Thibaut (./59) :
Les personnes homosexuelles ne peuvent pas donner leur sang ???
Matimima (./60) :
Bizarre... surtout que rien ne peut prouver qu'on est homosexuel ou pas...
La journée contre l'homophobie est passée bien inaperçue je trouve! Pas d'actions en ville, peu d'exposition dans les médias, (ah si un reportage au 20h de france 2, qui parlait des jeunes homos chassés par leur famille qui trouvent refuge dans des centres), bref, c'est pas ça qui va changer les mentalités de ceux qui nous méprisent!
Nom, prénom, mais aussi sexualité, appartenance à un syndicat, handicap... Voilà quelques unes des questions que pourront bientôt vous poser les gendarmes et policiers dans le cadre de leurs enquêtes. On parle du fichier « Ardoise » des forces de l'ordre, un fichier accessible par les gendarmes et policiers, partout en France. Dans la région lyonnaise et parisienne, dans certains services, l'expérimentation a démarré depuis le début de l'année.
A quoi ressemble ce fichier « Ardoise » ? Le document commence par le nom, le prénom et l'état civil de la personne entendue par les policiers, par exemple la victime d'un viol, d'une lettre anonyme reçue chez soi ou encore d'un vol. Au milieu du fichier arrive cette catégorie qui fait polémique : "description de l'individu". Le policier ou le gendarme peut alors demander « quelle est votre sexualité ? » si l'infraction a un rapport, même lointain, avec cette question. D'autres questions concernent par exemple votre appartenance à un syndicat, vos handicaps ou si vous consommez des drogues.
Hussein Bourgi, président du Collectif Contre l'Homophobie basé à Montpellier, hurle au « fichage » et au « non respect de la vie privée ». « Une personne victime de nuisances de la part de son voisinnage n'a pas à dire qu'elle est homosexuelle ou syndiquée », explique-t-il. Réponse, côté police, du service central de la documentation criminelle : « On ne demandera pas à une victime de vol d'autoradio quelle est sa sexualité ». En tout cas, le système possède au moins une faille à propos de l'accès aux fichiers. N'importe quel gendarme ou policier peut ouvrir le fichier Ardoise. Son nom est alors gravé dans l'ordinateur. C'est la traçabilité. Mais il peut se faire passer pour un collègue, en utilisant son code d'accès. Pour la documentation criminelle c'est un problème qu'il va falloir résoudre. Le fichier « Ardoise » doit être généralisé début 2009 partout dans le pays.
alexandre2 (./65) : je plains l'enfant qui sera adopté par un couple homosexuel.. (malsain)
sans rentrer dans le ridicul.... un copain m'a dit imagine:: le gamin dit " il est ou papa .. bah t'en a deux!!) c'est bete mais ca peut faire peur
alexandre2 (./65) :
je plains l'enfant qui sera adopté par un couple homosexuel.. (malsain)
sans rentrer dans le ridicul.... un copain m'a dit imagine:: le gamin dit " il est ou papa .. bah t'en a deux!!) c'est bete mais ca peut faire peur
Colas (./66) :alexandre2 (./65) : je plains l'enfant qui sera adopté par un couple homosexuel.. (malsain)
sans rentrer dans le ridicul.... un copain m'a dit imagine:: le gamin dit " il est ou papa .. bah t'en a deux!!) c'est bete mais ca peut faire peur
Je ne comprends pas ce qui serait ridicule, ou même malsain. Pourquoi deux pères ou deux mères ne pourraient-ils pas élever l'enfant tout aussi bien qu'un père et une mère ? Quel est la justification de tels préjugés, à part un schéma patriarcal ancré dans l'ordre moral ?
Ce qui est malsain, c'est surtout le regard des autres !
alexandre2 (./69) :Pourquoi ce serait contre la nature ? A partir du moment où la personne est faite comme ça, qu'est-ce qui est contre la nature ?
c'est contre la nature je n'aime pas.... c'est comme les femme qui prete leur ventre..
venteux (./81) :Oui, c'est le cas. Si tu regardes les infos de temps en temps, tu a du entendre parler de Vincent Imber (je sais pas comment ça s'écrit) ou plus récemment de l'institutrice défigurée par un cancer qui souffraient autant physiquement que moralement.
Légaliser l'enthanasie, c'est un peu reconnaître que certaines vies ne valent pas le coup d'être vécues.
Quand les jeunes UMP débattent de l'homoparentalité
Très peu de filles. Chemise et veste de rigueur, cravate superflue, look métrosexuel, cheveux courts ou coupe à la «Péril jeune» version assagie. L'air décontracté donc, mais rien en tout cas de cette négligence affectée des jeunes de partis de gauche: bienvenue au lancement de «Génération Sarko, génération sans tabou» par les Jeunes UMP, ce samedi 24 mai. Premier débat : «l'homoparentalité». Intervenant: moi.
«Ca ne vous fait pas peur?» me demande à l'entrée un journaliste de la chaîne parlementaire. Moi, bravache: «Certes, je ne suis pas en terrain conquis, mais c'est là l'intérêt: convaincre des jeunes qui, a priori, ne sont pas forcément d'accord. Prêcher des déjà convaincus, c'est facile, j'ai l'habitude, mais ça sert à quoi?»
Exposé en cinq parties: c'est quoi l'homoparentalité, ce qu'en dit le droit, ce que demandent les associations, les réponses de la majorité, les «tabous» qui subsistent. Quinze minutes de démonstration. Applaudissements. Ouf, le message passe.
Viennent les questions. La première, légitime: «Je ne suis pas homosexuel et je n'ai pas d'enfants, et je n'ai justement pas d'avis sur la question. Qu'en est-il des études qui ont été faites sur les enfants élevés dans des familles homoparentales?» Un classique, néanmoins légitime. On y répondra. A la deuxième intervention, ça se corse. Ce jeune homme-ci se présente comme responsable des jeunes du Forum des Républicains Sociaux, comprenez le parti de Christine Boutin. Tout y passe: les études que je m'apprêterais à citer sont toutes biaisées, il ne faut pas légiférer pour imposer des nouvelles normes, il faut donner ce qu'il y a de mieux aux enfants, à savoir un père et une mère, etc.
Le débat prend la forme d'un jeu de rôle, je joue donc le mien. Si les études montrant que les enfants issues de familles homoparentales ne vont pas moins bien que les autres peuvent être contestées, c'est bien parce qu'elles existent, au contraire de celles qui démontreraient l'inverse, dont on ne trouve trace nulle part. Je parle du stigmate qu'une telle question fait peser sur ces enfants, sans cesse sommés de démontrer qu'ils ne sont pas anormaux et qu'ils ne finissent pas à l'hôpital psychiatrique.
Roger Karoutchi et Eric Raoult, intervenants d'un deuxième débat intitulé «La politique est-elle un sport de vieux?» — ça ne s'invente pas — s'installent à la tribune, au moment de la deuxième volée de questions, plus incisive. «Pourquoi faire peser sur l'enfant le choix de ses parents? A l'école, comment supporter le regard des autres?» Une jeune femme, métis, lui rétorque qu'avec ces arguments, il aurait fallu interdire aux couples mixtes d'avoir des enfants il y a vingt ans. Puis Freud est convoqué à la barre. Droit des enfants vs. droit à l'enfant. Enfin, une jeune femme se récrie sur le projet du gouvernement de donner un statut au beau-parent : «Pourquoi vouloir légiférer sur des cas particuliers?»
Roger Karoutchi semble atterré par la salle, Eric Raoult par mes réponses, si j'en juge par les ronchonnements qui parviennent à mon oreille. A l'applaudimètre, les jeunes boutinistes font un carton. Et me voilà à défendre devant des militants UMP réticents le projet du gouvernement sur la création d'un statut pour le beau-parent… Roger Karoutchi recadre, conclut et se taille un succès unanime, en déclarant que, sur bien des questions, c'est la gauche qui se montre le plus souvent conservatrice. S'il le dit…
A la sortie, les organisateurs, qui n'ont pas manqué de courage en programmant ce débat, tentent de me convaincre de ne pas rester sur cette impression. Ce que j'ai reçu durant une heure de l'image des jeunes UMP ne serait pas fidèle à la réalité des troupes. Quelques gays de droite quittent néanmoins la salle, dépités.
Moi-même je passe par toutes les remises en questions. Fallait-il venir? Oui, malgré tout. Ai-je été bon? Pas autant que je l'aurais voulu dans ma répartie. Mais le plus dur, c'est d'avoir été confronté à des gamins de dix ou quinze ans plus jeunes que moi, avec des idées du siècle dernier. Affronter des vieux cons réacs, ça se gère, on finit par se dire que, si, on ne les convainc pas, le temps aura raison d'eux. Mais pour ce que je viens de voir, il faudra se rassurer avec d'autres arguments…
Alors, sans tabou la Génération Sarko? Peut-être pas. Génération décomplexée, oui, certainement.