1

----- Original Message -----
From:
To:
Sent: Tuesday, February 17, 2004 1:50 PM
Subject: TR : Avec les avocats




> > "PERBEN II : ça peut vous arriver
> > Par la Conférence du Stage du Barreau de Paris
>
> > Vous aimez votre femme et votre femme vous aime. Vous avez eu
> > ensemble trois enfants que vous adorez : Julie, Julien et Juliette.
> > Julien vient d'avoir 16 ans. C'est un garçon rieur, heureux de
> > vivre, un peu
turbulent
> > au lycée, mais que les professeurs trouvent sympathique. Parmi ses
> nombreux
> > amis, deux sont pour lui comme des frères : Arnaud et Arthur. Ils
forment
> à
> > eux trois une inséparable bande de joyeux drilles, connue dans tout
> > le lycée. Vous ignorez seulement que, le mois dernier, Julien a
> > connu une grave déconvenue : le professeur de biologie, Monsieur
> > Bubard, lui a attribué un 2/20 pour " copie trop sale ". Votre fils
> > l'a ressenti comme une profonde injustice, ainsi qu'Arnaud et
> > Arthur. Ensemble, après avoir longuement réfléchi, ils ont trouvé le
> > moyen de venger Julien. Monsieur Bubard se rend chaque jour au lycée
> > en bicyclette. Il range son vélo
dans
> > un local non fermé mais surveillé depuis la grille d'entrée par
> > Paul, gardien depuis vingt ans, dont les siestes sont légendaires.
> > Une semaine après la fameuse copie, notre trio passe à l'action :
> > Arthur fait le
guet
> > pendant que J ulien et Arnaud s'emparent du vélo. Ils escaladent
> > ensuite
> la
> > grille pour le cacher dans le jardin de Roselyne Lajoue, retraitée.
> > L'exploit fait grand bruit. Julien et ses acolytes, galvanisés,
> > décident
> de
> > ne pas en rester là, le local regorgeant d'objets de convoitise :
> > deux jours plus tard, ils réitèrent avec la trottinette électrique
> > du
> professeur
> > de mathématique et la bicyclette rose de Madame le Proviseur.
> > Celle-ci, furieuse, mène alors l'enquête, en toute discrétion. Ses
> > soupçons se dirigent rapidement vers votre fils et ses amis. Plainte
> > est déposée
pour
> > vol. Vol en bande organisée, précise la police : la loi Perben II
> > peut s'appliquer. Trois jours plus tard, un jeune homme souriant
> > aborde votre fils à la sortie du lycée. Il lui montre une
> > camionnette spécialement aménagée et lui propose, en cas de besoin,
> > de transporter gratuitement
> tout
> > engin à deux-roues. Julien est étonné. Le jeune homme le rassure,
> l'invite
> > à prendre un café et lui offre finalement un téléphone portable : "
> > appelle-moi ! ". Cet homme est un policier, habilité par Perben II
> (nouvel
> > article 706-81 du Code de procédure pénale) à se faire passer pour
> complice
> > ou receleur des infractions. Il n'a pas droit d'inciter au délit.
> > Mais
il
> > peut mettre à la disposition des personnes suspectées tous les
> > moyens
> dont
> > elles rêvent (juridiques, financiers, transport, hébergement,
> > télécommunication : no uvel article 706-82). Votre fils, très
> > excité, appelle de son téléphone tout neuf ses camarades. Le
> > lendemain, décision est prise de profiter de l'aubaine : on demande
> > au jeune homme de
déposer
> > le butin près du stade de foot, histoire de prolonger le plaisir. Le
> lundi
> > suivant, à 18 heures, Julien n'est pas rentré à la maison. Votre
> > femme s'inquiète, Julie et Juliette le cherchent. 18h30 : le
> > téléphone sonne. C'est la police. Julien est au commissariat en
> > garde à vue. Comment ? Qu'a-t-il fait ? Vous ne dormez pas de la
> > nuit, vous espérez à chaque
> heure
> > que votre fils va être relâché, vous voulez comprendre. Le
> > lendemain, un avocat de permanence vous apprend que Julien va bien,
> > mais il ne peut
> vous
> > en dire plus. Une première journée passe, puis une deuxième nuit.
> > C'est
> un
> > cauchemar. On se réveillera. Mais mercredi matin, l'avocat vous
> > avoue
> que,
> > depuis la loi Perben II, la garde à vue peut durer 96 heures, même
> > pour
> les
> > mineurs (nouvel article 706-88 du Code de procédure pénale). Vous
> imaginez
> > votre Julien au commissariat pendant quatre jours et quatre nuits,
> > interrogé le jour et réveillé la nuit. Mercredi, l'attente devient
> > infernale. A 20 heures, quatre hommes sonnent à votre porte. Ce sont
> > des agents EDF qui viennent relever les compteurs. En un clin
> > d'oeil, les
> voilà
> > dispersés dans tout l'appartement, l'un d'entre eux restant en votre
> > compagnie pour vous occuper. Ils repartent cinq minutes plus tard,
> > sans vous avoir fait signer le moindre bon. Vous êtes étonné, mais
> > vous avez d'autres préoccupations en ce moment. Pourtant, ces hommes
> > viennent d'installer chez vous suffisamment de micros et de caméras
> > pour tout connaître de votre vie de couple et des discussions entre
> > Julie et Juliette. Ils en ont le droit depuis Perben II (nouvel
> > article 706-97 du Code de procédure pénal). De toutes façons, vous
> > étiez déjà sur écoute (nouvel article 706-96). Les journées de jeudi
> > et de vendredi sont les
> plus
> > atroces de votre vie. Julie et Juliette ne sortent pas de leurs
> > lits. L'école appelle, vous lui raccrochez au nez. Votre femme passe
> > de l'hystérie à l'hébétement. Vendredi 17h15 : Julien sort enfin de
> > garde à vue mais il est, dans la foulée, déféré devant le juge
> > d'instruction qui met Julien en examen, les faits étant avérés. Il
> > demande à son collègue
> le
> > juge des libertés et de la détention de placer votre fils en
> > détention provisoire. Le magistrat accepte : il entend, lui aussi,
> > lutter efficacement contre l'insécurité en ville. Julien est en
> > prison, pour plusieurs mois peut-être. Vos filles s'enferment dans
> > un profond
mutisme.
> > Mardi, trois heures du matin. Voilà une semaine que vous ne vivez
> > plus. Vous êtes endormi sur le canapé, une bouteille de blanc à la
> > main. Une sonnerie stridente vous réveille soudain : vous vous
> > traînez jusqu'à la porte d'entrée que vous ouvrez. Cinq policiers
> > s'engouffrent chez vous. Pendant deux heures, ils retournent
> > l'appartement, crèvent les coussins, vident les tiroirs. Cette
> > perquisition en pleine nuit (nouvel article
> > 706-91) a du bon : elle permet enfin à la famille de se retrouver, vos
> > filles et votre femme s'étant blotties autour de vous dans le canapé.
> C'est
> > ainsi entouré que vous finissez la bouteille de blanc. Le lendemain,
> > décision est prise d'envoyer Julie et Juliette, pour les protéger,
> > chez leur grand-mère maternelle. Ce sera mieux pour tout le monde.
> > Votre belle-mère, ravie d'être utile, vient les chercher chez vous.
> > Elle se permet une première remarque sur l'état de l'appartement.
> > Vous
réussissez
> à
> > vous contenir. Elle jacasse ensuite un quart d'heure sur le problème
> > de
> la
> > délinquance. Vous sentez que vous allez sortir de vos gonds. Pour
> > finir, elle vous lance une remarque acerbe sur l'éducation de Ju
> > lien. C'en est trop : vous la giflez. Or vous étiez filmé. Lorsque
> > votre beau-père
vient
> > porter plainte, les policiers sont déjà au courant. A votre tour,
> > vous
> êtes
> > convoqué au commissariat, placé en garde à vue, puis mis en examen
> > pour violences sur personne vulnérable. Vous encourez trois ans
> > d'emprisonnement. C'est le procureur qui vous convoque à la fin de
> > la
> garde
> > à vue. Il est indigné par ce que vous avez fait et ne s'étonne pas
> > que votre fils ait mal tourné. Il vous demande si vous reconnaissez
> > votre culpabilité, une cassette vidéo à la main. Vous répondez oui.
> > Il vous propose alors de prononcer lui-même votre condamnation
> > puisque vous ne contestez pas les faits. C'est nouveau (Perben II,
> > article 61), mais
> c'est
> > efficace. Si vous refusez, vous serez jugé par le tribunal, dans
> longtemps
> > et avec les aléas qu'on connaît. Un avocat, penaud, vous conseille
> > d'accepter. Le procureur vous condamne à 4 mois d'emprisonnement,
> > non
> sans
> > préciser que c'est une peine bien indulgente au vu des faits odieux
> > que vous avez commis. Durant le trajet vers la prison, menotté dans
> > la fourgonnette, vous vous interdisez de penser à votre femme, à
> > Julie, à Juliette. Vous vous demandez simplement si vous apercevrez
> > de votre
> cellule
> > celle de Julien. Si vous pourrez lui faire coucou. Et, tout à coup,
> > vous vous souvenez d'un entrefilet dans le journal, en plein hiver
> > 2004, sur
> des
> > avocats qui s'inquiétaient de l'entrée en vigueur de la loi Perben
> > II.
> Vous > > n'aviez, à l'époque, pas compris pourquoi."


Putain, quelle connerie, j'ai caché le nom de l'expéditeur par pitié ... rendre cette loi si impopulaire alors qu'elle permet de retirer la garde d'enfant à une famille alcoolique ... qu'elle permet de désengorger les tribunaux ... etc ...

rage fuck

jouer sur la sensibilité et l'ignorance de l'ignarde masse populaire gol

2

Bah ..... jvois rien d'annormal .... fallait pas faire de gosse y'aurait pas eu de pb .... !
avatar
Webmaster et développeur du site. Pour tout probleme ou question envoyez un mini message ou mail.

Suivez l'actualité de tous vos site préférés sur yAronews : http://ns.yaronet.com =)

3

mdr le croustx
avatar
Que cache le pays des Dieux ? - Forum Ghibli - Forum Littéraire

La fin d'un monde souillé est venue. L'oiseau blanc plane dans le ciel annonçant le début d'une longue ère de purification. Détachons-nous à jamais de notre vie dans ce monde de souffrance. Ô toi l'oiseau blanc, l'être vêtu de bleu, guide nous vers ce monde de pureté. - Sutra originel dork.

4

neutral
avatar
納 豆パワー!
I becamed a natto!!!1!one!

5

neutral
Les droits inaliénables du troll :
1) le droit d'avoir raison
2) le droit d'être péremptoire
3) le droit de ne pas lire
4) le droit de ne pas répondre
5) le droit d'être de mauvaise foi
6) Autant pour moi / Faignant / Vivent Tintin et Milou

6

T'exagère pas un peu croustx quand même ??

Tu vas pas faire l'éloge de cette loi ?
Ben voilà. Ben ouais quoi.

7

Cette loi, belle machine !
Les droits inaliénables du troll :
1) le droit d'avoir raison
2) le droit d'être péremptoire
3) le droit de ne pas lire
4) le droit de ne pas répondre
5) le droit d'être de mauvaise foi
6) Autant pour moi / Faignant / Vivent Tintin et Milou

8

Non mais sérieusement le plaidé coupable c'est une vrai connerie, donc même juste avec ça, la loi est inacceptable, mais en plus la garde à vue de 96h, l'avocat au bout de 24h, les micros et caméras légales sans en rendre compte à un juge d'instruction et la possibilité de se faire passer et de mettre à disposition des moyens à des personnes pour les piéger, je trouve que c'est trop !
Je suis d'accord que ça permettra d('arreter de gros trafiquants, mais sans rire on peut pas se permettre de légaliser ça (c'est quand même une atteinte aux libertés individuelles et un tres bon moyen pour le gouvernement d'avoir la main mise sur la justice !)

Bon voila ce que j'avais à dire !
PS: excusez moi pour la mise en page un peu compacte !
Habitant de la petite et paisible bourgade du Havre
"Développeur" de TI-Civilization.

9

10



En toutes choses il faut proportions garder.
Les droits inaliénables du troll :
1) le droit d'avoir raison
2) le droit d'être péremptoire
3) le droit de ne pas lire
4) le droit de ne pas répondre
5) le droit d'être de mauvaise foi
6) Autant pour moi / Faignant / Vivent Tintin et Milou

11

12

Hippohmu
: Cette loi, belle machine !

Le mot "machine" est très bien choisi smile
avatar
I'm on a boat motherfucker, don't you ever forget

13

Le sage hippo à toujours le mot qu'il faut
« C'est parce que j'ai tué Scarabée que je suis malade, papa ; c'est Dieu qui m'a puni! ». Illioucha. #trivil#

14

Kilfo.
Les droits inaliénables du troll :
1) le droit d'avoir raison
2) le droit d'être péremptoire
3) le droit de ne pas lire
4) le droit de ne pas répondre
5) le droit d'être de mauvaise foi
6) Autant pour moi / Faignant / Vivent Tintin et Milou