Brunni (./4704) :
A partir de quand peut-on se dire qu'on est un "bon artiste" ?
Fixed.
La réponse est simple : tu ne te dis pas que tu es un "bon", ce sont les autres qui te définissent ainsi. Il y a une différence entre être bon, et avoir le plaisir de faire ce qu'on fait, la mesure du talent est faite par les pairs. Tu peux être très satisfait de ton travail quand tout le monde trouve ça déplorable, ou à l'inverse être félicité par tous alors que tu penses que c'est minable car tu es persuadé de faire beaucoup mieux, ou autrement.
À défaut de savoir quand tu es un "bon" photographe, tu peux avoir une idée du moment où tu es un photographe expérimenté :
- tu connais bien les réglages de ton appareil et non pas seulement le mode Auto
- tu sais comment modifier ces derniers pour obtenir des effets précis
- tu peux savoir avant même d'appuyer sur le bouton, en regardant la scène et les indications de ton appareil, si ta photo sera correctement exposée
- tu peux le deviner aussi en regardant non pas ta photo, mais ton histogramme
Ce sont quelques exemples d'un concept très simple : qu'importe que tu ais un compact ou un reflex haut de gamme, pour prendre de bonnes photos il faut avant tout connaître et maîtriser ton appareil, quitte à lire et relire son mode d'emploi.
Le processus artistique de la photo, lui, est plus difficile à juger, d'où ma remarque sur l'avis d'autrui. On n'aurait pas eu de nouveaux courants artistiques si tout le monde s'était contenté de copier sur ce qui a déjà été fait sans étonner, impressionner ou choquer.
Je t'invite à un peu de réflexion en consultant ce site :
You are not a photographer, un site qui expose les "fauxtographes". Entends par là non pas ceux qui ne savent pas faire de la photo, car tout le monde part de zéro, mais ceux qui font de la photo au résultat douteux dont ils se font payer pour cela.
Car cela touche justement le problème de ce que tu as évoqué : bien des personnes s'offrent un reflex entrée de gamme et se disent "je vais démarrer un buisness de photographe pro". Ça ne demande rien, ni diplôme, ni bureau, ni longues recherches, et même pas d'apprendre à faire de la photo avec ces appareils aux modes Auto et Scenes aujourd'hui, sans parler des logiciels de retouche automatique (comme les filtres Instagram où le premier venu avec son iPhone se prend soudain pour un artiste en photographiant son chat en sepia).