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pal0uf (./58) :
very (./55) :
bref en zappant définitivement le premier des guignols en chef qui voulut faire de la pensée, acte intime et viscéral, une "science" objective
Et les maths, ou même la logique, elles ne sont pas pensées peut-être?


mais on pense pour faire une démonstration mathématique ( qui en propre possède son objectivité ), pas pour écrire ses pensées.... Il y a là une médiation qui, pour moi, change du tout au tout. Je dis ceci sans haine particulière, je me suis par le passé pas mal adonné à la réflexion mathématique et à la méditation plus philosophique, j'ai beaucoup apprécie les deux, mais elles possèdent un caractère bien différent : la première soulage du Moi, le débarrasse presque (entends-moi bien : dans la conscience que l'on en a), exercice génialement futile et léger il nous repose presque plus qu'il nous fatigue. Le second lui est plutôt pesant, il demande, réclame, exige une conscience aiguë et permanente du Moi, qui toujours veut s'imposer s'exprimer c'est lui et lui seul que l'on traque lorsque l'on médite, bref il y a dans la méditation un certain sérieux du "je" et du "monde"; ce qui n'a rien avoir avec les maths où l'on se demande seulement comment assembler le plus astucieusement des légos !
«Les gens exigent la liberté d’expression pour compenser la liberté de pensée qu’ils préfèrent éviter.» - Sören Kierkegaard

La République, c’est comme la syphilis : quand on l’a attrapée, soit on se fait sauter le caisson, soit on essaie de vivre avec.

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pal0uf (./58) :
very (./55) :
bref en zappant définitivement le premier des guignols en chef qui voulut faire de la pensée, acte intime et viscéral, une "science" objective
Et les maths, ou même la logique, elles ne sont pas pensées peut-être?


une réponse plus épistémologique :
-disons qu'une science, essentiellement, c'est présenter un paquets d'axiomes puis d'en tirer des conclusions logiques (+ la case expérimentation pour certaines, qui conduit parfois à présenter un système d'axiomes patché, et c'est reparti.)
-la logique est une chose très particulière, déroutante, car on ne peut la fonder à partir de rien (d'autre qu'elle-même). Nous devons l'accepter ou la refuser et puis c'est tout.
-dans les autres sciences "dures", tout va bien, la pensée est canalisée par le schéma présenté ci-dessus, c'est ce qui pour moi définit la "science". Bref dans les "vrais" sciences soit tout le monde accepte de partir d'un système d'axiome donné, soit tout le monde est d'accord sur les procédures qui permettent de revoir/valider un système d'axiomes.


-Il y a un immense problème avec la philosophie (si on la présente comme science) : c'est le système d'axiomes..... On ne peut ni se mettre d'accord a priori sur un système donné (simplement parce que les différents auteurs ont un ressenti du monde trop différent), ni proposer de procédure de validation valable (la cohérence ne suffit pas du tout pour avoir l'unicité), bref.... on est dans la merde.....
Au fond du fond ce qui se passe c'est que chaque grand philosophe présente son système d'axiome et le développe (du moins chaque "philosophe à système" ). Pourquoi pas ? Mais clamer : et ceci (==mon système d'axiomes complètement arbitraire) est la vérité, on entre alors dans le pur délire....

Bref quand je dis que "la pensée" (elle elle-même) ne peut être une science, c'est qu'il n'y a aucune procédure valable pour se mettre d'accord sur les résultats, en conséquence l'exercice revient simplement à dire plus ou moins habilement ce que l'on pense subjectivement et ressent intimement et puis c'est tout.


-pour une analyse plus fine on pourrait distinguer différents ordres de "faits et choses" qui correspondraient à des niveau différents de "scientificité" (ou de capacité à se mettre d'accord sur le bon résultat via une procédure valable ). Pour un jugement tel "le monde est horrible et mauvais" ou "le monde est bel et bon", on serait au niveau zéro; pour un jugement du genre "l'alcoolisme continuel nuit à la santé", on devrait pouvoir approcher les 100%.
Le "petit" problème, c'est que le notions les plus importantes et fondamentales de la philosophie relèvent toutes du niveau zéro... ...
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Appliquer la rigueur de la dissertation permet justement d'éviter que l'épreuve philosophique ne soit qu'un soulagement du Moi (même si elle restera toujours subjective, comme tout travail littéraire, mais on ne lui demande pas d'être objective), essaie de faire envisager la contradiction, de ne pas se cantonner à ses simples idées.
very (./61) :
Il y a un immense problème avec la philosophie (si on la présente comme science)

On l'a jamais présentée comme une science ... confus
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Mind the gap ?

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Prehisto (./62) :
On l'a jamais présentée comme une science ... confus.gif


la théorie de la connaissance selon Platon, ça ne te dit rien ??
Tout philosophe qui affirme que la philosophie permet de rechercher la Vérité la présente implicitement comme une science (d'abord parce qu'il y aurait une vérité, ensuite chacun y va de sa "méthode" pour la trouver -- ce qui donne les définitions différentes de la philosophie elle-même ), et à ma connaissance cela constitue une très large majorité de la philosophie occidentale... (avec sur le podium Platon, Thomas d'Aquin, Hegel )
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Non mais mettre au même plan la philo au lycée à la philo antique #fpalm3#
C'est du relativisme de compétition ça...

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qui met quoi au même plan ?
le troll a dérivé sur la nature de la philosophie, c'est peut-être ennuyeux mais je ne comprends pas ta remarque.

Après que les lieu communs sur la philosophie en 2010 soient en partie du à des auteurs passés (qui ont présenté la discipline à leur manière), c'est une évidence. Il n'y a là ni comparaison ni relativisme, tout au plus une esquisse de "généalogie".
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