Comment quitter son boulot ? - Page 3

Le travail le dimanche ne peut être autorisé que par arrêté préféctoral sur un nombre limité de jours dans l'année pour les commerces, et est autorisé pour certaines professions et dans le cas des zones touristiques. Ce ne sont que des exceptions à une interdiction. Il est interdit par défaut.
Et si le travail le dimanche est légiféré que depuis 1906 comme tu sembles le dire, figures toi qu'au moyen âge, le repos dominical existait déjà. Hé oui. Mais la séparation église état fait qu'une regle religieuse ne pouvait se transposer dans le droit commun. Il a juste fallu le temps que ça revienne.

Il est *interdit*, mais qu'en était-il des usages d'avant cette loi ? En d'autres termes, doit on légiférer les usages ? Eventuellement en cas de débordement. Mais ça s'arrête là.

Au fond chacun ses priorités. En France où les syndicats sont si faibles (sic), on ne travaille pas le dimanche. En allemagne, où les syndicats sont si puissants, le dimanche commence à sauter, et ils n'ont pas l'air d'en être si mécontent (pour vivre à côté de l'allemagne, j'en ai des échos, pas si négatifs. Marrant.). Tout est histoire de priorité. Moi, ma priorité, ce n'est pas la menace d'une pénurie de carburant dans un pays. Ce n'est pas l'immobilisation complète d'une usine de production. Ce n'est pourtant pas non plus la délocalisation sans rien dire, ni les licenciements de masse. Simplement, il y a un juste milieu, et à mon goût, l'extrêmisme n'y a pas sa place. Dans un sens comme dans l'autre.

Enfin, qu'est ce qui te permet d'affirmer que si on supprime aujourd'hui les syndicats, on passerait à 60h de travail + "salaire polonais" ?

"moyen âge" dans les fabriques de basket c'est bien connu.

"Enfin, qu'est ce qui te permet d'affirmer que si on supprime aujourd'hui les syndicats, on passerait à 60h de travail + "salaire polonais" ? " > le principe d'une entreprise c'est de faire de l'argent, pas des acquis sociaux, ni faire baisser le chomage.

Le principe d'une entreprise c'est de faire de l'argent, mais si elle n'a personne pour y travailler, elle ne fera pas d'argent.

Hé oui, notre passé bride à sa façon les bénéfices des entreprises, c'est ce qui fait qu'elles délocalisent : elles peuvent outrepasser les acquis sociaux, accroitre le bénéfice à court terme, et font baisser le chômage. Les syndicats n'y peuvent rien. Et s'ils n'étaient pas là, ça ne changerait pas des masses les choses.

kim (./61) :
En allemagne, où les syndicats sont si puissants, le dimanche commence à sauter

En Allemagne, pays de discipline et de grandes organisations collectives, ce genre de choses peut se faire *parce que* les syndicats sont puissants. Les syndicats peuvent collaborer avec le gouvernement, et imposer aux salariés des choses qui ne leur plaisent pas vraiment.
Je ne suis pas aussi certain que toi que tout cela se passe harmonieusement là bas. Il commence à y avoir une certaine lassitude, un certain dégoût chez les salariés allemands, envers ceux qui ont détruit le modèle social démocrate et trahi les promesses de sécurité qu'offrait la société allemande.
Edouard Husson, un spécialiste de l'Allemagne, affirme que l'évolution politique de l'Allemagne a, d'une certaine manière, 20 ans de retard sur la notre, la grande coalition de 2005 correspondant à la première cohabitation. La question étant, est ce que les salariés allemands vont se révolter comme les français?

kim (./63) :
Le principe d'une entreprise c'est de faire de l'argent,

Au fond, je n'en suis pas certain...
Il y a probablement des différences de conception entre les pays. Le but théorique du capitalisme anglo-saxon, c'est effectivement le profit, mais le but du capitalisme allemand ou japonais est plutôt la conquête de parts de marchés.
Mais bon, dans notre monde en contraction, l'objectif réel de tous finit par être seulement la survie.

Hé oui, notre passé bride à sa façon les bénéfices des entreprises, c'est ce qui fait qu'elles délocalisent : elles peuvent outrepasser les acquis sociaux, accroitre le bénéfice à court terme, et font baisser le chômage. Les syndicats n'y peuvent rien.

En effet.
La solution serait plutôt dans un protectionnisme européen raisonnable.

L'avantage du protectionnisme, c'est qu'il protège, le désavantage, c'est qu'il protège aussi les autres : il y a une limitation des flux entrants, mais aussi sortants. Les états extérieurs rechignent à se laisser envahir de produits alors même que l'état de provenance refuse les siens. C'est je pense ce qui rend frileux pas mal de gens, un gel d'une partie des relations commerciales. Bah, il faudra je pense bien y passer un jour si on ne veut pas se faire écraser...

>>> L'avantage du protectionnisme, c'est qu'il protège, le désavantage, c'est qu'il protège aussi les autres

C'est donc gagnant-gagnant...
Enfin si c'est fait dans un bon esprit, coopératif pour tout le monde.

Voilà, mais le bon esprit, dans un monde économique...

Alors mode d'emploi de la démission, Irish style:
Demain je vais voir la big boss et je lui dis que je reviens pas mardi. Voila.

Vu que j'ai pas signé de contrat et que j'ai été embauché oralement (ça a tout de même valeur de contrat), bah je peux démissioner dans les mêmes conditions. Vu qu'on est payé à la semaine en plus, les risques d'embrouilles sont faibles

melbou (./68) :
Alors mode d'emploi de la démission, Irish style:
Demain je vais voir la big boss et je lui dis que je reviens pas mardi. Voila.

Vu que j'ai pas signé de contrat et que j'ai été embauché oralement (ça a tout de même valeur de contrat), bah je peux démissioner dans les mêmes conditions. Vu qu'on est payé à la semaine en plus, les risques d'embrouilles sont faibles

Ca a même valeur de CDI

En France, si tu as des feuilles de payes depuis X mois, ça a effectivement valeur de CDI, si il n'y avait pas de contrat spécifique à la base.
Maintenant en Irlande je ne sais pas

Nan car c'était précisé oralement, pour 12 semaines. Et en irlande un contrat oral a autant de valeur qu'un contrat écrit (on a étudié ça en cours )

(en france aussi)