A l'intiative des Verts, et, semble-t'il, à l'unanimité moins des abstentions, le Dalaï-Lama a été désigné citoyen d'honneur de la ville de Paris.
Lu dans le Figaro :
Le dalaï-lama «citoyen d'honneur» de Paris
Malgré les tensions entre la France et la Chine, le Conseil de Paris a adopté la proposition de Bertrand Delanoë.
C'est pour saluer le «partisan inlassable du dialogue entre les peuples» que Bertrand Delanoë avait proposé au Conseil de Paris «d'attribuer au dalaï-lama le titre de citoyen d'honneur de la Ville». Un souhait exaucé lundi soir puisque le Conseil a voté en faveur de cette proposition.
De nombreux élus n'ont cependant pas pris part au vote (UMP, MRC, communistes et Centre et indépendants). Les Verts et le PS ont voté pour. Christophe Girard, adjoint PS au maire de Paris hostile à cette initiative, était absent de l'hémicycle. Dans le Journal du Dimanche, il avait affirmé : «Le dalaï-lama est à mes yeux, comme Benoît XVI, particulièrement réactionnaire. Ce sont des hommes avec des règles et des principes, des dogmes, voire des doctrines. D'où leur rigidité envers des sujets tels que la contraception et l'homoparentalité».
Le porte-parole de l'UMP Dominique Paillé avait qualifié quant à lui de «surenchère socialiste» la proposition du maire de Paris. «Attendons les JO. Si la cause tibétaine n'a pas progressé, il sera toujours temps de faire du dalaï-lama un citoyen d'honneur de la Ville de Paris», avait-il ajouté. Le président du groupe UMP Jean-François Lamour avait renchéri : «Je ne pense pas que le fait de désigner le dalaï-lama comme citoyen d'honneur apaise les relations qui peuvent exister aujourd'hui entre la Chine et la France».
Tensions
Le conseil de Paris a décerné le même titre de citoyen d'honneur au dissident chinois Hu Jia, condamné le 3 avril à trois ans et demi de prison pour «incitation à la subversion au pouvoir de l'Etat». Ce vœu présenté par les Verts a été adopté par l'ensemble de la majorité de gauche.
Ce double vote intervient sur fond de tensions entre Paris et Pékin après les menaces de boycott de la cérémonie d'ouverture des prochains JO d'été et le fiasco du passage de la flamme olympique le 7 avril dans la capitale française. Des manifestations anti-françaises ont été organisées ce week-end devant les hypermarchés chinois du groupe Carrefour, accusé de soutenir le dalaï-lama. Nicolas Sarkozy a envoyé des émissaires en Chine pour apaiser les tensions.
Quelle bel exemple de l'intérêt que porte la France pour les Droits de l'Homme.
Pour montrer que la France défend les droits de l'homme, et l'auto-détermination des peuples, et s'opposent aux répressions des peuples occupés, pourquoi ne pas nommer également Gerard Jodar lui aussi citoyen d’honneur ?
Pour ceux qui ne le connaîtraient pas, c'est un militant de l'USTKE, le syndicat kanak, et il est actuellement emprisonné par la justice française.
Lu sur RFO.FR :
Le 17 janvier, le conflit entre Véolia, actionnaire de la société de transports Carsud, et l’USTKE avait dégénéré en affrontements violents avec les forces de l’ordre. A l’origine du conflit, une grève de plusieurs mois déclenchée à Carsud après le licenciement d’un salarié syndiqué de l’entreprise. Le 9 janvier, le mouvement s’était transformé en grève générale en alternance, les sections des différents secteurs se mobilisant successivement pour 24 heures. Les syndicalistes, qui occupaient un terrain voisin de Carsud ont été délogés par environ 200 policiers et gendarmes, envoyés par le Haut-Commissariat.
Gérard Jodar et plusieurs centaines de militants avaient demandé après ces affrontements à être arrêtés, par solidarité avec les militants déjà placés en détention. Une demande peu banale et refusée par le Haut-Commissariat. Quinze militants sont toujours incarcérés, ils seront jugés le 22 février.
Gérard Jodar a été condamné, sous le chef d’accusation de "provocation directe à attroupement armé", à six fois de prison ferme. Sa peine est assortie de trois ans de privation des droits civiques. En tout, 23 militants de l’USTKE ont été condamnés pour "attroupement armé", "violences aggravées", "destruction de biens publics" ou "vol avec violence". "Ces condamnations semblent excessives d’autant que la plupart des personnes en cause n’avaient aucun casier judiciaire. Nous ferons sûrement appel", a déclaré à la presse Me Cécile Moresco, avocate de l’USTKE.
Le 17 janvier dernier, douze heures d’affrontements divers avaient opposé policiers aux adhérents de l’USTKE, premier syndicat de Calédonie. L’USTKE avait parallèlement porté plainte contre l’Etat pour violences non justifiées et actes dégradants envers des syndicalistes, lors de ces heurts.
C'est clair, Veolia a le bras long, et c'est tellement pratique de pouvoir faire condamner les employés qui protestent. Quand il s'agit d'une île "française" dont tout le reste de la population se fiche, qui plus est, pourquoi se géner ?
Alors que le syndicat kanak porte plainte contre l'État pour "violences non justifiées", ce sont ses dirigeants syndicaux qui sont condamnés. Peut-être devrions-nous, en même temps que nous défendons les droits des tibétains, regarder la poutre que nous avons dans l'oeil, et stopper cette domination politico-économique française sur la kanakie...
La manière intolérable dont sont traités les opposants kanakes a déjà causé la démission de Michel Mathieu, haut-commissaire de la république.
(Voir l'article de RFO, media pas vraiment gauchiste :
http://nouvellecaledonie.rfo.fr/article228.html)
Tous ces faux défenseurs des Droits de l'Homme qui ne sont même pas capables de s'intéresser aux violations qui ont lieu dans notre pays (voir le rapport posté par Aldaran)
me font marrer... ils n'en ont rien à faire des Droits de l'Homme quand c'est en France que ça se passe