h21)

(Laetitia Pietri – Alta Frequenza) - Nouvelle montée au créneau concernant les méthodes d’interpellation et notamment le fait d'avoir bandé les yeux des jeunes transférés sur Paris. Elle émane de Jean-Jacques Panunzi, le président du Conseil Général de la Corse-du-Sud. Ce dernier indique, dans un communiqué, avoir saisi par courrier Michèle Alliot Marie pour dénoncer les méthodes utilisées par les forces de l’ordre. Une copie de cette lettre a été également envoyée au préfet de Corse et à Camille de Rocca Serra. « Je peux comprendre le menottage, dispositif prévu par le code de procédure pénale mais comment admettre le recours à ces méthodes brutales, attentatoires à la liberté et à la dignité humaines, consistant à la mise de bandeaux ?», interroge Jean-Jacques Panunzi. « Il s’agit ici de méthodes utilisées par des régimes pratiquant la dictature et destinées à désorienter dans l’espace et le temps des personnes détenues, qu’il s’agit alors de déstabiliser psychologiquement », conclut le communiqué.


une derniere chose importante a préciser. le président du conseil général qui dénonce violemment les méthodes francaises en corse est membre de.... l´UMP.
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Une précision pour Colas : Le Conseil de Paris, c'est pas la France...

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Certes ... c'est clair Que Delanoë a fait ça de façon un peu politique (pour mettre les pieds dans le plat peut-être ? Il serait verrait bien président en 2012 !).
Et les Verts de sa majorité l'y ont surement un peu poussé.

Mais bon, c'est aussi applicable au reste de la France, non ? On est prompts à s'indigner sur commande, mais seulement sur ce qu'on nous montre à la télé ...
RSF joue un peu le rôle du chauffeur de salle ...

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Colas (./66) :
Et les Verts de sa majorité l'y ont surement un peu poussé.


Je croyais que Delanoë n'avait pas eu besoin des Verts aux dernières élections... Aurai-je mal compris?

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Ah, euh ....
Je crois qu'il n'en a pas "eu besoin", mais ils ont toujours des élus, même s'ils en ont moins ...

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Mais ce ne sont pas ceux de "sa majorité", donc...

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Je ne sais pas ... le PS a la majorité des sièges sans les Verts, mais ces derniers n'ont-ils pas eu quand même quelques postes de responsabilité ?

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En effet, après vérification, il y en a quelques uns... (j'en ai compté 4 sur les 36 élus au conseil de Paris.)

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Colas (./66) :
Mais bon, c'est aussi applicable au reste de la France, non ? On est prompts à s'indigner sur commande, mais seulement sur ce qu'on nous montre à la télé ...
Ca doit être applicable au reste du monde en fait wink
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