squalyl (./232) :
oui c'est exactement ça mais chut ^^
squalyl (./232) :
ce qui m'intéresse plutot c'est les concepts de respect et d'amour de l'autre, qui rendraient notre monde meilleur s'ils étaient appliqués mais la religion n'est pas le seul moyen d'y arriver, c'est sûr.
En effet, la religion n’est pas le seul moyen d’arriver à ces concepts : la réflexion et le bon sens sont par exemple d’autres moyens d’y arriver.
Dans mon cas personnel, j’estime faire preuve de respect et d’amour, non pas de l’autre en général, mais du moins de son intelligence.
Un petit peu de l’autre en général, mais plus difficilement.
Oui, je sais, je suis imbu de ma personne.
Mais c’est
justement ce complexe de supériorité qui, avec l’aide d’un peu de réflexion et de bon sens, m’inculque respect et amour, pour ne pas m’abaisser au niveau de ceux qui en sont dépourvus.
Point besoin de religion chez moi pour arriver à ce résultat.
Cependant…Je te concède sans peine qu’enseigner le respect et l’amour de l’autre fait bel et bien partie des buts premiers de la religion (« la religion » en tant que concept, donc on peut remplacer ces 2 mots par « toutes les religions »).
Ça rejoint une analyse que j’avais faite il y a quelques années sur les tenants et aboutissants de la religion :
Prenez une population dont le but est de survivre en tant que groupe : cette survie du groupe passe par la survie d’un maximum d’individus et par le maintien d’une cohésion entre les individus.
Pour ça, on impose des règles : respectez les autres, aimez les autres, ne volez pas les autres, etc. (pour la partie cohésion du groupe), ne mangez pas telle viande qui, sous nos latitudes, se conserve très mal et refile un parasite, lavez-vous régulièrement, etc. (pour la partie survie des individus).
Seulement voilà, ce côté législatif pur, les gens ne l’aiment pas, surtout pour les règles ayant train à la survie de l’individu qui sont de l’ingérence dans la vie personnelle (« non mais oh, je fais ce que je veux de moi-même, je mange du porc au ténia si je veux ! et qu’est-ce qui me prouve que c’est dangereux ? »).
Pour faire accepter ces règles aux individus, un seul moyen : ajoutez des choses qui prennent les gens aux tripes, à savoir de la peur (la mort), de l’espoir (le paradis ou la réincarnation), du rêve (de jolies histoires de personnes avec des super pouvoirs), de l’autorité (une ou plusieurs puissances supérieures omnipotentes (ou presque) et omniscientes (ou presque)), mixez le tout, et hop, tadam !, vous avez la religion.
En résumé, d’après mon analyse personnelle, la religion n’est rien de plus qu’un ensemble de règles de vie (pour le bien de l’individu) et de morale (pour le bien du groupe), enrobées sous une couche d’irrationnel/émotionnel pour les faire accepter aux individus ayant trop peu de réflexion et de bon sens pour les accepter sans cet enrobage.
Je considère donc que, à la base, la religion est une bonne chose.
Ce que je reproche à la religion, ce sont les dérives : certaines personnes, en voyant que la religion permettait de faire accepter plus facilement certaines règles aux individus lambda, se sont servi de ce levier pour faire accepter d’autres règles supplémentaires qui servent leurs ambitions (ah là là, les papes de père en fils, quelle belle tranche de rigolade)
Un autre reproche que je fais à quelques religions, c’est le conservatisme sur les règles de vie alors que les conditions de vie ont changé (aujourd’hui, il n’est plus dangereux pour la santé de manger du porc, puisqu’on sait bien le conserver et le préparer), tout ça parce que les tenants des religions en question ont oublié (volontairement ou non) que ces règles ne sont
rien de plus que des règles de vie, qui étaient valables au lieu et à l’époque de leur « religionisation », mais qui ne sont plus valables ici et maintenant, des règles de vie édictées par des hommes pour les hommes, et non des tabous divins.
À l’époque de l’émergence d’une religion, il est bien possible que j’en aurais été un partisan précoce (genre, un des apôtres si j’avais été à l’époque de JC
), mais aujourd’hui, c’est impossible pour moi d’accepter une religion.
Ce qui ne signifie pas pour autant que je rejette les principes de vie (s’ils sont valables ici et maintenant) ni les principes moraux de diverses religions, mais je n’ai pas besoin d’enrobage irrationnel/émotionnel pour les accepter.