Orion_ (./1694) :
liberté d'expression à la française
Il y en a qui s'expriment par de l'art, d'autres s'expriment par la danse, bref l'expression n'est pas qu'orale ou textuelle, elle peut être aussi gestuelle.
(Un peu d'actualité) Si en tant que taxi tu exprimes ton mécontentement envers les VTC en tirant chaque jour une balle dans la tête d'un conducteur de VTC, est-ce que le fait de t'arrêter pour meurtre est une atteinte à ta liberté d'expression ?
C'est absurde ? oui, on avance. Maintenant, étape 2 :
La liberté d'expression a des limites, des limites qu'il serait difficile de contester. Par exemple, tu n'as pas la liberté d'expression de traiter quelqu'un de gros enfoiré de sa mère (insulte), de prétendre qu'il a fait de la prison alors que c'est faux (diffamation), que les exterminations par les nazis n'ont jamais existé (négationnisme), ou encore dire que "Les Normands, les Huns, les Arabes, les grandes invasions d’après la chute de Rome sont désormais remplacés par les bandes de Tchétchènes, de Roms, de Kosovars, de Maghrébins, d’Africains qui dévalisent, violentent ou dépouillent.", ce qui est de la discrimination raciale et de l'incitation à la haine.
Surtout qu'ici, c'est annoncer alors que l'ensemble des tchétchènes, des roms, (...) sont des voleurs-violeurs-pilleurs. Non, ce texte ne dit pas "quelques vilains roms font de vilaines choses" mais "tous les roms font de vilaines choses". Quand on parle des invasions des Huns, on ne dit pas "Les Huns étaient un peuple tranquille, paisible, sauf un petit groupe qui envahissait et pillait ses voisins".
Et je suis sûr qu'un
intellectuel tel que M. Zemmour connaît très bien la portée et la subtilité des tournures de phrases, et qu'il voulait s'amuser à se cacher derrière l'idée de liberté d'expression (tout en sachant qu'elle lui est perdu) uniquement pour faire du bruit.
En tout cas ça semble fonctionner, quand des fanboys (pro-Zemmour ou anti-UMPS/HERPES/ACRONYMECHUITROPACOMMEEUX) reprennent tels quels son appel "mais euh, la liberté d'expression" sans réfléchir à la gravité des propos ou la limite de ce que la liberté d'expression permet de dire.