Le MP3
La star incontestée des codecs, le Michael Jackson de la compression : il est vieux, change souvent de peau, mais il est toujours aussi populaire. Souvent contesté du fait de la pléthore des possibilités offerte, injustement déclamé en raison du mauvais usage qui est fait de lui.
Il convient avant tout d'établir quelques distinctions. Parler de mp3 n'a en effet aucun sens si on ne précise le nom de l'encodeur et sa version, le débit demandé, les paramètres employés. La version la plus aboutie est la LAME 3.92. Le nectar s'obtient grace à des presets qui ont été longuement mûris et testés, les --alt-preset, sortis récemment.
(...)
+ format universel : répandu, lisible partout.
+ environnement logiciel très complet
+ intégration dans du matériel informatique et Hi-Fi poussée, et sans cesse étendue.
+ open source
- relativement lent à l'encodage (x3 sur 1 Ghz avec les 2 1ers --alt-preset)
-
n'est pas libre (propriété Fraunhofer / Thomson)
-
taille supérieure à ses rivaux pour une qualité au final sensiblement inférieure
- n'est pas gapless : les deux morceaux ne s'enchaînent pas parfaitement même sous un logiciel de traitement de son.
-
très mauvais face à certains signaux (pré-écho !)
Le MP3PRO
Un petit nouveau qui termine en queue de peloton et que l'on accepte sans réserve si l'on garde à l'esprit que la qualité CD est loin, que ce format gère mal les attaques sèches qui surviennent assez régulièrement dans tout type de musique, et qu'il dénaturera bon nombre de signaux...
A 96 k/s uniquement, ou en VBR à débit similaire, le mp3pro offre une alternative intéressante pour ceux qui se montrent soucieux de préserver un maximum d'espace libre tout en maintenant une qualité d'écoute qui ne soit pas spartiate.
Dès 128 k/s en revanche, la technique du SBR qui assure son succès à bas débit perd son intérêt, LAME devenant meilleur, du moins plus constant. Et l'ogg le dépasse assez largement depuis 80 kb/s, et surtout au-delà...
+ gain en espace appréciable
+ encodage rapide (x7 x8 sur 1 Ghz)
- players se limitant à winamp et
un autre pas beau et incomplet (NdThibaut : je souligne ça uniquement parceque ça me fait marrer

)
-
format propriétaire
-
mauvais rendu sonore des attaques (< au mp3@128)
- pas de hardware sur le marché
- pas intégrable actuellement au DivX
- payant, et utilisé par un nombre très restreint d'encodeurs.
-
désormais battu par l'ogg Vorbis au delà de 80 kb/s
L'OGG Vorbis
Ou comment le challenger devient champion. A un tel débit, le format ogg ne manque pas d'adversaire. Mais c'est de sa jeunesse qu'il tire sa force... et ses défauts.
De la qualité 3 à la qualité 5, en passant par les nuances offerts par des incréments de 0,10 (voire de 0,01),
la qualité reste bluffante. Certes tout n'est pas parfait, mais ceux qui ne tiennent pas à tendre l'oreille à chaque tournant sonore auront bien du mal à percevoir un défaut. Si, un seul, et de taille : une tendance à réchauffer le son. Certains aimeront l'ogg pour cette raison ; d'autres rétorqueront que les équaliseurs n'ont pas été inventé pour décorer Winamp. Cette caractéristique étant un peu plus marquante dans les précédentes versions de l'ogg,
on peut toutefois supposer que la version finale du codec ne laissera plus transparaître grand chose.
+
très grande qualité, supérieure à celle du mp3 à débit égal
+ souplesse dû à l'extrême précision du règlage de la qualité
+ gapless
- présente quelques défauts propres : léger souffle, éclaircissement du son, et une perte de relief sensible dans la tranche inférieure, et qui s'estompte au-delà.