
Thibaut (./182) :
Tu me comprends peut-être mieux maintenant, quand je disais en mai qu'on avait un clone de Poutine comme président ?
Thibaut (./182) :
La vidéo du "casse-toi pauvre con" a été retirée de DailyMotion quelques heures après sa mise en ligne... Elle a été remise ensuite...
Pour rappel : peu après son élection, Sarkozy avait placé un ami à lui dans l'équipe dirigeante du site, et on voit le résultat. Cela montre qu'il est facile de cacher de l'information même dans un pays démocratique et libre comme la France. D'ailleurs, encore pour rappel : il a également placé un ami à la tête de TF1 à la même époque...
http://www.lepost.fr/article/2008/03/17/1162435_sarkozy-veut-surveiller-internet.html
Il y a eu le "Casse toi alors, pauvre con !" du salon de l'agriculture ou le "Descends un peu l'dire !" de Guilvinec, face aux pêcheurs. Ces 2 épisodes, qui ont suscité un énorme buzz sur Internet, ont sûrement fini par décider Nicolas Sarkozy qu'il ne pouvait plus ignorer ce qu'il se passait sur la toile et surtout, ce qui se disait sur lui.
Et alors, il a décidé quoi le président ?
En guise de contre-attaque, le chef de l'Etat souhaite mener la chasse aux fausses rumeurs et à la désinformation sur le Net, d'après Le Journal du Dimanche. Et pour mener à bien cette mission, Nicolas Sarkozy a recruté.
Qui a t-il recruté ?
Contacté par Le Post, l'Elysée confirme l'arrivée de Nicolas Princen, un jeune normalien-HEC de 24 ans, au pôle Internet de la présidence. Ce pôle est dirigé par François de La Brosse, qui s'occupe du site Internet de la présidence.
La mission de la jeune recrue : "surveiller tout ce qui se dit sur la Toile, traquer les fausses rumeurs et déjouer toute désinformation à l'encontre du Président", selon le JDD.
Quel est l'objectif de Nicolas Sarkozy ?
"Contre-attaquer aussitôt", selon Le JDD, qui précise que c'est "en quelque sorte, un retour à la méthode qui a permis à Nicolas Sarkozy de gagner". Le chef de l'Etat souhaite être aussi réactif que les internautes et tenter de contrôler Internet ?
Une riposte inévitable? Dès le lendemain de l'épisode du "Casse toi pauvre con", Guy Birenbaum avait écrit: "N'imaginez surtout pas que les politiques (tous partis confondus) vont rester les bras croisés et attendre, inertes, de prochaine salves. (...) je suis persuadé que ce dernier dérapage de Nicolas Sarkozy pourrait bien servir de prétexte à des initiatives tendant à contrôler davantage le net et notamment les vidéos qui circulent."
Vous avez rencontré Sarkozy avant son accession au pouvoir. Comment le définissez-vous?
Franc, transparent, généreux, égocentrique, n'écoutant personne.
Le réalisateur Claude Chabrol a dit: «Sarkozy est un homme intelligent qui réfléchit peu.» Vous en pensez quoi?
Ce n'est pas faux.
Et comme appréciation?
Peut beaucoup mieux faire. Pour en revenir aux critiques, Sarkozy est très Français, il représente une culture nationale, et c'est toujours un problème d'avoir la haine de soi.
C'est-à-dire?
Sarkozy est porteur et représentatif de notre culture. Cette foi immodérée dans le pouvoir de la politique, ce mépris de la réalité, ce manque de pragmatisme, ce peu de souci de nos partenaires, ce sentiment de supériorité tellement français. Tout ça, Sarkozy l'exprime. Il est assez curieux et inquiétant que la critique porte sur lui sans que l'on comprenne que, quand on le critique lui, on se critique nous. Si le comportement de Sarkozy nous permettait d'arriver à un degré de conscience de nos propres travers, ce serait positif. Mais, pour l'instant, la critique reste cantonnée à lui. L'intelligence commanderait de l'élargir à nous. Sarkozy est ce que nous sommes.