squalyl (./40183) :
et on commence avec quel prétexte? parce que c'est marrant? ça détend? ça déstresse?
On teste la première parce que c'est interdit et nouveau (psychologie adolescente, quoi), on continue les quelques suivantes soit par que c'est super bon (mon cas, j'ai tout de suite adoré, tout, le hit, la montée de nicotine, la relaxation, la concentration) soit pour des raisons de modes et d'égo (une majorité, probablement, notamment chez les filles), enfin on poursuit dans les jours suivant pour les raisons précédentes+déjà un peu dépendant. Au bout de quelques semaines on est déjà fort dépendant.
Maintenant selon les personnes la dépendance est très variable, en fonction d'attributs psychologiques et comportementaux; j'ai connus des gens (et des proches) qui ont fumé occasionnellement pendant plus de 15 ans sans jamais vraiment tomber dépendant. (mais ils n'achetaient jamais eux-même pour leu conso perso). C'est assez courant, il y a une certaine proportion d'ados fumeurs occasionnels qui vont arrêter assez jeune dans leur vie d'adulte.
A contrario certaines personnes, comme moi, probablement des anxieux de base, deviennent très très vite dépendantes, et comme il n'y a aucun effet nocif à court terme (voir pour les ados que des effets positifs en termes sociaux etc. ), contrairement à la plupart des autres drogues addictives qui ruinent immédiatement votre vie, on ne voit évidemment aucun problème (quand on a 15 ans, on en a rien à foutre que quelqu'un explique que l'on aura peut-être un
cancer à 50 ans, le fait même de penser avoir 50 ans nous parait plus loin, irréaliste et exotique que Vercingétorix se rendant à César ). Au contraire l'interdiction des vieux chiants rend la chose d'autant plus séduisante.
En moins de deux semaines la cigarette a fait partie de ma vie de manière évidente et non-négociable, y renoncer me paraissait (et parait encore) aussi saugrenu que d'arrêter définitivement de manger et encore moins probable que de devenir moine abstinent à vie. J'ai commencé à changer un peu avec l'arrivée des e-clopes, en pensant que si ça donnait d'aussi bonnes sensations je pourrais switch (donc ce n'est pas dans une démarche de sevrage, mais de substitution d'une dépendance très nocive par une autre, probablement bien moins nocive )
Folco (./40184) :
J'ai arrêté il y a maintenant 4 mois, sans rien
ha tu as arrêté à nouveau ? ^^
Pour la e-cig plein de gens ne repassent pas à la vraie clope. Ce n'est pas une solution magique, mais avec le bon matos ça m'a l'air une très bonne voie. (la meilleur à tout dire hors du sevrage brutal -- dont je ne veux pas, par exemple, je n'ai pas du tout envie d'arrêter de fumer )
Maintenant pour le sevrage complet, ça dépend évidemment beaucoup de la motivation. Les deux choses les plus dures à surmonter sont probablement les habitudes comportementales (ha aller dehors s'en griller une quand on est un peu énervé ou stressé.... ) et l'arrêt violent de certains additifs agissant comme anti-dépréseurs. Évidemment c'est un cercle vicieux, puisque au premier coup de mou un vrai fumer à le réflexe de s'en griller une, et là sans grand motivation extérieur on a un méga coup de mou permanent.
Bref c'est pas pour rien que la cigarette marche aussi bien et que les gens arrêtent si difficilement et rarement (ni ne peuvent baisser vilement la quantité )