Qui en 2017 (Élections présidentielles FR) ? - Page 40

Je n'apprécie pas vraiment la politique capitaliste de l'UE, mais quitter l'UE pour poursuivre une politique nationaliste égoïste n'est pas une solution, c'est bien pire. Et les partis de droite qui prônent le *exit n'arrêteront pas du tout l'ultralibéralisme économique, ils le défendent au contraire. (S'ils prétendent autre chose, c'est un pur mensonge populiste.)

Sur ce point au moins, je te rejoins, mais je ne veux pas signer un chèque en blanc à l'Europe d'aujourd'hui, et je ne vais pas prétendre que des candidatures sont absurdes/inutiles/interdites pour autant. Si ces candidatures existent et ont autant de poids aujourd'hui, c'est grâce à tous les sarkollandes des dernières décennies qui nous ont bien fait comprendre que rien n'irait dans le sens des peuples avec eux et que par conséquent, il n'y avait qu'à essayer le "nouveau". Marine a un goût de nouveau, qui vote aujourd'hui et se rappelle des heures sombres de l'histoire et de ce qui les a amené ? Mélenchon a déjà moins un goût de nouveau, il oeuvre dans les sphères politiques depuis bien longtemps de manière visible. Macron a un vrai aspect de nouveau, le produit vient d'arriver en rayon.

Le problème du nouveau, c'est que quand on veut pas lire attentivement l'étiquette, on est bien obligé d'essayer, et c'est là qu'on comprend vite les scores que certaines formations peuvent atteindre...

pedrolane (./1172) :
Macron a un vrai aspect de nouveau, le produit vient d'arriver en rayon.

*tousse*

Qu'y a-t-il Flanker ? Le Macron était pas frais ?

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de toute facon asselineau a moins de 1% d'intentions de vote, je pense pas qu'il représente un grand danger de frexit

il remue surtout beaucoup ses petits bras flyers pour essayer de faire du vent

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tu abuses clairement et tu le sais, j'argumenterai pas avec autant de mauvaise foi.

en tout cas, le débat de fond des autres est vraiment très intéressant.

Si Asselineau avait une chance de gagner, cela voudrait dire qu'il est le nouveau Le Pen (père) : les gens ont tellement honte que les autres sachent qu'ils vont voter pour lui qu'ils ne le disent pas dans les sondages, d'où le 1% qui va tous nous surprendre aux élections.

Euh, j'ai peut-être raté des épisodes, mais en quoi est-il infréquentable ? (c'est une vraie question)

Un journaliste : "mon patrimoine va être divisé par 7" [les autres approuvent]

C'est quand même triste d'être aussi abruti, surtout quand on est journaliste ?!



http://russeurope.hypotheses.org/5848

Oui c'est clair que penser directement en Francs avec un taux de change pré-Euros n'a pas de sens. D'ailleurs je crois que Le Pen aussi proposait la même parité.

La grande inconnue est la dépréciation subséquente, et ça c'est autrement plus complexe à quantifier.

OK mais leur réaction montre qu'ils ne comprennent rien à un point qui fait peur, ils sont prêts à relayer n'importe quoi...
C'est consternant et désespérant.

Partir sur un franc de base à la parité semble le plus évident, ça n'a aucun intérêt particulier (sauf psychologique) de décider qu'un euro égale 42 francs ou l'inverse, c'est évidemment arbitraire.

Pen^2 (./1184) :
Euh, j'ai peut-être raté des épisodes, mais en quoi est-il infréquentable ? (c'est une vraie question)

Ah mais je n'ai pas dit qu'il était infréquentable, juste rebondi sur l'idée que pour Orion, cette intention de votes minimaliste ne veut rien dire, comme peut le prouver par exemple le défaite de Jospin contre Le Pen.

Ah OK

(mais sinon un peu plus généralement je trouve un peu dommage que tout le monde veuille absolument l'associer au FN)

Pen^2 (./1184) :
http://russeurope.hypotheses.org/5848

Il laisse de côté un petit paquet de problématiques, quand-même. Dans son scénario de sortie massive de la zone Euro, il indique que les prix des produits importés d'Espagne chuteraient de façon non négligeable. Or le bas coût de ces produits est déjà un problème au niveau concurrentiel pour tout ce qui est agriculture (essentiellement fruits et légumes, les produits issus de la transformation d'animaux venus d'Espagne sont généralement des produits avec un prix équivalent si ce n'est plus élevé que ceux des produits français, mais il s'agit de marchés de niche pour le coup). Sauf à créer une (importante) taxation sur les importations issues des produits des pays membres de l'UE (ce qui va bien plus loin que la sortie de l'Euro, du coup), c'est la ruine assurée pour tous les maraîchers, en particulier dans la zone allant de la Méditerranée à la Loire (là où les productions sont concurrentielles avec celles venues d'Espagne et, dans une moindre mesure, d'Italie).

(Désolé si j'ai fait violemment monter le niveau des discussions, je ne voulais pas vous perturber, ignorez mon message s'il vous dérange !)

Nil (./1189) :
Sauf à créer une (importante) taxation sur les importations issues des produits des pays membres de l'UE

J'allais le dire

Nil (./1189) :(Désolé si j'ai fait violemment monter le niveau des discussions, je ne voulais pas vous perturber, ignorez mon message s'il vous dérange !)

heu...? bon.

(C'est de l'humour )

Pen^2 (./1190) :
J'allais le dire

Sauf qu'à l'heure actuelle, dans le cadre de l'UE et de la concurrence libre et non faussée, tu ne peux pas. La seule méthode qui aurait permis de le faire - et encore de façon partielle, il aurait fallu aller encore plus loin - (avec la taxe poids lourds) a été refusée massivement (par les mêmes qui souffriraient de la concurrence des pays du Sud) et est devenue un gouffre financier.

Justement, c'est bien pour ce genre de raisons* qu'Asselineau veut sortir de l'UE puisque la renégociation est quand même assez irréaliste — c'est son discours mais il me semble que les faits lui donnent plutôt raison.

*je ne sais pas s'il propose la taxation des imports espagnols, j'extrapole un peu.

Ximoon (./1185) :
La grande inconnue est la dépréciation subséquente, et ça c'est autrement plus complexe à quantifier.

Pas tant que ça, dans les milieux réglementaires et comptables, de la même manière qu'il existe la notion d'euro constant, il y a une "norme" pour le "franc constant" qui garde l'inflation mais propose la translation francs<=>euros en plus (au taux fixe par contre)

https://www.insee.fr/fr/information/2417794

Sauf que je ne pense pas non plus que ce soit une solution viable pour avoir du poids dans le "concert des Nations". Mine de rien, on est coincés entre de très gros blocs (géographiques, économiques et démographiques), avec les USA, la Chine, l'Inde et la Russie. On est aussi prisonniers de notre incapacité à produire de l'énergie localement, du coup on est en déséquilibre face à ces nations, plus d'autres (les pays Arabes, Perses, d'Afrique Subsaharienne - et dans une moindre mesure le Canada et les pays d'Amérique du Sud). Il ne nous reste plus que peu de leviers de négociation, avec une main d'oeuvre qui n'est pas compétitive au regard des législations de ces pays. On a vendu de la connaissance, mais on sait qu'il s'agit d'un bien qu'il est difficile de monétiser sur la durée. On peut éventuellement vendre de l'art et du tourisme, mais là aussi ça a ses limites.
Du coup, pour avoir plus de poids en terme de visibilité et de négociation, se présenter unis a de la pertinence (si c'est fait de façon éclairée, évidemment).

Je ne me présente pas (et heureusement, je n'ai pas envie de me voir en photo en pleine action avec des ursidés sur les manchettes des tabloïds ), mais il y a un moyen assez simple de conserver l'UE (avec ou sans l'Euro, je ne suis pas dogmatique - mais disons que je pense que la sortie de l'Allemagne de l'Euro aurait plus de sens que la sortie de tous les autres, sauf que c'est compliqué au niveau des symboles) et la concurrence libre et non faussée, tout en étant protectionniste :
- avoir des droits d'entrée dans l'UE pour les marchandises qu'on peut produire à l'intérieur qui soient très élevés
- avoir une taxation des produits (intérieurs et extérieurs) qui se fasse sur la distance parcourue par le bien en question, de la matière première au produit fini (évidemment, si une matière première vient de Chine, est transformée en Espagne, repart à Taïwan et revient en France, ça va vite faire cher, mais c'est le but) ; cette solution permet de taxer équitablement, avec un critère objectif et rationnel, permettant une concurrence libre et non faussée au sein de l'UE, et des rééquilibrages géographiques au niveau des pôles d'attraction.

Nil (./1194) :
- avoir une taxation des produits (intérieurs et extérieurs) qui se fasse sur la distance parcourue par le bien en question, de la matière première au produit fini (évidemment, si une matière première vient de Chine, est transformée en Espagne, repart à Taïwan et revient en France, ça va vite faire cher, mais c'est le but) ; cette solution permet de taxer équitablement, avec un critère objectif et rationnel, permettant une concurrence libre et non faussée au sein de l'UE, et des rééquilibrages géographiques au niveau des pôles d'attraction.

lol, tu viens de réinventer l'écotaxe, si chère aux allemandes et beaucoup moins aux brestois...

C'est ce que je disais plus haut

Nil (./1191) :
La seule méthode qui aurait permis de le faire - et encore de façon partielle, il aurait fallu aller encore plus loin - (avec la taxe poids lourds) a été refusée massivement (par les mêmes qui souffriraient de la concurrence des pays du Sud)

Mais la taxe poids lourds (qui est *une* écotaxe, il y a tout un paquet d'écotaxes déjà en fonctionnement) était déséquilibrée pour plusieurs raisons, la première d'entre elles étant qu'elle ne taxait que les kilomètres réalisés en France (donc un haricot qui faisait le Maroc -> Marseille pour être vendu à Marseille était moins taxé qu'un haricot qui faisait Caen -> Marseille, ce qui avait un côté assez aberrant). Mon mode de calcul fait que les produits exportés ne sont pas taxés (sauf si d'autres pays hors UE mettent en place le même système, et sauf s'ils sont transportés avant d'être transformés, ou s'ils reviennent en UE après avoir fait un voyage à l'extérieur) : on ne taxe que dans les points clés (transformation, emballage, vente). Si tu veux faire faire 4 fois le tour de l'UE à tes artichauts mais que tu les vends là où tu les produits et emballes, tu seras taxé à 0.
Evidemment, le mode de transport peut (doit) apporter un malus, mais ce n'est pas l'intérêt de ma taxe.

Malus bien entendu si c'est du transport par tram/velo/train hein?

#loin#

absolument. oui aux tomates marocaines importées en pédalo.

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Il est plus difficile pour les spéculateurs d'attaquer l'Euro qu'une monnaie nationale, pour ceux qui se rappellent le début des années 80 et les attaques contre le Franc.
Après, une fois qu'une monnaie locale est dévalorisée, outre les gains sur la spéculation, il est plus facile de racheter les entreprises locales. Et comme en plus, elles deviennent compétitives pour les exportations et que l'économie est à l'agonie, on peut faire les purges qui vont bien (oui, je pousse la démarche très loin)

Pour le passage à l'Euro, il est intervenu après une longue période de stabilité des taux de change, donc ça n'a pas produit de changement majeur, hormis les problèmes liés à la résistance aux changements...

Sur le taux de change, en 2001, on devait être à 0,9$ de mémoire, l'Euro s'était probablement trop renchéri, ce qui n'était pas plus mal pour passer la période de pétrole cher, mais c'était trop pénalisant pour les exportations, hormis pour les industries haut de gamme, vues comme chères mais de qualité de toutes manières, soit les industries allemandes et le luxe français.