
Covid-19 à l'école : Jean-Michel Blanquer dévoile le nouveau protocole sanitaire prévu à la rentréeLEFIGAROLe ministre de l'Éducation nationale mise sur la multiplication des tests pour les élèves, une forte incitation à la vaccination des 5-11 ans et un appel aux maires pour doter leurs écoles en capteurs de CO2.
Encore une belle preuve d'anticipation : le protocole à mettre en œuvre lundi 3 à 8h est dévoilé le 2 à 18h. \o/
En conclusion, le monsieur dit également que ce qui se passe en ce moment dans les hôpitaux est une conséquence du sous-financement du secteur de la santé et qu'il va falloir vraiment investir dedans quand on se retrouvera dans la même situation à l'avenir.En fait, tu as simplement lu le dernier paragraphe, qui n'est pas une conclusion, et ce n'est même pas ce qu'il dit.
Et sinon, il y a beaucoup d'idées distinctes (une par paragraphe, comme il se doit), et l'avantage de ce texte est qu'il y a justement un titre pour chaque paragraphe.
Mais en détaillant :
- regret de cette division simpliste et binaire de l'opinion en deux « camps » adverses, ce qui pousse à confondre des questions qui n'ont rien à voir comme « les vaccins contre la covid sont-ils sûrs et efficaces ? », « faut-il essayer de vacciner tout le monde ? », « faut-il rendre la vaccination obligatoire ? », « faut-il instituer un contrôle de vaccination ? », « faut-il une forme de pass sanitaire ? »… il parle également de la confusion fréquente entre « il est souhaitable que X » et « il est souhaitable que X soit obligatoire ».
- tropisme de l'action, le fantasme de toujours vouloir « faire quelque chose » devant une difficulté, avec la multiplication des effets d'annonces et des conseils de défense pour donner l'impression au public et sans doute à eux-mêmes qu'ils ont la main sur la situation (NdR : le passage par les conseils de défense marque revient surtout à ignorer sciemment le fonctionnement normal des institutions)
- utilisation de quelques indicateurs simplistes, sans aucun critère permettant d'évaluer l'efficacité des mesures prises ni leurs conséquences négatives ; on a le droit à des mesures absolument extraordinaires et, parce qu'elles sont extraordinaires, on les dispense des études d'impact auxquelles auraient droit des mesures beaucoup plus anodines.
- intrusion dans la vie privée des gens avec le pass sanitaire (il donne l'exemple des gens qui n'ont pas forcément envie de décliner leur identité quand ils entrent dans un bar gay)
- l'effet cliquet de ces mesures attentatoires (et on le voit : le pass sanitaire, qui était pour deux mois et n'imposait pas le vaccin — promis juré craché ! —, est là pour longtemps et uniquement avec le vaccin…), et les gens acceptent d'avoir leur identité contrôlée en permanence
- retour sur les buts possibles du pass sanitaire : ⓐ contrôler l'épidémie en évitant la contamination aux endroits où il s'applique, et ⓑ contrôler l'épidémie en poussant à la vaccination en rendant la vie très pénible pour les non vaccinés.
Le conseil d'État considère explicitement comme acceptable l'objectif ⓐ mais non l'objectif ⓑ ; alors qu'Olivier Véran reconnaît maintenant clairement et publiquement ⓑ.
Possible troisième objectif encore moins avouable que ⓐ et ⓑ, à savoir ⓒ pouvoir accuser les non vaccinés d'être responsables de la situation sanitaire qui ne s'améliore pas et donc défléchir la responsabilité et éviter un débat sur les moyens attribués à l'hôpital (NdR : en pratique, c'est exactement ce qu'on voit dans les médias, c'est même le seul but atteint).
- il n'est pas favorable à une obligation vaccinale pour une maladie aussi peu pathogène que la covid et pour laquelle il semble difficile d'atteindre une immunité collective durable par vaccination, tout comme l'OMS
- proposition d'une autre solution, qui serait d'avoir non pas une obligation vaccinale complète mais une obligation de soit se faire vacciner soit objecter formellement (NdR j'aime bien l'idée)
- il se demande si chercher à vacciner les derniers pour-cents est pertinent, vu qu'au mieux on va gagner un facteur 2 dans le nombre d'hospitalisations
- Il serait temps de séparer le débat sur le covid ou la vaccination de celui sur les hôpitaux et un débat est nécessaire sur ce dernier point