Mais putain comment tu réagis encore une fois
Français ou non je m'en fous royalement, je pense plutôt origine, et si origine étrangère il y a, intégration. Perso c'est l'intégration ou la non-intégration qui m'intéresse, le reste je m'en fous. Je pense que les étrangers qui chercheraient vraiment à s'intégrer (ce que moi je ferais à l'étranger) n'auraient pas de problèmes. Les immigrants européens en France l'ont assez demontré ces deniers siècles. Le phénomène que l'on vit est nouveau (quelques décennies) à mon sens.
A mon sens, la réussite de l'intégration repose entre autres sur les politiques et la société civile en général, mais nécessite impérativement la volonté d'intégration de la part de celui qui arrive. Celui qui dit "je refuse de m'intégrer", ben c'est sûr qu'on peut pas vouloir à sa place.
Et ce qui m'emmerde dans ce genre de faits divers, c'est que le jour où certains étrangers ou "français d'origine étrangère récemment arrivés en France mais complètement français malgré tout" (*), on dresse aussitôt une barrière médiatique devant eux pour les protéger de la vindicte populaire qui dirait "dam pas d'chance, les histoires avec les flics c'est toujours avec les mêmes que ça arrive ; commence à en avoir marre". Mais évidemment, une fois brandie la menace du racisme et de la xénophobie, tout va mieux. Il y a interdiction légale de se poser certaines questions du genre "pourquoi cette impression que ce sont toujours "les mêmes" qui font les conneries et ont des démêlés avec la justice ?".
T'auras beau dire, et j'ai eu beau lire mon canard local pendant des années, jamais je n'ai vu une seule fois "chez nous à la campagne" ce qui peut se passer dans les """cités""". Ou alors c'est le drame séculaire (tout peut arriver), mais je n'en ai aucun souvenir.
Alors quoi ?
- Le problème vient-il de notre façon d'acceuillir les étrangers, peut-être ne savons-nous pas faire ? Il me semble que l'échec actuel est relativement nouveau, on a su très bien faire ça auparavant, et on sait encore le faire avec les immigrants d'autres pays comme les Portugais par exemple. Les inégalités sociales viendraient pourtant de là si cette cause existait réellement.
- Certains viennent-ils avec la volonté de se venger de la guerre d'Algérie comme on en a parlé récemment ou de je ne sais quel contentieux avec la France ? (**)
La solution ne serait-elle pas alors politique ? Reconnaissance des torts causés et compensation par je ne sais quel moyen ? Avec en plus travail des éducateurs sur le terrains sur ces sujets sensibles ?
- Quoi d'autre ? Je n'ai pas la réponse... J'attends de toi quelque chose comme ça : "la plupart/beaucoup/certains veulent réellement s'intégrer à la société, travailler etc... , effectivement d'autres viennent avec des intentions moins avouables qui sont [...]. Telle approche permettrait de les remettre dans un chemin ascendant...".
pourquoi ne pas le faire sur des bases sociales et non "ethniques"
Mais parce que précisément, le faire sur une base sociale, c'est reconnaitre d'emblée la faillite de notre système et la bonne foi d'un postulant à l'intégration, c'est tenir ce fait pour réalité sans même savoir si cet échec d'intégration est d'origine sociale ou non !
Ca consiste précisément à imposer une réponse à un problème donné, à déclarer cette réponse dogmatique et innamovible, et à tordre la réalité après pour coller avec ce côté social qui déraille, sans même se demander s'il n'est pas voulu par esprit de vengeance, de paresse ou que sais-je encore.
Cette question ou plutôt cette réponse du social est pour moi ce qui tue le débat : on interdit de poser une question qui vient avant "pourquoi y a-t-il échec d'intégration" : "veut-on véritablement une intégration gagnant-gagnant (***)" ?
J'ai vraiment l'impression que ce débat n'avancera pas tant que l'on ne posera pas les vraies questions. C'est probablement pour ça d'ailleurs qu'on a pas encore trouvé, à mon sens, de vraie solution.
Qui plus est, j'ai de gros doute d'un succès de l'intégration sociale sans acceptation de la culture du pays d'accueil. Il me semble que l'échec du soi-disant melting-pot étasunien en est une preuve.
(*) on a l'air hyper malins avec ce genre de périphrases hein, on arrive tout juste à masquer la réalité pour rester politiquement correct avec ça ; mais ça masque juste la réalité, ça ne la change pas.
(**) Le fait de dire "mon grand-père avait l'Armée Français en face de lui, moi j'ai les flics" est profondément raciste : ça veut juste dire "untel est un connard parce qu'il est le descendant de tel autre, son sang coule dans ses veines". T'aurais pas oublié de dénoncer un tel racisme qui mettrait au pilori n'importe quel français-pas-d'origine-étrangère-dans-un-passé-récent-d'à-peu-près-deux-généréations. Et pourtant penser ainsi invite directement à la guerre nationaliste ou raciale. Mais je sais que le racisme ne peut être que français (français de souche s'entend, pour une fois on apprécie bien ce distingo, n'est-ce pas ?).
(***) par ce terme, j'entends une intégration qui fasse d'un étranger autre chose qu'un simple ouvrier d'usine à vie, c'est à dire quelqu'un avec les même chances de succès que n'importe qui, le succès s'obtenant à priori par le travail et le courage... et la chance/destin...