Yoshi Noir Le 03/11/2008 à 16:38Edité par Yoshi Noir le 04/11/2008 à 12:00 Bon, voici le test tant attendu, niark² :
Ça y est, Mindscape a décidé de commercialiser ce qui n'est qu'une vaste mascarade commerciale pour se sentir comme un habitant du Nord-Pas-de-Calais. Dès le début, tout le monde allait se demander quel serait le résultat d'un jeu vidéo sur le film de Dany Boon. Finalement, on a opté pour les mini-jeux, un genre que WarioWare a démocratisé. Seulement, n'est pas WarioWare qui veut. Oui, BCLC était décrié à l'annonce du jeu, BCLC était décrié quand le directeur du projet présentait son machin, BCLC ne fait que mériter son statut de vilain petit canard trisomique détecté à la naissance. Déjà que je commence à haïr les jeux édités par Mindscape et la plupart de ses jeux à la réalisation à deux balles, BCLC décroche le pompon, et c'est pas à cause de Dany Boon, qui n'y est pour rien (enfin si, un peu) dans cette affaire.
Pour commencer, commençons par casser le jeu. Déjà, ça commence très mal dès l'allumage de la DS. On aurait pu penser que l'icône du jeu serait un portrait digitalisé de Dany Boon. Il n'en est rien, sans doute pour des questions de droits d'image non négociés. À la place, on a un bête "Bienvene chez les Ch'tis" médiocrement dessiné. Économie, économie...
On continue avec l'intro, impossible à zapper. On commence par un "licensed by big N" écrit par un gosse en CM1. On apprend aussi que ce n'est pas le codec Act'Imagine qui a été utilisé pour les extraits du film dont il s'inspire, mais un autre : le Mobi Clip. Puis vient l'avertissement, à moitié en français, à moitié en ch'ti. "C'est pas pour les boubourses". Et la séance d'affliction ne s'arrête pas là. On enchaîne sur une autoroute dont ne renierait certainement pas la Game Boy. Non pas la Game Boy Advance, la Game Boy Color, s'il n'y avait pas cet effet miteux de rotozoom sur une Renault 14 orange (Je croyais que Kad Merad conduisait une Peugeot 407 bleue ?)
Puis arrive le plus important : le jeu. Enfin, les mini-jeux. Avant de commencer un mini-jeu, on nous demande d'incarner soit Dany Boon, soit Kad Merad. En fonction du personnage que vous choisissez, le mini-jeu sera différent. Mais les mini-jeux sont inintéressants au possible, et difficiles de surcroît. Non pas que le level design ait été pensé pour les hardcore gamers, mais il y a un détail très gênant : la moindre erreur vous assure de voir Michel Galabru sortir "C'est le noooooooord" et un Game Over sans autre forme de procès. Et c'est très rageant quand on sait que la plupart d'entre eux n'est qu'un mode de survie pendant deux minutes et que si vous faites une erreur dans les dernières secondes, vous devez TOUT recommencer.
Et encore, s'ils étaient bien réalisés... Premier mini-jeu : game over au bout de 5 secondes de jeu. La faute à des sprites gros comme des pêches qui empêchent de voir correctement le jeu, mais aussi à un gameplay rigide. Il s'agit de faire sauter Dany Boon sur des voitures immatriculées 13 et éviter celles immatriculées 59. Oui, c'est affligeant. Parfois, il se trouve que certaines voitures ont leur plaque d'immatriculation maculée de boue. Il faut donc la nettoyer en touchant la plaque, mais si vous nettoyez ces plaques alors que la voiture sort de l'écran du bas pour aller vers celui du haut, vous n'avez plus aucun moyen de voir la plaque que vous avez nettoyée, une fois la voiture en haut. Et une fois sur deux, ça casse. Pire encore, il faut attendre que la voiture ait bien disparu de l'écran du haut, sinon le jeu considèrera toujours que la voiture est toujours présente, et vous pourriez alors perdre prématurément.
L'autre mini-jeu avec Kad Merad est bien plus facile. Il s'agit de rallier Bergues le moins vite possible, sans se faire arrêter par la police pour excès de lenteur. Rien à dire, soporifique, et trop facile.
Suivant : la tartine de maroilles. Il s'agit de faire tenir en équilibre pendant 2 minutes une tartine de maroilles avant de la plonger dans le café. Et deux minutes à maintenir un stylet, c'est chiant. Faites l'expérience autour de vous, tous vous diront la même chose. Ou alors, la préparation du café. Vous devez préparer des bols de café au jugé en dosant correctement la chicorée et le café comme vous l'aura montré Line Renaud. Sauf qu'on ne nous indique juste que la dose de chicorée à mettre, et pas celle du café (ou alors de façon bien imprécise, avec que des bols de café alors qu'on doit doser avec un tas de graines de café). Okayyyyyyyyyy.
Pire, la baraque à frites. Il y a l'épreuve facile : toucher (ou pas) à l'écran ce qu'indique Momo. Et l'épreuve conne : faire avancer Dany Boon sans se faire voir de sa mère. Sauf que rien n'indique quand Line Renaud va se retourner pour épier son fils. Et c'est ainsi qu'il vaut mieux laisser tourner les deux minutes à ne rien faire. C'est plus simple.
Pour finir, le restaurant. Un pendu. Là, les erreurs sont tolérées, sauf que l'interface est complètement abominable. On n'a droit qu'à une série de trois lettres, et il faut marteler l'écran pour faire difficilement défiler les lettres. Ou bien le service. On doit lâcher les boutons L et R au bon moment. Si on réussit, alors l'appel du garçon est réussi. Problème, parfois il faut lâcher les boutons L et R indépendamment, sauf que le jeu considère que vous avez raté votre appel si vous ne lâchez qu'un bouton sur les deux. Rogntudju.
Il y a d'autres épreuves, mais le peu que j'en ai vu, et le fait d'avoir vu Michel Galabru 574357454442314527465743543241 fois de suite m'a gavé. Jeu de merde. Question technique, hormis la 3D façon Mii des personnages, les extraits des films sans queue ni tête ont largement dispensables. Pire encore, l'extrait s'arrête, mais on continue à voir les horreurs qui servent de spectateurs sur l'écran du bas. Des animations pitoyables. Il existe un mode facile pour chachune des épreuves, sauf que je ne vois pas la différence entre le mode facile et difficile.
Bon, voilà pour le jeu, maintenant, je vais assassiner le putain de studio qui a fait ça. Il s'appelle "Le Caillou". C'est à cause d'eux qu'on s'est tapé MTV Fan Attack, et peut-être d'autres jeux. Honnêtement, ce studio devrait se reconvertir dans des activités plus saines, comme la vente de poulets à domicile ou le nettoyage de vitres sur les tours de la Défense. Quand on fait un premier jeu bancal, on peut pardonner, mais à partir du deuxième tout aussi mauvais, ça devient du foutage de gueule caractérisé. À moins que "Le Caillou", c'est le projectile qu'on suggère pour lapider les développeurs qui ont osé accepter un projet aussi pourri. Oui, je ne vois que ça, ce studio est un appel à l'abrégation des souffrances. Les leurs.
La note ? Avec tout ce que je viens de déglutir, lui donner plus de 1/5 serait un crime de lèse-majesté.
Voilà, ce jeu était l'occasion rêvée de dire officiellement tout le mal que je pense de Mindscape. J'ai dit.