Yoshi Noir (./102) :
J'ai le RSA, mais je touche moins de 400 euros. Et là demain, je vais aller à un entretien d'embauche (dans un resto (!)). J'ai gagné le droit de faire 120-130 km dans la journée. Ma voiture a une consommation de 8 à 10 l/100 km. Soit un déplacement de 20 euros. Sans compter le prix du resto que je vais devoir évidemment payer. Cool.
Non mais faut voir d'où vient le débat, originellement : est-ce qu'il y a 40 ans, ça t'aurait coûté moins cher, à possibilités professionnelles équivalentes ?
J'ai juste l'impression que vous idéalisez le coût de la vie entre aujourd'hui et il y a 40 ans...
C'est comme mes amis étudiants qui râlent parce qu'ils ne peuvent pas s'amuser comme ils veulent. Quand j'étais étudiant, j'avais pas de thunes, je n'imaginais même pas me faire un McDo. Et aujourd'hui il y en a qui râlent parce que les suhis, c'est cher... Faut un peu arrêter cette autoflagellation : ça a TOUJOURS été dur. Et le niveau de vie qu'on a aujourd'hui est radicalement au-dessus de ce qu'on avait il y a 40 ans. Il suffit d'ailleurs pour ça de voir les questionnaires envoyés aux familles-types qui servent pour les stats de l'INSEE... Il y a 30 ans, il y était demandé si les gens avaient ou non des toilettes individuelles. Cette section a disparu.
Alors oui, c'est cher de vivre. Mais c'est aussi parce qu'on vit *beaucoup* mieux (et je ne dis pas ça uniquement parce qu'on n'a plus droit aux atroces couleurs des années 80

). Ce coût de la vie est inhérent à un certain confort qu'on n'avait pas il y a 40 (ou, en tout cas, pas dans les mêmes proportions).
Aujourd'hui, combien de foyers ont deux voitures ? Combien de foyers ont la clim et un lecteur CD dans leur voiture ? Etant jeune, on n'avait pas les moyens. Bah on n'avait qu'une voiture sans poste radio, et chaque kilomètre était compté. Les vacances, c'était au vert dans des départements limitrophes. Et au niveau domestique, c'était pas de télévision (bon, on a eu un minitel parce que notre fabuleux état socialiste très égalitaire avait décidé que le noir et blanc dans nue résolution pourrave, tout le monde devait l'avior

), pas de console de jeu, le téléphone n'était à utiliser que dans les cas d'extrême urgence (chaque centime comptait, je ne l'ai réalisé que plus tard)... Et je n'ai eu l'impression de manquer de rien.
Aujourd'hui, le minimum vital inclut même un accès à Internet individuel. Et oui, c'est du confort. C'est indispensable pour une intégration décente à la société, mais uniquement parce que la société nous le laisse penser. N'allez pas me faire croire qu'on ne peut pas vivre sans Internet. Ou alors ça relève du pathologique, mais c'est un autre problème
