Kochise (./152) :
De plus j'en avais discuté avec un maire, en cati-mini, il m'avait avoué qu'il était impossible de mettre en place ce système pour une autre raison : le lobby des services de la voirie (genre véolia, Colas, etc...) qui représentent des contrats municipaux avec renouvellement.
Ouais bah dans mon idéal, ces services sont nationalisés

Et, pour le coup, le fait que ces gens soient au chômage n'est pas forcément un problème primaire : ils auraient le choix entre faire autre chose (un truc qui leur plaît, "rien", de la musique, une formation à un métier, n'importe quoi) en touchant le salaire minimum, ou travailler encore dans les métiers du service (parce qu'il faudra quand même des permanents).
Kochise (./152) :
@Nil : Un SMIC pour rien foutre, je comprend où tu veux en venir, mais d'un autre coté tu prétends que si tu veux du confort, c'est plus cher donc faut travailler. Si tu ne veux pas travailler, il faut se contenter de moins. J'ai 3 ans de chômage et presque 1 an de RSA dans les pattes. 400 € par mois, c'est vraiment raide, c'est sûr qu'avec un SMIC ça passerait mieux. Mais on peut AUSSI travailler pour avoir plus, et si tes compétences actuelles ne font plus bander les patrons, il existe en France un truc génial (il faut quand même le reconnaitre) et qui s'appeleriot Que... le Pôle-Emploi. Il m'a permis de me reconvertir.
Oui, oui, je suis tout à fait d'accord, dans le système actuel. Si on met en place un système alternatif tel que celui que je décris (qui a aussi des faiblesses, hein, il est très probablement non viable, mais on ne le saura probablement jamais), les repères classiques n'ont plus lieux d'être. Là, la question de la compétence se poserait d'une façon différente : comme tu toucherais toujours ton salaire minimum, si tu as envie de faire autre chose (donc une reconversion), tu peux le faire.
Je suis probablement très naïf, mais je crois profondément qu'un tel système ne serait pas plus déséquilibré que le système actuel. La société actuelle rémunère déjà pléthore de gens à rien foutre (ou à avoir un rendement négatif), et parfois des fortunes. Si on officialise ce système, on responsabilise les gens sur leur rôle dans la société : ils n'ont plus à travailler pour eux et leur survie, mais pour la société et sa survie. Et ça leur permet de trouver des places qu'ils n'auraient probablement jamais imaginées.
Kochise (./152) :
Enfin coté hi-tech, certes le matos est plus performant, mais comparativement beaucoup moins cher : j'ai encore un 01 Informatique de 90 ou 91 avec les premiers portables avec écran plasma orange, 386 SX 25, qui ressemble à une valise de 10 kgs, pour... 42000 frs ! Il n'existe même plus de portable à ce tarif. Les salaires ont augmentés surtout pour compenser le prix de l'immobilier qui a explosé depuis les années 80. Une chambre d'étudiant de 12 m² à Paris, tu loues ça pour 700 euros par mois, faut s'accrocher avec un RSA, alors facile à dire si tu veux moins cher tu prends plus petit. Il faut rester cohérent. J'ai moi même fait de choix de vivre dans un camion pour coïncider avec mes propres besoins et convictions (15m², déménagement facilité, quasi-autonomie énergétique) mais grâce à la loi LOPPSI 2, ça devient interdit de choisir ton mode d'habitation (cf. affaire Tom et Léa en yourte)
Pour l'informatique et les nouvelles technos, oui, effectivement, les prix ont baissés. Mais pas tant que ça, au final. A l'époque où mes parents ont s'offrir un ordinateur, c'était le must du must (485SX25/80Mo/Ecran 14"/Imprimante laser NB), ça leur a coûté 10000 francs (un peu plus, je me souviens que le vendeur avait réussi à leur faire dépasser d'un fifrelin la limite à 10000frs qu'ils s'étaient fixés... par contre, le coût de la vie étant ce qu'il était, ça représente bien plus que 1500€, je pense). Ce qui n'est finalement pas très loin d'une machine haut de gamme aujourd'hui. En outre, j'ai été très surpris de voir le prix des Atari à leur sortie (3000 francs). Là aussi, à remettre en francs constant ça fait plus que 450€, mais ça recontextualise quand même pas mal.
Par contre, oui, les portables étaient un luxe, mais un peu au même titre qu'un ordi portable "incassable" de chez Dell (entre 4000 et 6000€ si mes souvenirs sont bons).
Après, c'est certain que l'immobilier est devenu du grand n'importe quoi. Et là, je n'ai pas grand chose à dire... Si, à la rigueur la solution serait dans une réappropriation des zones semi-rurales (villes moyennes), où les prix sont raisonnables et où on peut développer assez rapidement l'économie parce qu'il y a déjà une base saine (Saint-Affrique, Rodez - encore que Rodez est assez enclavé, Cahors... je connais moins les villes de cette taille de la partie Nord de la France). En plus, avec le développement du secteur tertiaire, il n'y a plus vraiment de raisons de centraliser les structures.
Ah, et pour l'affaire Tom et Léa, je vais tout à fait dans ton sens : c'est hallucinant (un peu comme le fait qu'on ne puisse pas utiliser des herbes pour faire certaines infusions ou du traitement du sol parce que ça crée une situation de concurrence déloyale envers les industriels...).