Pen^2 (./40341) :
Arvi89 (./40338) :
Ca commence à devenir vraiment craignos...
En même temps le nombre de morts n'a rien d'astronomique : la grippe provoquerait le décès d'environ 250000 à 500000 morts par an (http://fr.wikipedia.org/wiki/Grippe#Grippe_.C3.A9pid.C3.A9mique_ou_grippe_commune ).
En réalité ce qui fait peur dans les nouvelles épidémies (nouveau virus surtout), c'est une potentialité..... au fond on pense toujours à la peste. (bien que ce terme puisse recouvrir des choses assez distinctes). La mémoire collective a tout de même gardé ce souvenir, et cette peur. Bien sûr que pour l'instant c'est statistiquement que dalle, et en plus ça n'a pas l'air de se transmettre facilement (mais bon entre les mutations naturelles et les labo qui s'amusent à "augmenter" les capacités des virus, tout est possible, et par définition le pire finira toujours par arriver un jour).
Maintenant pour une réflexion plus approfondie je vois deux pistes:
-on voit certains pouvoir se délecter de ces événements, en le traitant d'une manière similaire au terrorisme (discours guerrier, unité nationale imposée, lois dites d'exceptions). Obama a signé un
executive order qui permet l'incarcération indéfinie sans juge sur simple suspicion de contamination. (flemme de retrouver le lien)
-Évidemment il faudrait encore parler des lobbys pharmaceutiques. Quoi de mieux qu'une nouvelle maladie pour élargir un marché saturé ? Se faire commander des millions de doses en avance ? Ben rentable toutes ces histoires.
(de là à virer conspiro il n'y a qu'un -grand- pas, que personnellement je ne franchis pas -- le conspirationisme monocausal est plus souvent l'abandon de toute intelligence que l'ineverse )
pal0uf (./40336) :
Quand on voit le sursaut d'horreur et de panique que provoque en europe latine l'idée d'un retour aux monnaies nationales (seuls au monde !
)... c'est pas demain la veille qu'ils se prendront en main au point d'organiser un défaut. Ou alors juste un petit de temps à autre pour pouvoir continuer à raquer à plus long terme, comme en Grèce.
Oui il y a dans certains pays d'europe latine une idée étrange assez répandue, qui consiste à penser qu'il vaut mieux laisser les affaires importantes à une ploutocratie germano-européenne qu'à la ploutocratie locale dont la corruption massive et la nullité abyssal est bien connue de leur concitoyens. Les pauvres n'ont pas compris que les collabo volontaires sont toujours le plus maltraités dans un empire, mais bon....
D'ailleurs sans cette idée le manque de réaction vive de la Grèce est incompréhensible. N'importe quel pays un minimum fier de lui-même se serait barré de l'UE+euro et aurait fait défaut et déflation massive, depuis au moins quelques années. Nan là ils continuent de regarder le bateau couler, et ils expliquent qu'il ne faut changer ni de bateau ni de capitaine, alors même la moitié de la population est au chomdu...
The_CUrE (./40340) :
Enfin, pour ce qui est d'écraser les peuples, sache que le triomphe de la technocratie et du libéralisme modernes a tué l'idée de peuple. Nous ne sommes qu'une infinité de monades économiques à l'intérêt bien compris, et chaque État et institution est aussi une monade à l'intérêt bien compris, ainsi il n'y a pas de représentativité, tout est une négociation personnelle, pied-à-pied, qui part du principe que tu es aussi calé en tout que la personne d'en face (droit, compta, finance, crédit, etc.), et sinon caveat emptor.
Des fois je me demande à quel points les analyse critiques intellectuelles du libéralisme ( à la Michéa), qui sont globalement justes, sont réellement utiles pour expliquer la réalité économique. Il me semble que finalement on peut décrire tout ça avec de plus vieux concepts, plus simples : ploutocratie éhontée dans une période de décadence morale. (évidemment on ne peut que penser à l'empire romain, mais aussi à d'autres expériences, d'Athènes à Venise). Les gros gagnent toujours le petits se font toujours écraser (y compris le notaire ou les petites PME vis-à-vis des multinationales, etc. ), corruption (souvent indirecte) massive, etc.
Au fond c'est plutôt le libéralisme moral (libertaire) comme doctrine officielle qui est la grande nouveauté, d'où à mon sens la seule interrogation : n'est-ce pas justement ce libéralisme moral imposé comme comportement à la masse qui est la condition même de la poursuite du pseudo-libéralisme économique ? Soit par bêtise et ignorance, soit par égoïsme :
je ne peux rien changer au système, autant que je m'en sorte le mieux dedans quit à participer à ses cotés crades, soit pour les cas les plus atteints par adhésion
j'vérais pas pourquoi le patron il a pas le droit de délocaliser.
Malheureusement de mon expérience les pays latins (que j'apprécie énormément) sont assez atteints. Ce n'est pas le libéralisme anglo-saxon, c'est quelque chose de plus anarchiste et individualiste, mais super avancé quand même.