Tiens, puisqu'on parle de ce vieux Umberto, j'aim beaucoup son style, c'est souvent très documenté, très prenant, mais quand on prend du recul, c'est souvent la même chose, dans un ordre assez similaire (Baudolino étant, par exemple, un mix entre Le nom de la rose et L'île du jour d'avant, qui reprennent tous des éléments déjà énoncés dans Le pendule de Foucault - le seul vraiment original à mon avis). C'est aussi valable pour ses essais sur la littérature. Le style est irréprochable dans son genre, les analyses très pointues, mais à force, ça manque d'originalité. Disons qu'il ne va pas à contre-courant des idées faites, quoi.
En fait, au niveau roman, j'ai l'impression qu'il fait comme Miyasaki (raaah, je sais jamais l'écrire ^^) : il reprend toujours la même trame en la faisant évoluer par rapport à ses nouveaux acquis. Sauf que le message n'est pas le même - les objectifs ne sont pas les mêmes. Là où notre chèr réalisateur japonais (admirez la feinte pour ne pas avoir à chercher son nom sur google

) s'attache à l'horreur de la guerre en tant que fait et à un retour à la nature respectée, le romancier italien préfère démonter la croyance irréfléchie et le mensonge, pour un retour à la modération dans les pensées (ce qui pourrait expliquer qu'il n'aille que rarement à contre courant des pensées habituelles) et dans les liens entre les Hommes (point qu'on retrouve chez les deux - ce sont de grands humanistes, au fond).
Tiens, ça me donne des envies de travail en littérature (?) comparée, ça ^^ Et je pense qu'il y aurait de quoi dire.
Enfin, Eco reste quand même quelqu'un que j'aime énormément lire.