Avec la baisse volontaire du niveau depuis des dizaines d'années, dont nous parlaient les profs quand j'étais au lycée, et dont les tests PISA sont une des mesures possibles, ou la persistance intentionnelle d'un taux élevé d'inaptes à poursuivre à l'entrée en 6ème parce qu'ils ne maîtrisent pas les fondations de la maison sans lesquelles on ne peut pas correctement construire par-dessus, à savoir lire un texte, comprendre ledit texte, écrire sans faire quantité de fautes (même en l'absence de bonne raison comme des problèmes de vue non traités ou de dyslexie, je veux dire) et compter l'arithmétique de base, je suis convaincu que mauvais service public il y a, peut-être pour l'instant moins chez nous sur certains aspects que dans certains autres pays, mais depuis longtemps. Ceci malgré un nombre d'heures d'enseignement supérieur à celui de certains autres pays.
Les seules choses qui ont été faites avec les inaptes à poursuivre au collège ont été la suppression des évaluations d'entrée en 6ème, comme ça on ne mesure même plus le phénomène, et la quasi-interdiction du redoublement, comme ça les compétences supposées acquises mais qui ne l'ont pas été ne sont pas revues et les élèves sont forcés à avancer même s'ils ne peuvent pas le faire efficacement
S'il ne me semble pas indispensable de donner des devoirs de pas-vacances à de bons élèves de primaire qui savent lire et écrire en fin de CP, compter un peu plus tard (CE2, à mon époque) et peuvent ensuite, puisqu'ils ont les bases, commencer utilement des matières comme l'histoire-géo (CM1+, à mon époque), doit-on reprocher à des parents de chercher à compenser, par exemple par des devoirs de pas-vacances (sans surcharger les enfants, pour bien faire...) ou des cours supplémentaires, les faiblesses de l'enseignement - public ou privé - quand leurs enfants y sont confrontés, pour des causes comme prof incompétent (c'est pour en éviter un que j'ai fait la seule année de ma scolarité dans l'école primaire privée du village), programme inadéquat qui met la charrue avant les boeufs ou simplement basé sur une idéologie stupide de l'éducation (je vous laisse choisir), ou une autre raison ?
Des cours supplémentaires, j'en ai aussi eu quelques heures en Terminale, pour la philo, puisque mes profs (j'en ai eu plusieurs, avec des périodes d'absence...) ne voulaient se focaliser que sur le sacro-saint programme, plutôt que de passer quelques heures au début de l'année pour faire un panorama historico-thématique des différents courants philosophiques et de leurs principales idées. Un panorama des systèmes philosophiques est pourtant nettement plus utile que le sacro-saint programme du jour; c'est ainsi que je le ressentais à l'époque, et j'en suis d'autant plus convaincu maintenant que je me souviens justement mieux des différents systèmes philosophiques, depuis l'antiquité, que de mon programme de philo de Terminale.
Mais oui, bien sûr que certains profitent des faiblesses (intentionnelles, ce n'est pas possible autrement à la longue) du système public.