pal0uf (./58) :
very (./55) :
bref en zappant définitivement le premier des guignols en chef qui voulut faire de la pensée, acte intime et viscéral, une "science" objective
Et les maths, ou même la logique, elles ne sont pas pensées peut-être?
une réponse plus épistémologique :
-disons qu'une science, essentiellement, c'est présenter un paquets d'axiomes puis d'en tirer des conclusions logiques (+ la case expérimentation pour certaines, qui conduit parfois à présenter un système d'axiomes patché, et c'est reparti.)
-la logique est une chose très particulière, déroutante, car on ne peut la fonder à partir de rien (d'autre qu'elle-même). Nous devons l'accepter ou la refuser et puis c'est tout.
-dans les autres sciences "dures", tout va bien, la pensée est canalisée par le schéma présenté ci-dessus, c'est ce qui pour moi définit la "science". Bref dans les "vrais" sciences soit tout le monde accepte de partir d'un système d'axiome donné, soit tout le monde est d'accord sur les procédures qui permettent de revoir/valider un système d'axiomes.
-Il y a un immense problème avec la philosophie (si on la présente comme science) : c'est le système d'axiomes..... On ne peut ni se mettre d'accord a priori sur un système donné (simplement parce que les différents auteurs ont un ressenti du monde trop différent), ni proposer de procédure de validation valable (la cohérence ne suffit pas du tout pour avoir l'unicité), bref.... on est dans la merde.....
Au fond du fond ce qui se passe c'est que chaque grand philosophe présente son système d'axiome et le développe (du moins chaque "philosophe à système" ). Pourquoi pas ? Mais clamer : et ceci (==mon système d'axiomes complètement arbitraire) est la vérité, on entre alors dans le pur délire....
Bref quand je dis que "la pensée" (elle elle-même) ne peut être une science, c'est qu'il n'y a aucune procédure valable pour se mettre d'accord sur les résultats, en conséquence l'exercice revient simplement à dire plus ou moins habilement ce que l'on pense subjectivement et ressent intimement et puis c'est tout.
-pour une analyse plus fine on pourrait distinguer différents ordres de "faits et choses" qui correspondraient à des niveau différents de "scientificité" (ou de capacité à se mettre d'accord sur le bon résultat via une procédure valable ). Pour un jugement tel "le monde est horrible et mauvais" ou "le monde est bel et bon", on serait au niveau zéro; pour un jugement du genre "l'alcoolisme continuel nuit à la santé", on devrait pouvoir approcher les 100%.
Le "petit" problème, c'est que le notions les plus importantes et fondamentales de la philosophie relèvent toutes du niveau zéro... ...