./52686>
Les couches hautes de l'atmosphère, échauffées, se dilatent, ce qui fait chuter les satellites en orbite basse. Ça c'est prévu et courant, les satellites ont un peu de carburant pour remonter, ça va juste diminuer leur durée de vie.
Les satellites subissent des arcs électriques et une irradiation intense qui peuvent détruire une (grande?) partie de la flotte. Le positionnement des satellites est perturbé. Même si la flotte GPS survit, le système est temporairement peu fiable, et la navigation sur Terre très difficile.
Les communications radio ne passent plus.
Une panne globale des réseaux électriques avec, selon l'état du matériel, transformateurs endommagés ou incendiés, voire même sites de production incendiés. Les réseaux les plus vétustes (comme en Amérique du nord) pourraient mettre des mois à être rétablis.
En fait tous les réseaux conducteurs subissent des courants induits. Pendant les plus grosses tempêtes solaires depuis 20 ans, les pipelines ont pu être traversés par des courants de centaines d'ampères.
Des tempête d'éclairs et donc moultes incendies.
Une impulsion électromagnétique démolit les systèmes électriques, de communication, de transport, le système bancaire, le matériel médical, informatique, avions, missiles, sous-marins proches de la surface, etc... Seuls les systèmes parfaitement blindés y résistent. La plus grande partie de l'industrie, chimie, raffineries, production électrique, distribution d'eau, pipelines, gazoducs, etc, est pilotée par des systèmes électroniques automatiques ajustant la production en temps réel (systèmes SCADA) qui ne sont pas du tout protégés. Les services de secours et de dépannage sont aussi touchés.
Astronautes et passagers d'avions subissent une irradiation. Si la magnétopause descend suffisamment bas, la surface même peut être irradiée. Outre l'effet sur les êtres vivants, ce sont les disques durs, les mémoires et l'électronique en général qui prennent.
Destruction partielle de la couche d'ozone et création de nitrates (probablement sans importance immédiate pour l'homme, mais l'effet le plus important pour la biosphère). Beau ciel rouge à l'aube et au crépuscule.
Des aurores jusqu'aux latitudes tropicales, suffisamment brillantes pour lire en pleine nuit.
Au sol on perçoit éventuellement des phosphènes dus à l'effet tcherenkov dans les globes oculaires.
Bon ensuite tout dépend de l'amplitude de la tempête solaire. En 1859 le réseau télégraphique a sauté, avec des incendies de postes et des électrocutions d'opérateurs. Mais la technologie de l'époque n'était pas sensible à ce genre de catastrophe. Je ne sais plus quel organisme a estimé qu'une tempête similaire causerait aujourd'hui 2*10^12 $ de dégâts, qui mettraient 10 ans à être réparés.
2013 sera une année à risque, après un minimum solaire exceptionnel (comme en 1859). Mais on ne s'attend tout de même pas à la grosse catastrophe.