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Le pays de mes rêves…
Le pays de mes rêves serait un lieu de tolérance. Chacun pourrait vivre sa religion en étant respecté parce qu’elle serait vécue comme religion de respect. Ceux qui, justement, ne voudraient pas s’attacher à une religion, accepteraient que les autres aient une vision de la vie et du monde différente. On pourrait en changer sans avoir à subir les foudres de ses frères de croyance, on pourrait la vivre chacun à sa façon.
Ce serait un monde où chacun aurait le sentiment d’être comme l’autre, mais de ne pas être lui. D’être semblable, mais différent. En fait, chacun serait qu’il est unique, et tout le monde en serait heureux. On pourrait regarder quelqu’un de différent avec curiosité, sans qu’il ne se vexe, puis qu’il saurait qu’on est surpris pas ses différences. Mais on ne le rejetterait pas pour autant, au contraire.
Ce serait un monde ou chacun aurait une place, et si l’on ne la trouvait pas, les autres en feraient une, qu’on pourrait refuser, accepter ou aménager. Les simples ne seraient pas isolés, les vieux non plus, pas plus que les supérieurs, les malades et les pauvres. Ainsi les vieux resteraient jeunes plus longtemps, les pauvres rejoindraient les riches et les malades pourraient se sentir moins malades.
Les enfants respecteraient leurs parents, les parents écouteraient les enfants. Bien entendu, il serait toujours nécessaire que le cordon soit brisé, mais les parents ne laisseraient jamais partir réellement leurs enfants et seraient toujours là pour les aider. Et les enfants de même.
Les hommes et les femmes se respecteraient pour leurs qualités et leurs différences. L’homme verrait en sa femme l’élue de son cœur pour la vie, et la chérirait en conséquence. La femme porterait dans son cœur flamme de son amour pour la vie et le chérirait en conséquence. L’homme et la femme seraient comme loup et louve, comme le couple de tourterelles, inséparable, et n’oublieraient pas qu’après la pluie vient le beau temps… « demain il fera beau, disait le naufragé ».
Ce serait un monde sans armes et sans clef. Les gens seraient assez intelligents pour écouter ceux qui ont soif de réconfort.
Ce serait un monde avec une monnaie, des salaires. Mais ceux-ci seraient donnés en fonction du travail fourni et pas de paramètres évasifs. Mais ce serait un monde sans vols, puisque chacun trouverait sa place et serait respecté. On peut faire moins d’études qu’une autre personne et travailler autant.
Ce serait un monde où l’éducation ne serait pas que l’enseignement, mais aussi l’apprentissage, la société, la famille. Ce serait un monde où les enseignants seraient respectés pour ce qu’ils sont et feraient leur métier par passion pour la transmission des valeurs qui leurs seraient chères.
Ce serait un monde sans abus des hommes, où on serait respectueux de la nature et de la vie. De ce fait, on ne dégraderait pas ni la végétation, ni les biens publics ou privés, ni la vie (que ce soit la sienne ou celle des autres). On serait conscient du cadeau de vie qui a été fait, que ce soit par la nature ou par une divinité selon ses croyances.
Ce serait un monde hiérarchisé, mais dans lequel les hommes de pouvoir seraient sages et justes et seraient au pouvoir pour leur soif de justice, de paix et d’entente cordiale.
Ce serait un monde où la nourriture ne manquerait pour personne, mais ne serait pas gaspillée.
Ce serait un monde où on écouterait la nature, ainsi que son corps, et on réagirait à ses signes sans tarder. Par là, dans ce monde, on ne consommerait ni drogue, ni tabac, ni alcool, mais on utiliserait ces produits à des fins médicinales.
Ce serait le monde dans lequel je n’hésiterais pas à vivre sans honte, un monde que, à défaut d’espérer pour moi-même, je rêve pour mes enfants. Et je leur dirais mes rêves pour qu’à leur tour, ils puissent le transmettre à leurs enfants, et qu’ils fassent tout pour les vivre, les faire évoluer, et les propager par l’exemple, sans jamais les imposer.
Ce ne serait pas un monde anarchique, despotique ou oligarchique. Ce serait le pays de mes rêves, un pays de tolérance.