Deux posts de Kevin ? j'imagine qu'il livre la nouvelle fournée de liens de Radio Cuba. Après avoir été fait un tour là-bas, j'avais envie de commenter un peu.
Il a relevé que la droite mène une campagne internationale contre son pays.
C'est vague. Tout est vague de toute façon de la part de ce média. Mais faisons des suppositions.
La droite, c'est le capitalisme, les pays occidentaux, les États-Unis et l'Europe, tout ça. Ces deux là ont instauré des sanctions économiques contre le pays. C'est mal. Mais quelles étaient les raisons d'origine de telles sanctions ? il y a pour exemple, une large corruption avec fuite de fonds vers l'étranger de la part de membres bien placé dans l'industrie locale ou le gouvernement, voire la famille du président elle-même. Il y a aussi les réactions très répressives du gouvernement lors des manifestations du peuple en 2014 et 2017.
Un austro-italien pourrait répondre que c'est l'opposition qui a organisé ces manifestations, blablabla. Ce à quoi on pourrait répondre : oui... et ? les manifestations contre le gouvernement sont rarement organisées par ses partisans. En fait, ces manifestations sont souvent le reflet du peuple à gauche contre le gouvernement à droite, pourquoi pas l'inverse donc ?
Il y a un tout qui fait que des pays organisent une lutte économique contre le Venezuela : c'est un moyen pour un pays de dire à un autre "quand on voit comment vous tenez votre pays, ça ne donne pas envie d'échanger avec vous". C'est, bien sûr, libre à l'appréciation de chaque pays, et ça ne change pas le problème "si le pays n'était pas archi-dépendant du commerce externe en import/export pour juste survivre, ça ne serait pas arrivé".
Au cours du meeting de clôture du 4e Congrès du PSUV, le Parti Socialiste Unifié du Venezuela, le chef d'état a déploré que de nouvelles figures de l'extrême droite latino-américaine utilisent son pays comme cible d'une campagne de haine.
Faut savoir... le candidat brésilien appuie en partie sa candidature sur l'expulsion des étrangers tout ça, le discours habituel de l'extrême-droite. Il n'aurait aucune raison de prendre le Venezuela comme cible si celui-ci était dans un tel marasme que les pays voisins, dont le Brésil, subissent un afflux de migrants de ce pays.
Moi qui pensait que les vénézueliens revenaient au pays de leur propre gré... vous allez voir, si les migrants se font expulser à la frontière, Maduro va tourner cela en "les citoyens reviennent au pays en voyant que la situation s'est améliorée".
À ce propos, Nicolás Maduro a lancé un appel à maintenir le Venezuela comme bastion de défense antifasciste. Il a assuré que malgré les attaques et les provocations, le pays est victorieux face à l'intolérance de cette idéologie.
C'est bien coco. C'est vrai que vous êtes encerclés par le fascisme là bas.
Et puis c'est plus efficace de ne pas laisser le fascisme s'instaurer dans le pays quand on arrange les élections.
L'analyste a précisé que la majorité des personnes interrogées préfèrent les autorités bolivariennes pour la prise de mesures efficaces face à la crise financière déclenchée par la droite locale et internationale.
Merci l'article incomplet, encore une fois.
"Préfèrent les autorités bolivariennes"... Préfèrent
face à qui ? Babar ? le concierge de l'immeuble d'en face ? un raton-laveur ?
Ajoutons l'absence de liens et de sources, parce que recouper l'info est un processus essentiel sur internet, mais quand ça vient de Radio Cuba on peut être sûr que ça a été fait en amont par des journalistes professionnels indépendants qui ont passé des heures de confirmation avant de publier.
Par ailleurs le Procureur Général du Venezuela, Tarek William Saab, a assuré que le suicide de Fernando Albán, adhérent du parti d'opposition Primero Justicia, est manipulé et utilisé par des secteurs contraires au gouvernement.
Merci mon gars. Je suis sûr que ça va rassurer Kevin, qui y verra une preuve implacable que tout cela n'est pas du fait du gouvernement qui est tout gentil.
Bien sûr, si c'était un opposant communiste suicidé dans un pays fasciste, l'exacte même citation devrait être vu comme de la propagande mensongère du vilain gouvernement.
En résumé : un officiel déclare "le suicide était normal et pas du tout de notre fait". Sauf que tout ce qu'on peut faire ici est de spéculer, parce que nous n'avons pas d'éléments pour en savoir plus. Le problème ici est de savoir si on peut croire, faire confiance en une source officiel dans le contexte que l'on connaît. Même s'il disait la vérité, cela ferait suspect, c'est bien qu'il y a un sérieux problème de confiance.
Que celui qui viendrait dire "je veux vous convaincre que ce suicide n'a rien de suspect" commence d'abord par mettre d'accord tous ceux qui ont des doutes sur l'assassinat de JFK en guise d'échauffement.
Pour sa part, le cabinet vénézuélien a dénoncé le fait que les États-Unis ont impulsé une rencontre de plusieurs pays en marge de la réunion annuelle du Fonds Monétaire International et de la Banque Mondiale, dans l'île indonésienne de Bali, pour renforcer les attaques financières contre le gouvernement bolivarien.
D'un côté on a Trump qui a commencé à préparer sa défaite, "si aux élections mid-term les républicains ont le pouvoir, ce ne sera pas de la faute de notre gouvernement, mais de l’ingérence de la Chine dans le processus".
Ici, on a "si la situation ne s'arrange pas alors qu'on a encore augmenté des salaires pour certaines catégories de travailleurs, ce qui devrait entraîner non seulement une nouvelle inflation mais aussi créer une fracture sociale dans ce contexte de pauvreté, ce sera la faute des États-Unis".
Est-ce que Maduro devrait encore être au pouvoir ? non.
Les dernières élections qui ont été fortement biaisées, et l'intégralité de la récupération de l'Assemblée par le gouvernement histoire de court-circuiter l'opposition, font que le régime fait tout ce qu'il peut pour garder le contrôle du pays, tout en prenant des mesures que nombre d'économistes ne jugent pas efficaces. Le pays refuse l'aide internationale, y voyant sans doute un cheval de Troie. Le peuple s'enfuit, la situation se détériore, et l'on parle à terme de l'idée d'intervention dans le pays pour renverser Maduro. Même les pays voisins trouvent que ça tourne mal, la situation du Venezuela leur porte préjudice sur plusieurs aspects, particulièrement économique.
À ce stade, placer l'opposition au pouvoir est une nécessité pour tout le monde. Pour le peuple, qui est devenu amorphe politiquement, qui a cessé de croire au changement possible après les dernières élections. Aux partenaires économiques, pour espérer que cela ouvrira de nouvelles opportunités. Pour la lutte contre la corruption, qui
pourrait en être réduite par le renversement des copinages mis en place. Pour l'international enfin, qui permettrait l'ouverture du dialogue.