Kochise (./74) :
Bon je passe le reste (c'est k'du troll de t'façon) mais je crois que c'est n'imp' c'que tu m'dis là : t'as jamais étudié l'art Antique ? Et l'étrusque, hein ? Et ne parlons pas des bacchanales romaines ! Nan mais parce que c'est pas parce que TOI tu n'en as pas entendu parlé que ça n'existe pas 
Ben c'est justement pour ça que j'ai placé le mot "antique" dans la phrase que tu cites.
On peut en discuter des heures ou relire Nietzsche. Je vais caricaturer: les anciens aimaient user et abuser du sexe..... comme de la bouffe ou du vin. L'orgie sexuelle, c'était leur simple pendant du banquet. Voilà.
Alors ouais on peut préférer cette version à la notre, c'est certain qu'elle possède bien des avantages... Mais bon ce n'est pas le même chose.
D'ailleurs ça se voit très bien dans l'art antique qu'ils n'ont pas le même rapport au sexe. Des statues avec des bites (petites et bien molles)... autant dire dé-érotisé au sens moderne. Leurs sportifs à poil, même histoire. Vivre à poil, c'est dé-érotiser le corps. (puisque ce qu'on voit en permanence n'est plus exceptionnel mais commun,
normal )
C'est un truc qui frappe d'ailleurs beaucoup en photographie: à quel point les photos authentiques (pas les trucs montés par des pubards) de peuples premiers à demi-nu sont dé-érotisés: on voit les seins de la femme, pas moche par ailleurs, mais je sais pas, la position, la non-pudeur, son attitude, les traits, les marques, ça semble se fondre normalement dans le paysage, dans un corps de travail; ça n'a plus aucun pouvoir érotique. Ça devient une forme comme une autre du corps.
Kochise (./74) :
Donc on crée le manque, le monopole et puis le moyen d'y pallier
Mais c'est justement ça qui est génial et démoniaque dans le rapport à l'eros judéo-chrétien.... on créé le manque et l'illusion donc on fantasme, on sublime, on transcende, on délire...
Pourquoi le cul fait vendre ? parce qu'il fait rêver. Et pour faire rêver, il faut une promesse inconsciente de bonheur au sens quasi transcendantal du terme, pas d'un simple plaisir de chair (sinon on mettrait des plaques de chocolat sur les pubs automobiles -- surtout en Angleterre. )
À grande force de tabous, de haine et d'interdiction, L'Église a transformé le cul en paradis, en paradis du pêcheur mais en paradis quand même. Et l'occidental en obsédé sexuel. Je veux dire, encore plus que la plupart des autres. Je ne suis pas catholique mais il faut tout de même reconnaitre clairement ce formidable héritage de l'Église. Avoir une petite pensée pour elle après chaque plan cul, histoire de lui rendre justice !!
Kochise (./74) :
Je ne crois pas que dans la fin des années 60's l'érotisme était mis à mal par la libération des moeurs, bien au contraire !
C'est une idée que certains défendent et qui me parait très défendable. Que reste-il de l'érotisme quand on voit 50 affiches par jour de filles parfaites à moitié nue pour vendre de la lessive ? [ j'adooore la photo de nue, ce n'est pas le problème. Le "problème", c'est que l'environnement de nos villes nous en impose 50 par jours, dès le petit dej'. ]. Est-ce que ça ne perd pas un petit peu de rareté, d'intimité, de réel aussi ?
D'ailleurs le libertinage a atteint son niveau le plus somptueux au 18ém siècle. Depuis c'est le déclin perpétuel. La ""révolution sexuelle "" des années 70, du petit lait à coté.